Et nous voici en 2006, une année après le tournoi du premier Twisted Metal. Los Angeles est un tas de cendres fumantes, la cité des anges est transformée en chaos.
Calypso assiste à l'agonie de la métropole depuis son dirigeable où il se targue de commander le monde entier.
Justement, c'est sur le globe que les arènes de combat seront sélectionnées, pour mettre les meilleurs pilotes du monde en mode survie dans une course de la mort.
En mode 1 ou 2 joueurs, en tournoi ou en simple challenge, choisis ton niveau de difficulté et incarne le pilote de ton choix, un nouveau volet s'ouvre pour Twisted Metal. Un volet mondial.

12 pilotes et 8 arènes pour passer le permis à poings

Dans le menu, vous allez choisir le mode de jeu, puis votre voiture et votre pilote. En mode challenge, vous pouvez essayer n'importe lequel des huit circuits, alors qu'en mode tournoi, vous disposez de trois "continues", et les ennemis éliminés au moment de votre mort restent disparus lors de votre retour au circuit. Pour être clair, si vous mourez en tournoi avec trois ennemis encore en vie, vous allez retrouver la voiture intacte et votre jauge d'énergie, ainsi que vos munitions collectées.
Mais après avoir eu deux "continues" votre compteur ne se remet pas à zéro en changeant d'arène.
Par contre, une victoire vous donne l'occasion de sauvegarder votre partie pour retrouver votre tournoi la fois d'après.
Pour le mode challenge, vous pouvez vous mesurer aux autres ennemis en mode fun, sans avoir de pression car vous pouvez mourir autant de fois que votre envie de jouer vous le permet.

Voici les 12 pilotes que vous pouvez sélectionner en début de partie : vous incarnez un des douze et les autres sont vos ennemis. En fin de tournoi, vous aurez débloqué deux autres pilotes et deux engins puissants.

• Spectre : La voiture est très rapide, maniable mais pas résistante.
• Thumper : Cadillac rose de 7 mètres et très lourde mais adversaire puissant.
• Grasshopper : Buggy léger et maniable qui peut sauter et retomber sur ses adversaires pour casser leur carrosserie.
• Mr Grimm : Véhicule petit donc fragile, certes, mais difficile à atteindre, du fait de sa petite taille. Dispose d'un coup spécial : les tirs frigorifiques qui te transforment en glaçon.
• Warthog : Le Humvee américain, véhicule de combat donc très résistant.
• Outlaw 2 : Voiture de police dans le style des Blues Brothers. Le plus fragile ! Cependant, son gyrophare t'envoie des décharges électriques qui te pétrifient !
• Hammerhead : Un véritable monstre, mais particulièrement lent.
• Shadow : Le corbillard est le vrai véhicule de la mort qui tue : lent, peu maniable et vulnérable.
• Mr Slam : Engin de chantier doté d'une redoutable pelle mécanique qui détruit tout sur son passage.
• Axel : Engin mi-homme li-machine, doté de deux roues géantes et d'un pilote sur son essieu, un des engins les plus puissants.
• Twister : voiture de Formule 1 colorée et rapide mais vulnérable.
• Roadkill : La vraie voiture du débutant car elle possède un bon compromis entre vitesse, résistance et maniabilité.

Les commandes

Le jeu se joue au clavier ou à l'aide d'un joystick. Votre humble testeur a sacrifié son clavier pour vous livrer ce test, voici les commandes, que vous pouvez paramétrer dans les options, évidemment :

• Tourner à droite : Flèche droite
• Tourner à gauche : Flèche gauche
• Accélérer : W ( touche Z sur un clavier français)
• Freiner : S
• Avancer en mode ralenti : Flèche haut
• Faire demi-tour en mode ralenti : Flèche bas
• Effectuer un virage serré : D
• Mettre le turbo (à condition d'avoir ramassé un power-up "Turbo") : A (touche Q sur un clavier français)
• Tirer des rafales de munitions illimitées : Espace
• Utiliser les munitions spéciales (power up) : Ctrl Gauche
• Sélectionner la munition suivante : Suppr
• Sélectionner la munition précédente : Inser
• Afficher la liste des ennemis en vie : Fin
• Afficher l'écran de radar : Début
• VR mode suivant : Page bas
• Vr mode précédent : Page haut

Un massacre à l'amiable

Le jeu n'est vraiment pas différent du premier opus. L'objectif est de détruire les ennemis, et de ramasser les power-ups qui jonchent sols et toits des arènes.
Vous allez foncer entre les bombes au napalm et les boulets qui ricochent, et récupérer les armes de destruction massive tout en soignant vos blessures.
Le turbo permet d'écraser le champignon le temps d'une remontada jusqu'à votre ennemi qui ne s'attend pas à sentir votre haleine de soufre sur ses pare-chocs.
La musique, une par arène, fait vibrer ses sonorités punkoïdes ou rock, et les sons de destruction, de cris d'agonie ou le crépitement des armes ajoutent à la cacophonie.
L'impression de vitesse est réelle, la difficulté "Hard" est un vrai challenge et il vous faudra quelques heures pour vous habituer à ce jeu bourrin, mais en même temps composé de surprises, avec des passages secrets à trouver ou des actions à entreprendre pour explorer des zones secrètes.
D'autre part, des téléports permettent de vous ramener dans des zones où se cachent secrets et armes cachées, à condition de vous arrêter au milieu de ces zones spéciales.
Parmi les huit arènes accessibles au début du jeu, Paris ou la Hollande apparaissent paisibles, Hong Kong vous séduira par ses passages secrets à trouver, l'Antarctique ou l'Amazonie vous crisperont par les chutes rédhibitoires dans la lave ou dans la glace !
Le mauvais côté consistera à ne pas s'arracher les cheveux, avec des temps de freinage qui peuvent déstabiliser, des fossés emplis de lave ou des routes de glace qui fondent et vous entraînent vers l'océan glacé.
La mauvaise maniabilité, alliée à une gestion un peu anarchique des caméras (qui passent de la première personne à la vue isométrique) sont sans doute les mauvais points de cette épopée de bruit et de fureur.

Conclusion : Les graphismes, ça compte pas quand le jeu est bon !

Un an après le premier opus, Singletrac sort cette version que beaucoup considèrent comme la réédition 2.0 du premier.
Mais le jeu a gommé des bugs et a parié sur de nouveaux véhicules, et surtout des arènes aux difficultés variables. Le jeu a souffert de la comparaison avec Destruction Derby, de Wreckin' Crew ou de Carmageddon. On a conspué les graphismes pixellisés et les ralentissements en jeu, voire les textures longues à charger entre deux arènes, parfois les sons et les musiques...mais comme c'est un jeu de destruction et d'explosions, la brutalité devient noblesse et le mauvais goût (d'écraser les piétons sur la piste et détruire la Tour Eiffel par exemple) devient l'image de marque de cette course de massacre.
Je ne vous cache pas que ce jeu, je l'aurais bien affublé d'un abandonware d'or, d'autant que Sony a divorcé avec Single Trac et a confié le troisième opus à son équipe de développeurs, 989 studios. Pour le pire : tous les successeurs sortiront sur Playstation jusqu'en 2012, et les fans ne pardonneront jamais le gâchis des idées de départ.
En ces années 2020 où la nostalgie fleurit sur les décombres des années 80, où les premiers Geeks créaient une contre-culture célébrée par des séries comme Stranger Things, il est question de créer une série pour Calypso et ses courses mad maxesques, et l'idée de remasteriser les deux premiers volets a refait surface en 2021. Info ou intox ? L'info, c'est que vous tenez ce jeu à bout de clic, avec une version automatique à couper le souffle. Foncez !

Lancement

Le jeu a été testé à partir de la version automatique qui fonctionne aux petits oignons. Un petit souci : chez moi,le temps de chargement des tableaux (et des textures en particulier) prend quelques secondes. L'arène de Los Angeles est ralentie et c'est la seule des huit arènes qui tourne aussi mal.
Non testé en multi : les serveurs ont aujourd'hui disparu, sauf en version Playstation où vous pouvez accéder à une version payante en multi via Playstore, et ce depuis 2007.