Frère des ours

Introduction

Sorti en 2003 dans les salles de cinéma, "Frère des ours" est le 84e film d’animation et le 44e classique d’animation’’ des studios Disney. Il a été réalisé par Robert Walker et Aaron Blaise, et est en partie célèbre pour compter Joaquin Phoenix comme la voix originale du rôle titre, ainsi que Phil Collins comme compositeur. Le film se passe en Amérique du Nord pendant l’ère post-glaciaire, et met en scène des natifs américains vivant de la chasse et de la pêche, et croyant en la réincarnation des êtres vivants sous la forme d’esprits (croyance appelée animisme).

Le long-métrage suit les aventures de Sitka, Denahi et Kenaï, trois frères chasseurs dont le rôle au sein de leur village est de ramener de la nourriture à toute la tribu. Alors que Kenaï atteint sa majorité, le chamane du village lui remet un totem représentant l’animal qui est censé lui correspondre. Or, Kenaï, qui s’attendait à un animal totem puissant et sage à l’instar des totems de ses deux aînés, reçoit le totem de l’ours symbolisant l’amour. Déçu et furieux, Kenaï s’enfuit du village pour aller chasser un ours, afin de montrer son dédain envers cet animal. Ayant trouvé un grizzly à combattre, Kenaï est rapidement mis en difficulté par ce dernier, et ses deux frères viennent à sa rescousse. Lors de la bataille, Sitka est tué et l’ours s’enfuit indemne. Après une traque sans relâche, Kenaï parvient à retrouver le grizzly qui a tué son frère aîné et l’abat à son tour. Or, l’esprit de Sitka désapprouve l’attitude de son jeune frère, et décide pour le punir de le transformer en ours, son animal totem. S’il veut retrouver sa forme humaine, Kenaï devra atteindre l’endroit où les lumières du ciel touchent la terre, le tout en échappant à son frère Denahi qui ignore sa nouvelle forme. Lors de son périple, Kenaï rencontrera Koda, un jeune ours turbulent qui va lui servir de compagnie.

Comme de nombreux films d’animations Disney, le long-métrage a été adapté en jeu vidéo pour un jeune public. C’est ainsi qu’en 2003 aux États-Unis et en 2004 en France, sort le jeuFrère des Ours sur PC et GBA. La version PC est un titre de plateforme classique qui suit la trame du film à partir du moment où Kenaï est transformé en ours et fait la rencontre de Koda. Le joueur contrôle donc Kenaï et le but est d’atteindre l’endroit où les lumières du ciel touchent la terre afin de retrouver sa forme humaine.

Principe du jeu

Comme évoqué précédemment,Frère des Ours est un jeu de plateforme en 3D qui alterne entre phases de progression et phases de combats contre Denahi. Lors des phases de plateforme pures, le joueur doit faire progresser Kenaï à travers une forêt, un volcan puis une autre forêt, jusqu’à la destination finale. Au cours ce périple, Kenaï et Koda vont discuter entre eux, rencontrer d’autres animaux, dont les élans Truc et Muche, et récupérer des totems afin de progresser dans l’aventure. Il est à noter que les phases de plateforme ne présentent absolument aucun ennemi, et que les deux ours se contentent de traverser les forêts et volcans sans aucune résistance, si ce n’est la recherche du chemin à prendre. Ce n’est donc au final pas vraiment un jeu de plateforme classique, mais plutôt une sorte de jeu de randonnée où le joueur peut progresser tranquillement sans se soucier de se faire attaquer par des ennemis.

En réalité, les seules manières de prendre des dégâts sont de toucher des buissons urticants ou de se prendre les lances de Denahi lors des combats contre ce dernier. Pas de panique cependant, Kenaï pourra tout au long de l’aventure ramasser des glands et manger des saumons afin de faire remonter sa barre de vie.

Comme évoqué plus haut, les phases de plateforme sont régulièrement entrecoupées de combats contre Denahi ; six combats exactement au cours de l’aventure, chacun d’entre eux étant légèrement plus difficile que le précédent. Très régulièrement au cours de la progression, de courtes cinématiques informent le joueur que Denahi le traque en permanence, et la sensation d’être suivi sans relâche rajoute du piment à l’aventure. Lors des combats proprement dits, qui se passent d’ailleurs dans de petites arènes dédiées, il suffit simplement de s’approcher de Denahi en évitant ses lances et de lui rugir dessus jusqu’à vider la barre de ce dernier.

Seules deux phases de variation de gameplay viennent entrecouper le diptyque plateforme/combats, et prennent la forme de deux courses contre d’autres ours. La première course, appelée ‘’course des glaces’’, voit Kenaï affronter Koda lors d’une glissade le long de la pente d’un glacier. Le but est à la fois de parvenir avant Koda à la ligne d’arrivée, et à la fois de ramasser le plus de boules de neiges possibles sur le chemin. La seconde course, appelée ‘’course aux saumons’’, voit Kenaï affronter trois autres ours lors de la descente d’une rivière, et où le but est de ramasser plus de saumons en chemin que les autres ours réunis, tout en gérant sa jauge d’air qui ne doit pas se vider entièrement. Une fois terminées, les deux courses sont accessibles dans le menu du jeu, et peuvent être refaites à volonté afin d’améliorer son score.

Les totems

Culture amérindienne et animisme obligent, le jeu fait la part belle aux totems, des artefacts à ramasser tout au long de l’aventure et qui servent à différents buts en fonction de leur type et de l’animal qu’ils représentent. Au total, quatre types de totems peuvent être ramassés par Kenaï, et tous ne sont pas nécessaires à la complétion de l’histoire.

Le premier type de totem est lié aux baies que Kenaï peut ramasser au cours de sa progression, baies qui sont de trois couleurs différentes : oranges, bleues et argentées. Une fois que Kenaï a mangé suffisamment de baies d’une certaine couleur, la jauge associée est remplie au maximum, et sous réserve de passer sur les totems des animaux correspondants, Kenaï peut activer trois types de pouvoirs. Le totem de l’aigle (baies oranges) permet de voler sur une courte distance et d’atteindre une plateforme normalement inaccessible. Le totem du corbeau (baies bleues) permet de voir loin au devant et d’anticiper le chemin à prendre. Et enfin, le totem du loup (baies argentées), permet de réaliser un saut long et d’atteindre là également une plateforme normalement inaccessible.

Le deuxième type de totem comprend les trois totems en or que Kenaï va rencontrer au cours de son périple : le totem de l’ours, le totem du chat des cavernes et le totem du saumon. Après avoir récupéré ces trois artefacts, Kenaï sera capable de rugir plus fort, et les combats contre Denahi s’en retrouveront facilités. Cependant, comme dit plus haut, Denahi devient lui-même de plus en plus fort au cours de l’histoire, la difficulté des combats contre ce dernier reste donc bien équilibrée.

Le troisième type de totem comprend les deux totems en argent que Kenaï va rencontrer, et qui ressemblent à de grosses pommes-de-pins. Au début de l’aventure, Kenaï n’a que trois cœurs de vie, et ces totems permettent d’en ajouter un chacun, pour porter le total à cinq à la fin de l’aventure. Ces deux totems ne sont pas obligatoires, et il est parfaitement possible de terminer le jeu en n’ayant que les trois cœurs de vie originels.

Enfin, le quatrième et dernier type de totem comprend les totems qui peuvent être trouvés dans les grottes cachées. Lors de son périple, Kenaï va pouvoir récupérer des rayons de miel, items qui, s’ils sont au nombre minimal de 50 dans l’inventaire, permettent d’ouvrir une grotte cachée lorsque le joueur en trouve une. Ces totems ne sont pas nécessaires pour terminer l’aventure, mais ils permettent de terminer le jeu à 100%. Il y en a six en tout : le totem du cerf, le totem de l’écureuil, le totem du mammouth, le totem de l’élan, le totem de la loutre et le totem du castor.

Gameplay

Dans les phases de plateforme comme dans les phases de combats, Kenaï peut se déplacer dans toutes les directions au sol, sauter, s’agripper aux rebords et attaquer. L’attaque en plateforme permet de détruire des buissons et de récolter des baies, et en combats cette dernière permet de rugir et de faire peur à Denahi. En phases de course, Kenaï avance seul et il faut simplement se déplacer et sauter pour atteindre les objectifs de la course.

De manière générale, les contrôles du titre ne sont pas sa plus grande réussite, et Kenaï est sans cesse lent et pataud à diriger. Rien de bien dramatique, mais la progression est parfois laborieuse dans certaines phases, et le rythme du jeu s’en ressent. Cependant, même si la maniabilité en plateformes et en combats est à revoir, le pire reste la maniabilité pendant les deux courses. Outre la difficulté accrue de contrôler son personnage, les boîtes de collisions sont énormes, et il est fréquent de se prendre un rocher ou un tronc d’arbre alors qu’à l’image Kenaï est clairement à côté de ces derniers.

Niveau difficulté, le titre reste un jeu pour les enfants, et un adulte n’aura aucun mal à boucler l’aventure. La seule adversité proviendra des combats contre Denahi, mais ces derniers ne sont pas spécialement difficiles, l’IA de l’antagoniste étant basique et ses dégâts assez limités. Cependant, le plus grand grief du jeu reste son contenu réduit et sa durée de vie très limitée ; seulement 1h45 pour compléter l’aventure à 100%. Les jeux pour jeune public sont rarement longs à terminer, mais à ce niveau là des efforts auraient pu être déployés pour proposer une expérience non seulement plus longue, mais également plus variée, la plus grande partie du jeu étant un long couloir où il n’est pas difficile de trouver le chemin à prendre. Bien trop court et manquant de parties plus ouvertes avec un peu d’exploration, le jeu laisse clairement le joueur sur sa faim.

Graphismes et sons

Niveau visuel, Frère des Ours alterne entre bonnes idées et manque de moyens techniques. Les forêts et le volcan traversés au cours de l’aventure sont beaux, avec de sublimes effets de lumière, des petits papillons et de petits lapins qui gambadent au milieu des arbres, des cascades magnifiques, des étendues d’eau resplendissantes et de la belle lave rougeoyante. Cependant, si la lumière et les textures sont belles, les différents éléments de décors manquent cruellement de polygones, les arbres et les rochers ayant un aspect très taillé et cubique. De plus, les animations des différents personnages sont vraiment basiques et manquent cruellement de fluidité. Enfin, l’interface est discrète et fonctionnelle, mais les menus paraissent un peu vides et austères, et les options vidéos sont très peu nombreuses.

Niveau sonore, le jeu est relativement agréable à l’oreille, et les différents effets sonores participent plutôt bien à l’immersion dans ces immenses forêts nord-américaines. Les oiseaux gazouillent, l’eau clapote en bas des cascades, les bruits de pas sont ténus par la couche de mousse sur le sol, et le vent bruisse doucement dans les feuilles des grands arbres. De même, dans le volcan, des rochers tombent et se fracassent sur le sol, des bulles de lave éclatent, et des geysers de gaz chauds jaillissent du sol. En plus des bruits d’ambiance de qualité, les voix de tous les personnages présents dans le jeu sont doublées par les acteurs du film.

A propos des musiques, ces dernières collent parfaitement à l’ambiance des forêts et des volcans de l’ère post-glaciaire en Amérique du Nord. Avec des tonalités naturelles et tribales, elles participent également à l’immersion du joueur dans l’aventure, mais savent rester discrètes sans éclipser l’action. Dommage cependant que les musiques du long-métrage ne figurent pas dans le jeu, la bande-son au cinéma composée par Phil Collins faisant partie des points forts et des aspects les plus marquants du film.

Bug de souris dans les menus

Lorsque le joueur décide d’aller dans les menus, ou lorsqu’une boîte de dialogue s’affiche à l’issue des deux courses, la souris est bloquée en haut à gauche de l’écran et il est impossible de l’utiliser pour cliquer. Afin de pallier à ce problème, il suffit dans le menu de démarrage du jeu de mettre ce dernier en résolution 1024x768 pixels, et normalement la souris ne sera plus bloquée dans les menus et les boîtes de dialogues.

Conclusion

Frère des Ours est finalement un jeu de plateforme en 3D très classique, où le joueur suit la trame du film avec les mêmes personnages. C’est donc une randonnée pittoresque qui attend Kenaï et Koda, les deux héros devant traverser forêts et volcans afin d’atteindre l’endroit où la lumière du ciel touche la terre. A première vue, le titre a des qualités indéniables et propose plusieurs idées intéressantes : alternance entre plateforme et combats, présence de deux courses qui permettent de varier le gameplay, absence d’ennemis pour une aventure tranquille et reposante, système de baies et de totems, lumière et textures de bonne qualité, bons effets sonores et bonne musique.

Malheureusement, quelques défauts viennent ternir le tableau : maniabilité trop rigide, boîtes de collisions trop grandes pendant les courses, éléments de décors manquant de polygones, musiques du film absentes et level design bien trop fermé et linéaire, ne laissant quasiment aucune place à l’exploration. Mais là où le bât blesse réellement, c’est au niveau du contenu très réduit et de la durée de vie extrêmement limitée du titre ; le jeu étant un couloir qu’il est possible d’expédier en à peine 1h45… Même pour un jeu destiné aux enfants, l’aventure est bien trop courte, et le joueur reste sur sa faim après cette brève escapade dans les bois.Frère des Ours est donc finalement un titre moyen, qui est sympathique le temps qu’il dure, mais qui justement ne dure que très peu. Dommage, car il y avait du potentiel.

Après la sortie du film puis du jeu, un deuxième long-métrage verra le jour en 2006 et sortira directement en DVD, comme c’est la tradition avec les suites des films d’animation Disney. Et depuis 2006, c’est le silence radio, la saga ayant été mise en pause pour que le studio se concentre sur d’autres projets. De plus, plus aucun film d’animation Disney ultérieur ne mettra en scène des héros natifs américains, alors que Disney est pourtant une entreprise américaine. Espérons donc que "Frère des ours" soit le cadre d’une nouvelle suite à l’avenir, et que la saga ne tombe pas dans l’oubli auprès des jeunes générations. Affaire à suivre…

Lancement

Une version automatisée a été mise au point par l'équipe. Téléchargez, installez et jouez !

-IceTea- (Jeu, commentaire, screenshots, scan CD-ROM), sagitaire021 (Version automatique)

Partenaires Jeux
PC Savegames
Dosbox
Planète Aventure
Resident Evil Fr
Jeux de Jadis

Partenaires RetroActu
Le mag MO5.com
Rom Game
Emu-France
Megatest.fr

Associations
Association WDA
Association MO5

Partenaires Geek
Geekipedia
Another Retro World

Sites Amis
Livres de G. Ermia
Blog BD - La Kavaseb
Twitch de DNADNL
Le blog de Half Wolf