Introduction

ToCA Race Driver 2 (Pro Race Driver 2 aux Etats-Unis, DTM Race Driver 2 en Allemagne, V8 Supercars 2 en Australie) est le deuxième opus de la saga de jeux ToCA Race Driver, développée et éditée par Codemasters, et qui fait suite au premier jeu sorti en 2002.

Ce nouvel opus, sorti pour sa part en 2004, place le joueur dans la peau d'un jeune pilote amateur qui cherche à se faire une place dans le monde du sport automobile. Parti de rien et ayant son quartier-général dans une caravane, le joueur devra remporter des championnats de plus en plus prestigieux et gravir les échelons afin d'atteindre in fine le Masters Grand Prix, le championnat ultime de course automobile.

Là où les premiers jeux ToCA (acronyme de Touring Cars), sortis en 1997 et 1998, faisaient la part belle aux voitures de tourisme, la saga ToCA Race Driver cherche à élargir ses horizons en proposant des disciplines plus nombreuses et plus variées, avec l'arrivée notamment du rallye et des formules de promotion entre autres.

Graphismes

La première chose que l'on remarque quand on lance une course dans le jeu, c'est la beauté générale du titre. Pour un jeu de 2004, les graphismes et l'attention du détail semblent en avance sur leur temps. Les voitures sont très bien modélisées, les circuits semblent réels, les effets de lumière sont réussis, les traces de pneus sur la route favorisent l'immersion, et enfin la pluie n'a pas à rougir des effets de pluie que l'on voit dans les jeux actuels. En somme, le jeu est magnifique pour son âge, et même une personne habituellement rebutée par les graphismes des vieux jeux pourrait jouer à ce titre sans problème.

Gestion des dégâts

Cerise sur le gâteau, le jeu propose une gestion des dégâts à la fois cosmétique et mécanique, c'est-à-dire qui influe à la fois sur la carrosserie de la voiture du joueur, mais aussi sur ses performances. Ainsi, plusieurs pièces mécaniques cruciales sont représentées sur le compteur en bas à droite de l'écran (suspensions, direction, moteur, pneus...) et chacune de ces pièces possède un niveau d'usure qu'il convient de préserver (pièce intacte, jaune, orange, rouge). Gare donc à éviter tant que possible les collisions avec les adversaires, car une voiture abîmée prive le joueur de toutes chances de victoire.

Gameplay

Alors certes, le jeu est magnifique et propose une gestion des dégâts poussée, mais finalement le plus important dans un jeu de course ne réside-t-il pas dans le gameplay et les sensations de conduite ? Niveau gameplay, le titre propose cinq modes de jeu.

• Mode carrière : comme évoqué dans l'introduction de ce test, le jeu place le joueur dans la peau d'un pilote novice qui doit remporter des championnats de diverses disciplines afin de gravir les échelons et d'accéder à des championnats plus prestigieux. Parfois, l'objectif d'un championnat sera de terminer sur le podium, et parfois, il s'agira de battre un rival au classement général. Véritable coeur du jeu, le mode carrière force le joueur à s'adapter en permanence à de nouvelles voitures et à de nouveaux circuits. Il ne s'agit donc pas d'être performant dans quelques disciplines seulement, mais bien d'être polyvalent et efficace dans toutes les disciplines proposées par le jeu.

• Course libre : le mode course libre propose au joueur de s'engager dans un championnat unique, et de terminer premier de ce championnat. Ainsi, ce mode permet au joueur de s'amuser dans les disciplines qu'il préfère, ou au contraire de s'entraîner dans les disciplines où il est plus faible. Seul bémol, il est nécessaire de terminer un championnat de la discipline concernée en mode carrière avant de débloquer la-dite discipline dans le mode course libre.

• Contre-la-montre : grand classique des jeux de course, le mode contre-la-montre propose au joueur d'embarquer dans une voiture de son choix sur un circuit de son choix, et de battre le temps de référence. Une fois ce temps battu, libre au joueur de recommencer et de retenter d'améliorer son temps face à son propre fantôme.

• Multijoueurs local : ce mode propose à deux joueurs de courir un championnat de leur choix en écran partagé. Les championnats proposés sont les mêmes que dans le mode course libre.

• Multijoueurs en ligne : dernièrement, ce mode propose de jouer seul sur son écran face à d'autres joueurs en ligne, soit via un réseau local soit via des serveurs. Malheureusement, vu l'âge du jeu, les serveurs sont désormais fermés.

Quel que soit le mode choisi, la force de ce titre est la durée de vie et la variété des disciplines proposées. En effet, ToCA Race Driver 2 propose 31 lieux pour 48 circuits, parfois réels et parfois fictifs, avec toute une myriade de disciplines à découvrir, allant du rally à l'IndyCar, en passant par les Supertrucks, les courses sur glace, les voitures de tourisme, le rallycross ou encore les formules de promotion. Jeu complet et polyvalent, le joueur est confronté sans cesse à des changements de disciplines, de voitures ou encore d'adhérence, et doit réapprendre à piloter à chaque nouveau championnat débuté.

Niveau sensations de conduite, le titre n'est pas en reste, avec une impression générale de vitesse assez satisfaisante, des voitures nerveuses toujours prêtes à partir en tête-à-queue à la moindre erreur, et une intelligence artificielle performante qui talonne le joueur en faisant preuve parfois d'une ténacité impressionnante.

Toutefois, bien que vendu comme une simulation, ToCA Race Driver 2 n'en est pas vraiment une. En effet, le jeu ne propose que des réglages limités tant sur la voiture que sur les paramètres d'une course. Il n'est en effet pas possible, y compris en course libre, de choisir le nombre de tours à parcourir, l'heure de la journée, ou encore les conditions météorologiques. Assez dommage, étant donné que la concurrence propose très souvent ce genre d'options au démarrage d'une course.

Difficulté

Même si le titre n'est pas une simulation pure, il ne faut pas s'y tromper, ToCA Race Driver 2 reste un jeu très difficile, tout du moins en mode carrière. Seuls deux modes de difficulté sont présents, à savoir ''Simulation'' et ''Simulation Pro'', et même en mode simulation le mode carrière est très loin d'être une promenade de santé.

Tout d'abord, à chaque départ arrêté, il faut gérer le régime moteur de sa voiture afin d'éviter de faire patiner les roues au démarrage. Or, en jouant au clavier, impossible de doser son accélération, étant donné qu'une touche de clavier est du ''tout ou rien''; soit elle est enfoncée, soit elle ne l'est pas. Il est dommage de ne pas avoir d'option pour retirer le patinage des roues au démarrage, les joueurs n'ayant pas de manette ou de volant et étant forcés de jouer au clavier s'en retrouvent injustement pénalisés.

Ensuite, l'intelligence artificielle a beau être performante et tenace, elle a également une fâcheuse tendance à jouer aux auto-tamponneuses lorsqu'il s'agit de dépasser le joueur. Nombre de fois durant ce test, une voiture adverse s'est écrasée à l'arrière de la voiture de votre serviteur, l'envoyant au passage dans l'herbe ou dans les graviers, et ce afin de gagner une position. L'intelligence artificielle gagnerait à être plus prudente, et à apprendre à dépasser sans provoquer un malencontreux échange de peinture entre les deux voitures concernées.

Dernièrement, nombre de championnats du mode carrière demandent au joueur de battre un rival au classement général. Or, le rival en question commence systématiquement en tête, tandis que le joueur commence en milieu de peloton, ce qui rend la tâche de dépasser tout le monde très difficile, a fortiori quand les courses sont courtes (souvent 2 à 4 tours). Il en résulte un sentiment d'injustice, où, quelles que soient les performances du joueur, ce dernier hérite sans cesse de la tâche de battre un rival bien mieux placé sur la grille, et ce de manière totalement arbitraire.

Loin l'idée de critiquer la difficulté de manière générale dans un jeu-vidéo. La difficulté est un outil utile qui permet au joueur d'avoir une véritable sensation d'accomplissement lorsqu'il arrive à progresser dans un jeu qui lui résiste. Cependant, avec ToCA Race Driver 2, ces défauts évoqués plus hauts font naître de la frustration et un sentiment d'injustice, plutôt qu'une sensation agréable de progression. A réserver donc aux joueurs patients qui aiment recommencer les mêmes courses de nombreuses fois jusqu'à enfin battre ce satané rival.

Conclusion

Au final, ToCA Race Driver 2 est un bon jeu, et a totalement sa place dans le paysage des jeux de courses sur PC de l'époque. Techniquement irréprochable, riche de contenu, avec de très bonnes sensations de conduite dans les différentes disciplines, ce titre saura satisfaire les amateurs de course automobile.

Malgré cela, le manque de certaines options au démarrage d'une course, ainsi que l'équilibrage du mode carrière ternissent légèrement le tableau. Pas d'affolement pour autant, le jeu reste tout-à-fait jouable et ce ne sont pas ces quelques défauts qui vont faire de ToCA Race Driver 2 un mauvais jeu.

En clair, un bon jeu de course exigeant, avec en plus une version automatique qui permet d'y jouer sans se prendre la tête, avec tout le confort qu'offre l'abandonware facile pour jouer à de vieux jeux sur des PC récents. Bref, plus d'excuse pour ne pas découvrir ou redécouvrir ce titre.

-IceTea- (Commentaire, Jeu, scans CD-ROM), sagitaire021 (Version automatique)

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