PLAYER ONE

104 numéros recensésPuce 1990 2000PuceFrance
En 1990, la rédaction d'Amstrad Cent Pour Cent est convaincue que la marché des consoles, qu'elle suit de près, est sur le point d'exploser. Grâce au soutien d'Amstrad, à qui elle promet une bonne couverture de la GX4000 (cela ne durera pas longtemps), elle lance en septembre Player One, le premier magazine français exclusivement dédié aux consoles - mais pas tout à fait en Europe, car en Angleterre le magazine Sega Power est apparu en octobre 1989. En plus de l'équipe mentionnée, la rédaction compte Olivier Scamps, qui fait des infidélités au Mac, et Cyril Drevet. Le magazine a sa propre mascotte de couverture, Sam Player, inventé par Olivier Vatine dans le premier numéro et ensuite mis en scène par d'autres illustrateurs au fil des mois. La maquette est ancrée dans les années 80 (avec l'avantage de la clarté) et le marché de l'import est ignoré, ce qui les prive des exclusivités Super Famicom et Mega-CD auxquelles la concurrence a accès. Néanmoins, le ton spontané et passionné plaît à son lectorat. Grâce aux relations familliales de Cyril Drevet, Player One lance les émissions "Televisator 2" sur France 2 et "Player One" sur MCM, concurrençant ainsi "Micro Kid's". Par le biais de sa rubrique culture, Player One est ancré dans la culture jeune de l'époque, avec le parrainage de diverses opérations : sortie en salles de films comme '"Akira" et "Demolition Man", tournée 1993 de FFF... Le numéro de novembre 1993 présente une maquette rafraîchie ainsi que de nouvelles têtes, alors que Cyril Drevet et Matt Murdock prennent leurs distances pour se concentrer sur leur activité télévisuelle. A partir de février 1994, pile au moment où les concurrents commencent à mettre "Dragon Ball Z" en couverture, Player One consacre au moins deux pages par mois aux mangas et augmente sa couverture des jeux en import. Cela les aide à dépasser légèrement les ventes de Joypad, et parfois talonner Consoles+. Mais, tout comme ses deux concurrents historiques, Player One ne va bénéficier d'aucun "effet PlayStation" sur ses ventes. De plus, Média Système Édition n'a pas les moyens pour rivaliser avec leurs avantages (correspondants au Japon, CD de démos...). Désabusés, les figures du magazine s'en vont les unes après les autres. Le reste de l'équipe maintient le cap et lance mêmes les cérémonies des "Players d'or" (animées par Francis Zégut), mais les ventes continuent de décliner. La liquidation de Média Système Édition met fin à Player One au début de l'an 2000.

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