Austin, seconde capitale américaine du jeu vidéo

Bonjour à tous,

Depuis près de quarante ans, la ville abrite des studios de renommée internationale et a vu se succéder de véritables pointures du monde vidéoludique. Face à San Francisco (que l'on peut promouvoir capitale du jeu vidéo avec tout l'Etat de Californie), Austin apparaît comme la perle du Metroplex, technopôle texan qui englobe les cités de l'Etat.

Justement, l'une de ces vedettes, Warren Spector, papa de Deus Ex, tentait d'expliquer cette percée de la ville d'Austin dans la légende du développement du jeu vidéo, au cours d'une interview accordée à un journal local en 2014.

Pour Warren, le jeu vidéo, porté par des technologies de pointe, et donc par des savoir-faire qui doivent sans cesse se renouveler, est une industrie qui obéit à des cycles courts d'une vingtaine d'années, avec des Start-Up qui grossissent lorsqu'elles réussissent, pour atteindre des tailles de plusieurs dizaines d'employés, parfois deux à trois cents. Et qui finissent par tomber. Le vide qu'elles laissent se comble avec l'arrivée de petits studios qui croissent à leur tour pour entamer un nouveau cycle de vingt ans.

Si on suit cette logique cyclique, Austin a connu un premier âge d'or dans les années 80, avec notamment la domination d'ORIGIN. Puis les années 90 ont fait démarrer un second cycle avec des groupes comme Digital Anvil ou Pangea Software, tandis que Aspyr Media se lançait dans l'édition pour Mac OS.
Et depuis le retentissant succès du crowfunding (financement participatif) de Chris Roberts en 2012, une troisième génération est en marche, pour exploser au cours des années 20 de ce siècle.

D'abord, historiquement, la ville a été portée par le studio bien nommé ORIGIN System, et par la famille Garriott. Cette perle du jeu vidéo a embauché les meilleurs techniciens formés par les écoles du Texas, et cela a fait naître une ambition régionale qui a survécu à l'entreprise de Lord British.
Austin, c'est un joli cadre de vie, avec les lacs comme le Lac Travis, réservoir du Colorado, et on s'y presse chaque weekend pour passer du bon temps.
Austin, c'est un immobilier 30% moins cher qu'à Dallas ou à Houston, des petits retaurants réputés qui détournent les cadres des Burgers Brands, et des aides publiques pour attirer les start-up et leur donner le coup de pouce fiscal et/ou financier pour s'installer.
Warren Spector conclut en tablant sur l'essor des tablettes, des smart-phones et des réseaux sociaux, l'industrie du jeu vidéo va encore se développer et les 100 milliards de dollars de chiffre d'affaire annuel aux Etats-Unis seront battus chaque année par la croissance de cette industrie, que la ville d'Austin continue de porter.

Pour nous mettre au diapason de cette information, nous avons écrit ou enrichi quatre fiches de sociétés :

• Pangea Software : une exceptionnelle longévité pour cette compagnie qui est née avec une faute d'orthographe et qui a inventé, entre autres choses, le charityware. Dégustez donc la fiche et n'hésitez pas à jouer à un de ses jeux les plus célèbres :

• Digital Anvil : La société de Chris Roberts pour développer son phénoménal Starlancer. La fiche est à redécouvrir car elle existait déjà.

• ORIGIN : LA société pionnière de cette tradition qui a fait d'Austin la seconde capitale du jeu vidéo.

Outre la fiche de la compagnie, que nous avons réécrite intégralement, allez redécouvrir ce titre qui a fondé la légende :

• Aspyr Media : Partant du principe que le jeu vidéo négligeait Mac OS, Michael Rogers et Ted Staloch ont fondé cette société extraordinaire dont nous vous racontons l'histoire sur la fiche.

Notre news se termine ici, à Austin, et nous reviendrons évoquer l'histoire des compagnies et studios qui écrivent chaque pixel de cette extraordinaire Histoire du jeu vidéo.
Bon dimanche à tous !