Powerslide

Le monde transformé en désert australien

Dans un jeu de course, l'histoire est aussi utile qu'un couteau pour couper la purée (dixit les Fatals Picards), mais dans cet opus futuriste et post-apocalyptique, les développeurs de Ratbag ont cherché à planter un décor. La couche d'ozone, décidément source d'angoisse dans de nombreux jeux de la fin des années 1990, a cédé sous la pression des gaz à effet de serre, et les ultraviolets ont inondé la terre. Les protections solaires ont permis aux humains les plus riches de faire face pendant un temps. Mais les abeilles ont été détruites, et avec elles disparaît la pollinisation qui permettait la vie. Les végétaux sont cramés, des guerres déchirent l'humanité, et la faim se double de luttes atroces, avec usage d'armes de destruction massive. Près de six milliards d'humains ont péri, et les derniers millions d'hommes qui représentent les homo sapiens se terrent dans des cités souterraines. A la surface, des clans violents survivent, et s'affrontent dans des courses à mort où les trophées sont des fruits et des légumes. Mad Max au pays des choux de Bruxelles, quoi ! Approchez et venez goûter aux courses sur des pistes ensablées sur les vestiges de la civilisation: Les Powersliders sont des guerriers qui s'affrontent. Approchez et venez tracer votre propre route !

Gameplay

Dès que le générique s'achève, vous arrivez sur une page du menu principal, qui sera toujours accessible durant vos parties, si besoin en appuyant sur Echap. Dans ce menu, vous devez opter pour un joueur ou multijoueurs. Que vous créiez votre personnage ou que vous en choisissiez un parmi la douzaine de disponibles au début du jeu, vous allez devoir choisir votre voiture (avec des diffèrences dans les secteurs de la puissance, de la tenue de route et de la vitesse) et votre rapport de vitesse (DNR automatique ou boîte de vitesse manuelle). En ce qui concerne les pilotes, vous pouvez les choisir en fonction de leur visage, sexe et look (on a quasiment une parité hommes et femmes) mais allez jeter un oeil à la bio des participants pour vous transporter dans une atmosphère apocalyptique à la Mad Max !

Puis vous devrez choisir "simple course", "championnat" ou "contre-la-montre". Cette dernière possibilité vous permet de vous mesurer avec vous-mêmes et d'apprendre les subtilités des circuits mis à votre disposition dès le début de la course. La course permet d'affronter sept adversaires, en mode prédéfini, mais on peut règler le nombre de concurrents dans les options. Le championnat est une série de trois courses, au démarrage du jeu, où vous devez marquer le plus de points possibles sur les trois circuits mis à votre disposition en mode Débutant.

Ah oui, j'ai oublié de dire que le jeu commence nécessairement en mode débutant (à chaque création de joueur et/ou d'ajout d'un nouveau pseudo) avec quatre voitures au choix, dix à douze pilotes et trois circuits disponibles. Quand vous aurez remporté votre championnat débutant, en marquant le plus de points au cours des trois courses que vous enchaînez, d'autres voitures, d'autres pilotes et deux circuits supplémentaires viendront vous accueillir dans le mode Avancé. C'est la bonne idée des développeurs de Ratbag, de vous mettre au pied du mur pour découvrir les niveaux en fonction de vos performances réelles. Gagnez le championnat avancé pour débloquer le niveau Expert puis vous terminerez par le niveau Challenge des suicidaires. Apparemment, chaque victoire vous donne des bonus, des cheats à débloquer, des circuits bonus, des légumes dans votre frigo et des magnets pour décorer votre joli réfrigérateur. On l'a compris, c'est l'humour décalé et un brin déjanté qui dirige l'esprit de ce jeu !

Les commandes

Le jeu peut se jouer avec un joystick, un volant, le clavier et même la souris ! Jouer au clavier est souvent un gros inconvénient. Or, de l'avis des testeurs qui ont rédigé des avis en 1998-1999, c'est sur ce support atypique que le joueur a le plus de sensations apparemment. Et je confirme que le jeu sur clavier est fun de chez fun ! Sur des surfaces combinant le sable, la terre craquelée, les rochers, l'asphalte défoncé et ponctué de nids de poules, vous allez chercher les trajectoires et le bon coup de frein au bon moment, pour grappiller les précieux dixièmes de secondes qui font gagner la course face à des pilotes ravagés par le devoir de gagner leur filet garni de légumes radioactifs. Au clavier, voici les commandes :

• Flèches gauche ou droite : tourner à gauche ou à droite
• Flèche haut : accélérer
• Flèche bas : freiner
• Ctrl gauche : frein à main
• X : rapport supérieur
• Z : rapport inférieur
• Maj gauche : braquage court

D'autres touches permettent d'accèder à d'autres fonctions, et la barre espace, par exemple, permet de changer de caméra, tandis que F2 permet d'ajouter la fonction rétroviseur. Sur l'écran de jeu, vous avez la vue sur la vitesse (exprimée en miles ou en kms selon votre choix) et le nombre de tours à accomplir, votre place au sein de la course, et les adversaires qui s'approchent ou se dérobent par rapport à votre position.

Conclusion

Jeu testé sans possibilité d'accèder aux pistes musicales, au départ. Du coup, le jeu paraissait un peu tristounet, comparé aux démonstrations que l'on peut voir sur YouTube. Heureusement, un patch permet d'avoir accès à une bande-son survitaminée qui colle à vos buggies. Du coup, ne boudons pas notre plaisir: c'est un jeu qui, à l'aide d'un clavier, d'un volant ou d'un joystick, offre des sensations fortes dans la conduite des buggies. Alors oui, vous atterrissez les quatre roues en l'air, vous dévalez des falaises, vous tombez d'un pont, et vous vous retrouvez en bonne santé dans un véhicule indestructible. Mais en passant sur ces questions de rhétorique (Un jeu doit-il être systématiquement réaliste dans le secteur de l'arcade?) vous allez apprécier ce jeu divertissant et euphorisant, mais d'une difficulté qui vous obligera à refaire les circuits des dizaines de fois, pour décrocher ces précieuses victoires, celles qui ouvrent l'accès à de nouveaux circuits, avec des pilotes et des voitures supplémentaires. Un seul petit regret, en ce qui me concerne : pourquoi ne pas avoir prévu un mode "deux joueurs" sur le même écran ? Avec une telle option, ce jeu aurait été "abandonwaredorable". Il n'en restera pas moins adorable !

Installation

• Installez le jeu

-> Lors du choix du type d'installation, sélectionnez "Complète"
-> À la fin de l'installation, refusez l'installation de "Heat Software v1.31"
-> À la fin de l'installation, refusez le redémarrage de l'ordinateur


• Installez le patch 1.01


• Installez le patch 1.04


• Installez le patch pour les musiques CD


• Installez le patch pour les graphismes (sauf si vous utilisez Windows XP ou plus ancien)


• Mettez l'exécutable du jeu en mode de compatibilité "Windows XP (Service Pack 2)".


• Ou si vous utilisez justement XP, préférez le mode de compatibilité "Windows 98".

Installation additionnelle facultative

Si vous avez installé le patch pour les graphismes, et que vous trouvez que le 640x400 c'est trop petit comme résolution, vous pouvez utiliser l'interface graphique de dgVoodoo2 pour changer la config et tenter de forcer une résolution plus fine, voire d'autres options graphiques comme l'anti-aliasing (tout cela dans l'onglet "3dfx").

La version complète dgVoodoo2 est disponible à cette adresse : http://dege.freeweb.hu/

Lancement

Montez le CD du jeu dans le premier lecteur optique pour profiter des musiques CD. Lancez le jeu !

reggio (Jeu), The Uploader (Astuces de lancement du jeu)

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