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Oil Imperium
Titre américain
Black Gold
Date de sortie
1989 (
)

Genre
Développement
Édition
Distribution aux États-Unis
Systèmes

Multijoueurs

Dosbox
Compatible avec la version 0.74
#1980 #curseur #decors2dbitmap #energie #entreprise #objets2dbitmap #tours
Prospecteur Derrick
Le 2 avril 1978, la série "Dallas" fait ses débuts sur la chaîne américaine CBS. C'est un énorme succès qui fait vite des émules dans le reste du monde. En France, où la série est diffusée sur TF1 à partir de janvier 1981, les turpitudes de la famille Ewing passionnent les ménages, et J. R. Ewing et son stetson deviennent l'incarnation du capitalisme américain. Pas étonnant donc que quelques jeux se soient inspirés des exploits de la dynastie pétrolière, les querelles de famille en moins. Le jeu allemand Oil Imperium débarque un peu tard, en 1989, mais il ne va pas passer inaperçu.
Le gameplay relativement simple s'apparente à un jeu de société, impression renforcée par le fait que jusqu'à quatre joueurs humains peuvent s'affronter. Outre le choix pour chacun d'un pseudo, d'un logo et du look de son bureau, le logiciel a la bonne idée de laisser choisir l'objectif à atteindre pour remporter la partie : avoir le plus d'argent au bout de trois ans, avoir plus de 60 millions de dollars, mener les trois autres joueurs à la faillite, ou posséder 80% des puits disponibles. Ensuite, c'est parti. Chaque tour dure un mois, ce qui laisse assez de temps pour prendre des décisions rapides. L'icône à droite, c'est votre ordinateur, et vous allez y passer souvent puisque c'est là que vous irez acheter ou vendre des puits, des réservoirs, ou le stock de pétrole prélevé la veille. Au départ, il faut s'acheter une concession dans une des huit zones disponibles, ce qui fait déjà 2 millions à payer. Ensuite, vous pouvez installer un puits dans n'importe quelle case non occupée de la zone (même en France, où il n'y a pas que des idées). Il est intéressant de noter que si on possède trois puits alignés, leur coût de maintenance baisse. Libre à vous de mandater au préalable un expert pour sonder la zone et évaluer son potentiel. Enfin, il faut forer, et là soit vous appelez un autre expert aux tarifs élevés, soit vous le faites vous-même dans une petite séquence d'action qui va revenir très souvent. Avec les touches de direction, il faut faire en sorte que la tête de la foreuse dévie le moins possible du centre du cercle en haut à droite de l'écran. La barre d'espace permet d'augmenter la pression (une autre touche la réduit) pour accélérer le forage et réduire son coût, mais la tête va dévier plus fortement. Sûrement difficile au joystick, cette épreuve est plus simple en martelant les touches du clavier. Pensez aussi à acheter au moins un réservoir pour stocker le pétrole extrait.
Au début de chaque tour, votre première action devrait consister à vendre le pétrole tiré la veille. Parfois, vos employés exigeront que vous les aidiez. On passe alors à une autre séquence d'action, au cours de laquelle il faut placer le plus vite possible des morceaux de pipelines au sol pour relier votre puits en bas à droite au réservoir en haut à gauche, avant qu'un adversaire (qui est-il et que fait-il là, nul ne le sait) ne fasse de même. Ce passage pénible n'a pour autre but que de compliquer les choses, l'adversaire va trop vite, ce n'est pas drôle, et si on rate on perd le droit de vendre son pétrole pendant ce tour. Si le téléphone sonne, il est conseillé de revenir à toute vitesse à l'écran principal et de cliquer sur son icône à gauche. On vous proposera peut-être un contrat pour livrer pendant un certain temps une quantité donnée de pétrole à prix fixe, non soumis aux aléas du marché - mais gare aux amendes si vous ne parvenez pas à satisfaire la demande. Ou bien vous serez informé qu'un puits s'est vidé, il faut alors aller dans la zone concernée et forer à nouveau. Ou alors un puits est en feu, il faut alors cliquer sur la valise en haut à gauche et soit choisir le contrat pour envoyer un expert éteindre l'incendie, soit le billet d'avion pour faire le boulot vous-même. C'est la dernière séquence d'action : un petit personnage doit poser de la dynamite devant chaque feu et s'éloigner avant qu'elle n'explose pour souffler les flammes. Là encore, ce n'est pas bien trépidant. Dernière icône non négligeable, le tiroir en bas à gauche sert à faire appel à des mercenaires pour mettre des bâtons dans les roues de vos adversaire : incendier un puits, faire sauter un réservoir, cambrioler leur banque, ou corrompre des acheteurs de pétrole. Vous pouvez aussi engager des détectives qui tenteront d'empêcher de telles actions contre vous. Dans un cas comme dans l'autre, leur efficacité est proportionnelle à leur prix. Si un détective met la main sur un saboteur, cela se finit au tribunal, et l'entreprise coupable devra céder un puits à sa victime.
Tout comme Ports of Call, Oil Imperium est un classique du jeu d'économie à l'allemande. Bon nombre de jeux du même genre vont lui succéder, et c'est l'un des rares à avoir bénéficié d'une distribution à l'étranger via Rainbow Arts, où il a eu de bonnes critiques. Néanmoins, malgré sa simplicité d'accès, il peut vite devenir monotone. Les tours s'enchainent et ressemblent : vendre son pétrole (en cliquant sur des flèches, sans pouvoir tout vendre d'un coup), se servir de l'argent gagné pour ouvrir de nouveaux puits, forer encore et toujours, piéger ses adversaires... Les phases d'action n'apportent pas grand-chose et sont loin de valoir celles des jeux Cinemaware. En théorie, le mode multi-joueurs aurait été appréciable, mais sans option réseau ou modem, cela va vite tourner au jeu de chaises musicales entre les joueurs, car la durée des tours est courte, mais celle d'une partie est longue. Autre chose, la version PC n'est peut-être pas la meilleure pour découvrir le jeu. Les graphismes EGA bavent un peu, comme s'ils avaient été convertis de l'Amiga sans retouches derrière, et la bande-son bien typée chiptune a disparu pour ne laisser que quelques bruitages. Si les longues parties de Monopoly ne vous rebutent pas, vous pouvez tout de même vous laisser tenter.
Lancement sous DOSBox
Exécutez le fichier OIL.BAT. Le fichier OILEGA.EXE a été crécké, l'original est OILEGA.BAK.
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Le 2 avril 1978, la série "Dallas" fait ses débuts sur la chaîne américaine CBS. C'est un énorme succès qui fait vite des émules dans le reste du monde. En France, où la série est diffusée sur TF1 à partir de janvier 1981, les turpitudes de la famille Ewing passionnent les ménages, et J. R. Ewing et son stetson deviennent l'incarnation du capitalisme américain. Pas étonnant donc que quelques jeux se soient inspirés des exploits de la dynastie pétrolière, les querelles de famille en moins. Le jeu allemand Oil Imperium débarque un peu tard, en 1989, mais il ne va pas passer inaperçu.
Le gameplay relativement simple s'apparente à un jeu de société, impression renforcée par le fait que jusqu'à quatre joueurs humains peuvent s'affronter. Outre le choix pour chacun d'un pseudo, d'un logo et du look de son bureau, le logiciel a la bonne idée de laisser choisir l'objectif à atteindre pour remporter la partie : avoir le plus d'argent au bout de trois ans, avoir plus de 60 millions de dollars, mener les trois autres joueurs à la faillite, ou posséder 80% des puits disponibles. Ensuite, c'est parti. Chaque tour dure un mois, ce qui laisse assez de temps pour prendre des décisions rapides. L'icône à droite, c'est votre ordinateur, et vous allez y passer souvent puisque c'est là que vous irez acheter ou vendre des puits, des réservoirs, ou le stock de pétrole prélevé la veille. Au départ, il faut s'acheter une concession dans une des huit zones disponibles, ce qui fait déjà 2 millions à payer. Ensuite, vous pouvez installer un puits dans n'importe quelle case non occupée de la zone (même en France, où il n'y a pas que des idées). Il est intéressant de noter que si on possède trois puits alignés, leur coût de maintenance baisse. Libre à vous de mandater au préalable un expert pour sonder la zone et évaluer son potentiel. Enfin, il faut forer, et là soit vous appelez un autre expert aux tarifs élevés, soit vous le faites vous-même dans une petite séquence d'action qui va revenir très souvent. Avec les touches de direction, il faut faire en sorte que la tête de la foreuse dévie le moins possible du centre du cercle en haut à droite de l'écran. La barre d'espace permet d'augmenter la pression (une autre touche la réduit) pour accélérer le forage et réduire son coût, mais la tête va dévier plus fortement. Sûrement difficile au joystick, cette épreuve est plus simple en martelant les touches du clavier. Pensez aussi à acheter au moins un réservoir pour stocker le pétrole extrait.
Au début de chaque tour, votre première action devrait consister à vendre le pétrole tiré la veille. Parfois, vos employés exigeront que vous les aidiez. On passe alors à une autre séquence d'action, au cours de laquelle il faut placer le plus vite possible des morceaux de pipelines au sol pour relier votre puits en bas à droite au réservoir en haut à gauche, avant qu'un adversaire (qui est-il et que fait-il là, nul ne le sait) ne fasse de même. Ce passage pénible n'a pour autre but que de compliquer les choses, l'adversaire va trop vite, ce n'est pas drôle, et si on rate on perd le droit de vendre son pétrole pendant ce tour. Si le téléphone sonne, il est conseillé de revenir à toute vitesse à l'écran principal et de cliquer sur son icône à gauche. On vous proposera peut-être un contrat pour livrer pendant un certain temps une quantité donnée de pétrole à prix fixe, non soumis aux aléas du marché - mais gare aux amendes si vous ne parvenez pas à satisfaire la demande. Ou bien vous serez informé qu'un puits s'est vidé, il faut alors aller dans la zone concernée et forer à nouveau. Ou alors un puits est en feu, il faut alors cliquer sur la valise en haut à gauche et soit choisir le contrat pour envoyer un expert éteindre l'incendie, soit le billet d'avion pour faire le boulot vous-même. C'est la dernière séquence d'action : un petit personnage doit poser de la dynamite devant chaque feu et s'éloigner avant qu'elle n'explose pour souffler les flammes. Là encore, ce n'est pas bien trépidant. Dernière icône non négligeable, le tiroir en bas à gauche sert à faire appel à des mercenaires pour mettre des bâtons dans les roues de vos adversaire : incendier un puits, faire sauter un réservoir, cambrioler leur banque, ou corrompre des acheteurs de pétrole. Vous pouvez aussi engager des détectives qui tenteront d'empêcher de telles actions contre vous. Dans un cas comme dans l'autre, leur efficacité est proportionnelle à leur prix. Si un détective met la main sur un saboteur, cela se finit au tribunal, et l'entreprise coupable devra céder un puits à sa victime.
Tout comme Ports of Call, Oil Imperium est un classique du jeu d'économie à l'allemande. Bon nombre de jeux du même genre vont lui succéder, et c'est l'un des rares à avoir bénéficié d'une distribution à l'étranger via Rainbow Arts, où il a eu de bonnes critiques. Néanmoins, malgré sa simplicité d'accès, il peut vite devenir monotone. Les tours s'enchainent et ressemblent : vendre son pétrole (en cliquant sur des flèches, sans pouvoir tout vendre d'un coup), se servir de l'argent gagné pour ouvrir de nouveaux puits, forer encore et toujours, piéger ses adversaires... Les phases d'action n'apportent pas grand-chose et sont loin de valoir celles des jeux Cinemaware. En théorie, le mode multi-joueurs aurait été appréciable, mais sans option réseau ou modem, cela va vite tourner au jeu de chaises musicales entre les joueurs, car la durée des tours est courte, mais celle d'une partie est longue. Autre chose, la version PC n'est peut-être pas la meilleure pour découvrir le jeu. Les graphismes EGA bavent un peu, comme s'ils avaient été convertis de l'Amiga sans retouches derrière, et la bande-son bien typée chiptune a disparu pour ne laisser que quelques bruitages. Si les longues parties de Monopoly ne vous rebutent pas, vous pouvez tout de même vous laisser tenter.

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