SOS 2000

A chaque millénaire son apocalypse ! Après la grande peur de l'an 1000 (un mythe historique), la grande peur de l'horloge de l'an 2000 ! Toutes les horloges des ordinateurs devaient bugger au passage du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000. Même si la panique fut toute relative, on en parla quand même beaucoup. Étonnamment, les industries des médias n'en ont pas beaucoup profité, sauf la télé, bien sûr. A part SOS 2000, jeu d'aventure créé par Runecraft et distribué par Interplay, je n'ai pas connaissances d'autres jeux vidéo sur ce thème.

La maison de ses rêves

Le héros de cette aventure, Buster Everman, est un employé de bureau sans histoire jusqu'au jour où il gagne à la loterie. Il s'achète alors une vaste demeure qui appartenait auparavant à un écrivain de littérature fantastique. A sa mort, sa maison fut transformée en lieu d'essai pour de futures installations domotiques. En l'achetant, Buster hérite de la maison, de son contenu et de l'ordinateur domestique. En ce 31 décembre 1999, Buster s'apprête à fêter le nouvel an avec Candace, sa petite amie. Après qu'il se soit enivré à mort, notre héros réussit à se traîner jusqu'à son lit et on le retrouve quelques heures plus tard à son réveil juste après minuit et, évidemment, plus rien ne fonctionne dans la maison. L'aventure débute alors que Buster est au pied du lit en caleçon juste avant qu'il ne se rende compte que l'ordinateur a perdu les pédales.

Le décor est complètement en 3D plutôt bien fichu dans l'ensemble malgré quelques textures un peu plaquées. la maison est un mélange hétéroclite de vieilleries et de high tech avec quelques lieux assez glauques qui rappellent qu'à un certain moment un écrivain de fantastique y vivait. Les déplacements de Buster sont précalculés donc pour le faire bouger, vous devez tourner la caméra en maintenant le bouton droit de la souris puis choisir un endroit atteignable ce qui se caractérise par un changement du pointeur. C'est assez déroutant au départ mais on s'y fait vite. Pour interagir avec le décor, on utilisera les menus flottants. Les déplacements du personnage sont assez lents et son allure gastonnesque finit par être lassante. Les sauvegardes sont proposées automatiquement à chaque événement important. Il faudra aussi supporter de très fréquents chargements et changements de CD. L'environnement sonore est agréable avec des accompagnements musicaux qui varient suivant les pièces. Mais le meilleur ce sont les dialogues : les voix des acteurs sont excellentes et les dialogues sont très drôles. Malheureusement, tout est en anglais et sans sous-titre, enfin, il y en a mais pas beaucoup et toujours dans la langue de nos amis d'Outre-Manche. A ce propos, il faut noter que tout est en français sur la boîte et qu'il n'est pas fait mention que le jeu est en anglais sur celle-ci, ce qui est à la limite de l'arnaque. Je pense que le jeu était prévu en français mais que pour des raisons d'argent ou de temps (la sortie devait obligatoirement avoir lieu avant 2000), cela ne s'est pas fait.

La maison de tous les dangers

Le but du jeu est très simple : réparer l'ordinateur de la maison. Vous progresserez dans la demeure en résolvant les énigmes proposées. Certaines, surtout celle du début, sont assez retorses, la plupart sont du type : trouver un objet et l'utiliser à bon escient mais parfois hors de toute logique.

Même si le jeu n'est pas techniquement parfait, l'aventure est amusante et les dialogues sont très drôles pour peu que vous compreniez bien l'anglais, et puis c'est une curiosité, le seul jeu vidéo que je connaisse basé sur le bug de l'an 2000.

Installation

Le programme fonctionne très bien avec PCEM et Windows 98.

Fabrice Debaque

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