Scapeghost

Scénario

Reprendre ses esprits (sans jeu de mots) sous la forme d'un fantôme à son propre enterrement, ce n'est pas une expérience plaisante. Et ça l'est encore moins lorsqu'on découvre qu'on a été trahi - Patrick Swayze peut en témoigner. C'est ce qui est arrivé à Alan Chance, un policier qui infiltrait un gang de trafiquants de drogue et a été abattu, ses assassins emmenant sa collègue en otage. Il a trois nuits pour prouver son innocence en guidant la police jusqu'au repaire du gang.

Présentation

Dans les années 80, Level 9 était un fleuron de la fiction interactive britannique, qui s'est fait voler la vedette par Magnetic Scrolls et leurs créations pour micros 16 bits. Scapeghost est leur dernier jeu du genre avant qu'ils commencent à imiter les productions Cinemaware. Évacuons d'emblée la question de l'inspiration : il est sorti un an avant le film avec Patrick Swayze, et de toute façon il n'y a ici ni romance ni moulage d'argile. En revanche, on y trouve des idées similaires, comme apprendre à interagir avec des objets réels (en ramassant un objet à la fois, de plus en plus gros), communiquer avec d'autres fantômes, et trouver le moyen de se venger. Le scénario, qui rappelle fortement celui de Deja Vu, est découpé en trois chapitres en temps limité, jouables independamment : dans le premier chapitre, il faudra obtenir les faveurs des autres fantômes qui hantent le cimetière pour qu'ils vous aident à entraver les plans du gang, dans le deuxième il faudra explorer la maison où a eu lieu l'attaque fatale, rassembler des preuves et faire venir la police, et dans le chapitre final vous pourrez rejoindre le repaire du gang et faire en sorte de libérer votre collègue et empêcher la destruction des preuves qui vous innocentent. En tant que fantôme, vous ne supportez pas la lumière (un fantôme-gremlin ?), mais vous pouvez traverser des parois et utiliser quelques pouvoirs spéciaux.

Comme beaucoup d'autres jeux du genre, Scapeghost contient des images fixes trop grandes qui laissent peu de place au texte. Les descriptions sont donc assez courtes, et leur qualité littéraire est moyenne. Comme d'habitude, il faudra parfois se creuser la cervelle et se battre avec un analyseur syntaxique limité pour comprendre ce qu'attend le programme. Pour donner un exemple, il est possible de donner une suite d'ordres à un personnage, et même d'attendre un certain nombre de tours avant ou après avoir effectué une action. Le programme propose plusieurs résolutions graphiques, dont le VGA, mais aucun son ni animation. À réserver aux amateurs.

Lancement sous DOSBox

Lancez le fichier MENU.EXE. Le mode MCGA (K) est préférable, le VGA haute résolution (J) aplatit l'image.

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