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Introduction
Quand on demande à des journalistes ou à des joueurs quel est le pire jeu vidéo de tous les temps, certains titres sont régulièrement cités tellement leurs problèmes, leur injouabilité, leur difficulté, leurs bugs, leurs graphismes ou encore leurs contrôles sont entrés dans la postérité pour être particulièrement mauvais, et nombre de titres sont d’ailleurs plus connus pour cette triste raison que pour tout autre motif qui justifierait de s’intéresser aux jeux en question. Ainsi, des softs tels que Pac-Man sur Atari 2600 en 1982, E.T. sur cette même plateforme et cette même année, Dragon’s Lair sur NES en 1990, Zelda’s Adventure sur CD-i en 1994, Bubsy 3D : Furbitten Planet sur PlayStation en 1996 ou encore Superman : The New Adventures sur N64 en 1999 sont autant de titres qui semblent avoir pris un abonnement régulier dans les pires places des classements des moins bons jeux de tous les temps.
Si les consoles ont ainsi eu leur lot de navets intergalactiques au fil du temps, sur PC, la palme revient sûrement à Big Rigs : Over the Road Racing, jeu de course tellement mauvais et bugué qu’il est souvent cité comme le pire jeu PC, et l’un des pires jeux de tous les temps toutes plateformes confondues. Tant de superlatifs peuvent en revanche laisser dubitatif, il y a en effet des dizaines de milliers de jeux PC, et trouver le moins bon peut relever du parcours du combattant tellement la plateforme a vu défiler les titres à la qualité discutable. Rien que dans les jeux de courses, des titres tels que Paris-Marseille Racing II en 2002 ou FlatOut 3 : Chaos & Destruction en 2011 ont déjà placé la barre très bas, et il paraît assez difficile d’être capable de creuser encore plus profond.
Et pourtant, Stellar Stone au développement et GameMill Publishing à l’édition sortent en 2003 le tristement célèbre Big Rigs : Over the Road Racing sur PC uniquement, jeu tellement court, bogué, sans intérêt et surtout encore dans un état correspondant au début du développement d’un jeu traditionnel, que la légende s’écrira d’elle même et que ce titre accédera à la mémoire collective comme étant l’un des pires, si ce n’est le pire jeu de tous les temps. Trophée mérité, ou bien exagération visant à créer l’effet du spectacle ? Peut-on possiblement sortir un jeu dans un état pire que celui-ci ? C’est donc parti pour le test du légendaire Big Rigs : Over the Road Racing sur PC.
You’re winner !
Commençons par le commencement, Big Rigs est un jeu de courses de camions promettant d’offrir au joueur des courses endiablées contre des adversaires routiers et contre la police afin de délivrer une cargaison illégale à un point donné avant la fin du temps imparti. En tous cas, c’est comme ça que le jeu était vendu à l’arrière de la boîte. Mais la réalité est tout autre, car en effet, pas de police, pas de chronomètre, et seulement un adversaire qui essaiera de se mettre en travers de la route du joueur afin de l’empêcher de gagner les courses du jeu. Ainsi, Big Rigs sera finalement un jeu très classique, quoiqu’au contenu extrêmement réduit puisqu’il ne propose qu’un seul mode de jeu, c’est-à-dire des courses à points de contrôles traditionnelles, quatre camions à piloter, et cinq tracés différents. En tous cas, cinq tracés d’après les menus, puisqu’à l’origine, le quatrième circuit faisait planter le jeu, et ce indépendamment du PC sur lequel on lançait la course. Le titre a été patché par la suite, mais au lieu de rendre fonctionnel le circuit incriminé, le patch se contente de remplacer le quatrième circuit par une copie conforme du deuxième, qui est déjà à la base une variante du premier. Un seul mode de jeu, quatre camions et quatre circuits donc, soit presque rien à se mettre sous la dent…
En l’absence de mode championnat, et de tout autre mode de jeu un tant soit peu différent de la course simple, si ce n’est la possibilité de lancer une course avec un camion et un circuit aléatoires, Big Rigs atteint de nouvelles profondeurs en terme de durée de vie, puisque l’intégralité des tracés se termine en à peine un quart d’heure. De même, il n’y a strictement aucun objectif à accomplir et aucun contenu à débloquer, l’intégralité des véhicules et des tracés étant accessibles au lancement du jeu. Ainsi, cinq courses à faire, et c’est tout, on peut éteindre le jeu après cela et passer à autre chose. Au moins, le calvaire ne s’éternisera pas, c’est déjà ça de pris.
Si ce n’est pas la durée de vie du titre qui posera des problèmes au joueur désireux de vaincre la bête, ce ne sera pas non plus sa difficulté, puisque Big Rigs est probablement le jeu de course le plus facile de tous les temps. En effet, l’intelligence artificielle n’existe tout simplement pas dans ce titre, et l’unique adversaire en course restera statique devant la ligne de départ sans faire la moindre action, ce qui rend fatalement impossible le fait de perdre une course. Un nouveau patch sera alors introduit pour doter le camion adverse d’une intelligence artificielle, mais cette dernière sera incroyablement lente, et surtout s’arrêtera devant la ligne d’arrivée, rendant de nouveau impossible le fait de perdre pour le joueur, posant alors la question de l’utilité d’avoir introduit le patch en question en premier lieu.
Si l’intelligence artificielle et la difficulté inexistantes rendront le challenge complètement absent de Big Rigs, il en sera de même concernant la physique du jeu et les collisions avec les différents bâtiments, arbres et barrières au bord de la route. En effet, bien que le terrain des circuits soit assez vallonné, la physique du titre permettra au joueur de gravir des pentes quasiment à la verticale sans subir de perte de vitesse par rapport à la conduite sur un sol plat, le jeu ne prenant tout simplement pas en compte la verticalité du sol et la gravité pour calculer la vitesse du camion du joueur. De même, il sera impossible de se bloquer quelque part puisque l’ensemble des éléments de décors présents aux abords de la route n’ont aucune existence physique, et que le joueur ne peut pas rentrer en collision avec, traversant alors tout sur son passage sans subir le moindre ralentissement. Ainsi, bien que des collines et des bâtiments se trouvent pourtant bien sur la carte, aucun obstacle ne se mettra sur la route du joueur, et l’on pourra alors à sa guise gravir les montagnes, passer à travers les bâtiments, ou bien même sortir de la carte, le jeu ne mettant pas de murs invisibles pour bloquer la fuite du joueur.
L’absence de verticalité et de collisions dans la physique du jeu auront d’ailleurs leurs effets comiques, puisque sur le circuit qui possède des ponts, le camion du joueur traverse ces derniers pour se retrouver au fond de la vallée, avant de remonter aussi sec pour les traverser cette fois-ci par le dessous, et reprendre la route comme si de rien n’était. Cependant, bien que la physique et les collisions soient risibles, le bug le plus célèbre de Big Rigs reste cependant la possibilité d’atteindre une vitesse proche de l’infini en marche arrière. En effet, si l’on se heurte inévitablement à une vitesse maximale atteignable en marche avant, ce n’est pas le cas de la marche arrière, et il sera alors possible de reculer en accélérant à l’infini afin de sortir de la carte et d’atteindre ainsi plusieurs milliards de fois la vitesse de la lumière.
Enfin, si le titre ne possède probablement qu’une trentaine de mots écrits dans les menus et dans l’interface en course, l’unique phrase du jeu contient une faute de grammaire, puisque l’écran affiche un désormais célèbre "You’re winner !" à la fin d’une course, phrase qui sera changée par un bien plus correct "You win !" avec le second patch du jeu. Parlant de l’interface en course, le chronomètre dépasse de l’encadré prévu à cet effet dans le coin supérieur gauche de l’écran, la police d’écriture choisie étant trop grosse, et le compte des checkpoints ne fonctionne pas correctement dans la dernière course, certains points de contrôles n’étant pas comptabilisés ou alors étant comptés en double, rendant nécessaire le fait de repasser plusieurs fois parmi certains checkpoints de la course afin de pouvoir la terminer.
Mensonges sur la boîte du jeu, contenu famélique, absence de mode championnat ou d’objectif à accomplir, absence d’intelligence artificielle, de gravité, de verticalité dans la physique du jeu, absence de collisions ou de murs invisibles pour ne pas pouvoir sortir de la carte, bug de l’accélération infinie en marche arrière, faute de grammaire dans l’unique phrase du titre et bugs de checkpoints sont donc les principaux attributs qui attendent le joueur au moment de lancer Big Rigs, un titre visiblement inachevé qui a au moins le mérite de nous apporter un bon moment de rigolade tant certains problèmes semblent surréalistes dans un CD-ROM qui a pourtant bien vu le chemin de la production. Reste à espérer que le titre se rattrape sur la forme, mais vu comment c’est parti, nous avons des raisons de douter.
Graphismes et sons
Visuellement, Big Rigs reste dans les standards des jeux PlayStation de 1995, au détail près qu’il est sorti en 2003 sur PC. Les textures sont affreuses, les modèles des véhicules et éléments de décors sont dépassés, l’éclairage est abominable, les effets de particules sont absents, de même que les conditions météos, d’innombrables problèmes de clipping surviennent avec la route qui clignote et qui s’efface pour pouvoir admirer le sol en dessous, la lumière des feux des camions n’est pas en face des phares, certains modèles de bâtiments et de ponts lévitent dans les airs, certaines textures sont buguées, comme par exemple ce lampadaire rose au début de la troisième course, d’autres n’apparaissent tout simplement pas, avec le plateau du camion qui est invisible dans la dernière course, seule la cabine et les roues semblant se mouvoir sur la route ; les éléments de décors sont utilisés aléatoirement, comme le modèle 3D de l’Arc de Triomphe qui apparaît deux fois d’affilée dans le dernier tracé, et l’absence de dégâts visuels ou de traces de pneus parachève ce gâteau maudit. Si Big Rigs est une honte intersidérale sur le fond, il en va malheureusement de même sur la forme, avec des graphismes datés et bugués complètement hors du temps et de l’acceptable dans un titre qui a vu le chemin de la production. Seuls les menus sont en réalité fonctionnels, quoique la quasi-absence d’options mine encore plus ce titre d’ores-et-déjà destiné au mur de la honte de l’industrie vidéoludique.
Côté auditif, l’unique son du jeu sera le bruit du moteur du camion du joueur (ou bien est-ce seulement un bruit de moteur ?). Pas d’autres bruitages, pas de crissements de pneus, pas de son provenant des décors ou de l’environnement des différents tracés, pas de son quand le joueur clique sur quelque chose dans les menus, et surtout pas de musique, ni en course, ni dans les menus. L’austérité à son paroxysme donc pour Big Rigs, ce qui encore une fois témoigne de l’état du développement d’un jeu qui n’aurait pas dû voir le chemin de la production aussi tôt. Si Big Rigs est une calamité sur le fond, le naufrage est donc complet avec les graphismes et les sons (ou plutôt le son) d’une médiocrité rarement atteinte dans l’industrie.
Conclusion
Pour résumer, Big Rigs : Over the Road Racing est une catastrophe sur tous les plans, un ersatz de jeu-vidéo encore en début de phase de développement, qui conjugue contenu famélique avec des bugs physiques et graphiques sur tous les plans afin de proposer au joueur une expérience d’un durée expresse et d’une qualité abyssale. De toute évidence, plus qu’un vrai jeu vidéo, le titre est en réalité une démo technique en pré-alpha qui pour une raison ou une autre s’est retrouvée gravée sur des CD-ROM et vendue dans des magasins. Mais dans quel but son développeur et son éditeur ont-ils choisis de lancer le titre sur les rails, alors que de toute évidence ce dernier était grandement inachevé ? Il n’y a pas vraiment de réponse arrêtée à cette question, mais il est certain que Big Rigs est sorti dans un état bien plus embryonnaire que bien des productions plus récentes à qui l’on a reproché la même chose.
Pour répondre à la question initiale, il est difficile de dire si Big Rigs : Over the Road Racing est le pire jeu de tous les temps, le qualificatif de "jeu" faisant débat pour cette production. Des titres bien plus complets et bien plus éloignés de l’état de démo se sont pourtant attirés les foudres des joueurs et de la critique au fil du temps, et c’est plutôt vers ce genre de productions que l’on devrait s’orienter afin de répondre à notre question, si tant est qu’on puisse lui apporter une réponse valide. Si Big Rigs n’est ainsi pas un vrai jeu à proprement parler, il n’en reste pas moins que le titre sera rentré dans la légende au vu de l’accumulation et de la profondeur spectaculaire de ses défauts, et il nous incombe ainsi de lui rendre hommage en préservant sa mémoire, aussi étrange et douloureuse soit-elle.
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Quand on demande à des journalistes ou à des joueurs quel est le pire jeu vidéo de tous les temps, certains titres sont régulièrement cités tellement leurs problèmes, leur injouabilité, leur difficulté, leurs bugs, leurs graphismes ou encore leurs contrôles sont entrés dans la postérité pour être particulièrement mauvais, et nombre de titres sont d’ailleurs plus connus pour cette triste raison que pour tout autre motif qui justifierait de s’intéresser aux jeux en question. Ainsi, des softs tels que Pac-Man sur Atari 2600 en 1982, E.T. sur cette même plateforme et cette même année, Dragon’s Lair sur NES en 1990, Zelda’s Adventure sur CD-i en 1994, Bubsy 3D : Furbitten Planet sur PlayStation en 1996 ou encore Superman : The New Adventures sur N64 en 1999 sont autant de titres qui semblent avoir pris un abonnement régulier dans les pires places des classements des moins bons jeux de tous les temps.
Si les consoles ont ainsi eu leur lot de navets intergalactiques au fil du temps, sur PC, la palme revient sûrement à Big Rigs : Over the Road Racing, jeu de course tellement mauvais et bugué qu’il est souvent cité comme le pire jeu PC, et l’un des pires jeux de tous les temps toutes plateformes confondues. Tant de superlatifs peuvent en revanche laisser dubitatif, il y a en effet des dizaines de milliers de jeux PC, et trouver le moins bon peut relever du parcours du combattant tellement la plateforme a vu défiler les titres à la qualité discutable. Rien que dans les jeux de courses, des titres tels que Paris-Marseille Racing II en 2002 ou FlatOut 3 : Chaos & Destruction en 2011 ont déjà placé la barre très bas, et il paraît assez difficile d’être capable de creuser encore plus profond.
Et pourtant, Stellar Stone au développement et GameMill Publishing à l’édition sortent en 2003 le tristement célèbre Big Rigs : Over the Road Racing sur PC uniquement, jeu tellement court, bogué, sans intérêt et surtout encore dans un état correspondant au début du développement d’un jeu traditionnel, que la légende s’écrira d’elle même et que ce titre accédera à la mémoire collective comme étant l’un des pires, si ce n’est le pire jeu de tous les temps. Trophée mérité, ou bien exagération visant à créer l’effet du spectacle ? Peut-on possiblement sortir un jeu dans un état pire que celui-ci ? C’est donc parti pour le test du légendaire Big Rigs : Over the Road Racing sur PC.

Commençons par le commencement, Big Rigs est un jeu de courses de camions promettant d’offrir au joueur des courses endiablées contre des adversaires routiers et contre la police afin de délivrer une cargaison illégale à un point donné avant la fin du temps imparti. En tous cas, c’est comme ça que le jeu était vendu à l’arrière de la boîte. Mais la réalité est tout autre, car en effet, pas de police, pas de chronomètre, et seulement un adversaire qui essaiera de se mettre en travers de la route du joueur afin de l’empêcher de gagner les courses du jeu. Ainsi, Big Rigs sera finalement un jeu très classique, quoiqu’au contenu extrêmement réduit puisqu’il ne propose qu’un seul mode de jeu, c’est-à-dire des courses à points de contrôles traditionnelles, quatre camions à piloter, et cinq tracés différents. En tous cas, cinq tracés d’après les menus, puisqu’à l’origine, le quatrième circuit faisait planter le jeu, et ce indépendamment du PC sur lequel on lançait la course. Le titre a été patché par la suite, mais au lieu de rendre fonctionnel le circuit incriminé, le patch se contente de remplacer le quatrième circuit par une copie conforme du deuxième, qui est déjà à la base une variante du premier. Un seul mode de jeu, quatre camions et quatre circuits donc, soit presque rien à se mettre sous la dent…
En l’absence de mode championnat, et de tout autre mode de jeu un tant soit peu différent de la course simple, si ce n’est la possibilité de lancer une course avec un camion et un circuit aléatoires, Big Rigs atteint de nouvelles profondeurs en terme de durée de vie, puisque l’intégralité des tracés se termine en à peine un quart d’heure. De même, il n’y a strictement aucun objectif à accomplir et aucun contenu à débloquer, l’intégralité des véhicules et des tracés étant accessibles au lancement du jeu. Ainsi, cinq courses à faire, et c’est tout, on peut éteindre le jeu après cela et passer à autre chose. Au moins, le calvaire ne s’éternisera pas, c’est déjà ça de pris.
Si ce n’est pas la durée de vie du titre qui posera des problèmes au joueur désireux de vaincre la bête, ce ne sera pas non plus sa difficulté, puisque Big Rigs est probablement le jeu de course le plus facile de tous les temps. En effet, l’intelligence artificielle n’existe tout simplement pas dans ce titre, et l’unique adversaire en course restera statique devant la ligne de départ sans faire la moindre action, ce qui rend fatalement impossible le fait de perdre une course. Un nouveau patch sera alors introduit pour doter le camion adverse d’une intelligence artificielle, mais cette dernière sera incroyablement lente, et surtout s’arrêtera devant la ligne d’arrivée, rendant de nouveau impossible le fait de perdre pour le joueur, posant alors la question de l’utilité d’avoir introduit le patch en question en premier lieu.
Si l’intelligence artificielle et la difficulté inexistantes rendront le challenge complètement absent de Big Rigs, il en sera de même concernant la physique du jeu et les collisions avec les différents bâtiments, arbres et barrières au bord de la route. En effet, bien que le terrain des circuits soit assez vallonné, la physique du titre permettra au joueur de gravir des pentes quasiment à la verticale sans subir de perte de vitesse par rapport à la conduite sur un sol plat, le jeu ne prenant tout simplement pas en compte la verticalité du sol et la gravité pour calculer la vitesse du camion du joueur. De même, il sera impossible de se bloquer quelque part puisque l’ensemble des éléments de décors présents aux abords de la route n’ont aucune existence physique, et que le joueur ne peut pas rentrer en collision avec, traversant alors tout sur son passage sans subir le moindre ralentissement. Ainsi, bien que des collines et des bâtiments se trouvent pourtant bien sur la carte, aucun obstacle ne se mettra sur la route du joueur, et l’on pourra alors à sa guise gravir les montagnes, passer à travers les bâtiments, ou bien même sortir de la carte, le jeu ne mettant pas de murs invisibles pour bloquer la fuite du joueur.
L’absence de verticalité et de collisions dans la physique du jeu auront d’ailleurs leurs effets comiques, puisque sur le circuit qui possède des ponts, le camion du joueur traverse ces derniers pour se retrouver au fond de la vallée, avant de remonter aussi sec pour les traverser cette fois-ci par le dessous, et reprendre la route comme si de rien n’était. Cependant, bien que la physique et les collisions soient risibles, le bug le plus célèbre de Big Rigs reste cependant la possibilité d’atteindre une vitesse proche de l’infini en marche arrière. En effet, si l’on se heurte inévitablement à une vitesse maximale atteignable en marche avant, ce n’est pas le cas de la marche arrière, et il sera alors possible de reculer en accélérant à l’infini afin de sortir de la carte et d’atteindre ainsi plusieurs milliards de fois la vitesse de la lumière.
Enfin, si le titre ne possède probablement qu’une trentaine de mots écrits dans les menus et dans l’interface en course, l’unique phrase du jeu contient une faute de grammaire, puisque l’écran affiche un désormais célèbre "You’re winner !" à la fin d’une course, phrase qui sera changée par un bien plus correct "You win !" avec le second patch du jeu. Parlant de l’interface en course, le chronomètre dépasse de l’encadré prévu à cet effet dans le coin supérieur gauche de l’écran, la police d’écriture choisie étant trop grosse, et le compte des checkpoints ne fonctionne pas correctement dans la dernière course, certains points de contrôles n’étant pas comptabilisés ou alors étant comptés en double, rendant nécessaire le fait de repasser plusieurs fois parmi certains checkpoints de la course afin de pouvoir la terminer.
Mensonges sur la boîte du jeu, contenu famélique, absence de mode championnat ou d’objectif à accomplir, absence d’intelligence artificielle, de gravité, de verticalité dans la physique du jeu, absence de collisions ou de murs invisibles pour ne pas pouvoir sortir de la carte, bug de l’accélération infinie en marche arrière, faute de grammaire dans l’unique phrase du titre et bugs de checkpoints sont donc les principaux attributs qui attendent le joueur au moment de lancer Big Rigs, un titre visiblement inachevé qui a au moins le mérite de nous apporter un bon moment de rigolade tant certains problèmes semblent surréalistes dans un CD-ROM qui a pourtant bien vu le chemin de la production. Reste à espérer que le titre se rattrape sur la forme, mais vu comment c’est parti, nous avons des raisons de douter.

Visuellement, Big Rigs reste dans les standards des jeux PlayStation de 1995, au détail près qu’il est sorti en 2003 sur PC. Les textures sont affreuses, les modèles des véhicules et éléments de décors sont dépassés, l’éclairage est abominable, les effets de particules sont absents, de même que les conditions météos, d’innombrables problèmes de clipping surviennent avec la route qui clignote et qui s’efface pour pouvoir admirer le sol en dessous, la lumière des feux des camions n’est pas en face des phares, certains modèles de bâtiments et de ponts lévitent dans les airs, certaines textures sont buguées, comme par exemple ce lampadaire rose au début de la troisième course, d’autres n’apparaissent tout simplement pas, avec le plateau du camion qui est invisible dans la dernière course, seule la cabine et les roues semblant se mouvoir sur la route ; les éléments de décors sont utilisés aléatoirement, comme le modèle 3D de l’Arc de Triomphe qui apparaît deux fois d’affilée dans le dernier tracé, et l’absence de dégâts visuels ou de traces de pneus parachève ce gâteau maudit. Si Big Rigs est une honte intersidérale sur le fond, il en va malheureusement de même sur la forme, avec des graphismes datés et bugués complètement hors du temps et de l’acceptable dans un titre qui a vu le chemin de la production. Seuls les menus sont en réalité fonctionnels, quoique la quasi-absence d’options mine encore plus ce titre d’ores-et-déjà destiné au mur de la honte de l’industrie vidéoludique.
Côté auditif, l’unique son du jeu sera le bruit du moteur du camion du joueur (ou bien est-ce seulement un bruit de moteur ?). Pas d’autres bruitages, pas de crissements de pneus, pas de son provenant des décors ou de l’environnement des différents tracés, pas de son quand le joueur clique sur quelque chose dans les menus, et surtout pas de musique, ni en course, ni dans les menus. L’austérité à son paroxysme donc pour Big Rigs, ce qui encore une fois témoigne de l’état du développement d’un jeu qui n’aurait pas dû voir le chemin de la production aussi tôt. Si Big Rigs est une calamité sur le fond, le naufrage est donc complet avec les graphismes et les sons (ou plutôt le son) d’une médiocrité rarement atteinte dans l’industrie.

Pour résumer, Big Rigs : Over the Road Racing est une catastrophe sur tous les plans, un ersatz de jeu-vidéo encore en début de phase de développement, qui conjugue contenu famélique avec des bugs physiques et graphiques sur tous les plans afin de proposer au joueur une expérience d’un durée expresse et d’une qualité abyssale. De toute évidence, plus qu’un vrai jeu vidéo, le titre est en réalité une démo technique en pré-alpha qui pour une raison ou une autre s’est retrouvée gravée sur des CD-ROM et vendue dans des magasins. Mais dans quel but son développeur et son éditeur ont-ils choisis de lancer le titre sur les rails, alors que de toute évidence ce dernier était grandement inachevé ? Il n’y a pas vraiment de réponse arrêtée à cette question, mais il est certain que Big Rigs est sorti dans un état bien plus embryonnaire que bien des productions plus récentes à qui l’on a reproché la même chose.
Pour répondre à la question initiale, il est difficile de dire si Big Rigs : Over the Road Racing est le pire jeu de tous les temps, le qualificatif de "jeu" faisant débat pour cette production. Des titres bien plus complets et bien plus éloignés de l’état de démo se sont pourtant attirés les foudres des joueurs et de la critique au fil du temps, et c’est plutôt vers ce genre de productions que l’on devrait s’orienter afin de répondre à notre question, si tant est qu’on puisse lui apporter une réponse valide. Si Big Rigs n’est ainsi pas un vrai jeu à proprement parler, il n’en reste pas moins que le titre sera rentré dans la légende au vu de l’accumulation et de la profondeur spectaculaire de ses défauts, et il nous incombe ainsi de lui rendre hommage en préservant sa mémoire, aussi étrange et douloureuse soit-elle.

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