JOYPAD

125 numéros recensésPuce 1991 2011PuceFrance
Joypad est l'homologue consoles de Joystick et sort trois mois après le premier numéro de Consoles+. Il est dirigé par Alain Huyghes-Lacour et Jean-Marc Demoly, qui peuvent enfin écrire des tests plus étoffés que dans Joystick. Joypad bénéficie certaines des qualités de son aîné : son humour (avec un ton encore plus familier), son épaisseur, et l'étroite relation entre Jean-Marc Demoly et la boutique Shoot Again qui leur fournit des jeux importés du Japon - la section imports sera ensuite prise en charge par Grégoire Hellot, spécialiste en la matière. En revanche, sa maquette est davantage éclatée en cadres et photos, et les textes sont réduits en conséquence. C'est le premier magazine consoles qui montre le visage de ses testeurs, le premier qui, dès 1993, publie des interviews de personnalités du showbiz autour des jeux vidéo réalisées par Bruno "Treize" Dubois (Fun Radio), et le premier qui propose une revue de presse en 1994 - laquelle se contentera hélas bien souvent de se moquer des approximations vidéoludiques parues dans la presse généraliste. En 1993, année du rachat de Sipress par Hachette Disney Presse, Marc Andersen commence à remanier ses équipes. Jean-Marc Demoly part remplacer Alain Huyghes-Lacour à la tête de MEGA Force. Trop forte tête et trop bien payé, ce dernier est évincé abruptement de Joypad en fin d'année. Marc Andersen prend la tête des rédactions, secondé par par Robert Barbe. Joypad ressemble alors davantage à un catalogue de jeux qu'à un magazine. Les tests et previews (de sorties officielles et imports), souvent redondants, occupent une place telle que le reste est aux abonnés absent : peu de news, aucun reportage (hormis les inévitables passages au CES et à l'ECTS), ni solution détaillée. Le succès en mai 1994 du cahier spécial dédié à "Dragon Ball Z" incite la rédaction à proposer tous les mois une section manga/anime en collaboration avec le fanzine Animeland. Le magazine réussira même l'exploit de mentionner "Dragon Ball" sur quatorze des dix-sept couvertures entre avril 1995 et octobre 1996 ! En 1996, Joypad profite des moyens accordés par Hachette Disney Presse, qui débauche Olivier Scamps (Player One), remplaçant de Marc Andersen, François Hermellin (Consoles+), Christophe Delpierre (Player One), plus des nouvelles têtes comme Julien Chièze. L'équipe de testeurs voit ainsi sa taille doubler en deux ans, alors que les ventes stagnent et que PlayStation Magazine siphonne le public de la PlayStation. Olivier Scamps se démènera d'ailleurs pour sauver la tête de Joypad auprès des reponsables d'Hachette Disney Presse. En novembre 1998 apparaît la page mensuelle "Joypad mode d'emploi", recueil d'anecdotes sur la rédaction digne des "Brèves de comptoir". Malgré l'ajout de rubriques de news économiques, news du net et critiques de BO de jeux, la pagination est tellement figée sur les previews et les tests que tout contenu qui sort de la routine (présentation d'une nouvelle consoles, solution complète) est relégué dans un livret. En 2003, la solidité de l'équipe (treize rédacteurs, sans compter le correspondant au Japon !) est pulvérisée par le rachat des magazines vidéoludiques de HDP par Future Publishing France. La nouvelle équipe, dirigée par Tea Teck Hao (et deux fois plus petite qu'avant) tente de maintenir le cap, mais deux des "anciens" font leurs valises en février 2004, et le dernier du lot (Julien Chièze) les suit en juillet, après que la dirigeante de Future Publishing France a charcuté leur nouvelle formule sans les prévenir.

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