PARK PLACE PRODUCTIONS

1989 1994PuceÉtats-Unis San Diego (voir sur l'atlas)
Développeur américain basé à San Diego, California (1989).

Fondé par Michael Knox, Troy A. Lyndon et Stephen Quinn, Park Place Productions a un catalogue extensif sur un nombre extensif de plateformes : Amiga, Commodore 64, NES, Super Nintendo, Game Boy, Megadrive, Mega-CD, Game Gear, DOS ... La thématique principale est la simulation sportive : boxe, football américain, hockey, basket, etc

Son expertise en football américain, depuis ABC's Monday Night Football pour Data East USA, mènera la société à produire les premières versions de John Madden Football, pour Electronic Arts et de Joe Montana Football, pour Sega of America (voir Trivia 1). Après trois versions de John Madden Football, la licence est rachetée par Electronic Arts et échappe à Park Place Productions.

En dehors des simulations sportives et des conversions, la société se rapproche de grands noms (autres que Sega et Electronic Arts) comme Interplay et Konami pour entrer sur de nouveaux marchés comme les utilitaires et les logiciels éducatifs. C'est ainsi que la société ajoute à son catalogue des titres comme The Body Illustrated pour tout connaître de l'anatomie humaine ou encore Facts in Action, un quizz pour qui était prévu, à son lancement, des modules complémentaires. Côté utilitaires, on compte des titres comme Draft & Print, qui pourrait être décrit comme un gestionnaire de plans ou encore Dvorak on Typing, un tutoriel pour améliorer sa frappe au clavier (voir Trivia 2).

Les jeux ne sont pas oubliés, avec un titre comme Beat the House pour concurrencer la gamme de jeux de casino de Villa Crespo Software (voir Trivia 3). A partir de 1992, la société lance un nouveau label, Spirit of Discovery, avec une distribution toujours assurée par Konami.

Courtisés par les grands éditeurs (Electronic Arts, Acclaim, Sony Imagesoft, Konami, GameTek, Virgin Interactive Entertainment), les dirigeants de Park Place Productions se montrent incapables de refuser un projet et signent tous ceux qui se présentent à eux, sans avoir assez de personnel pour suivre. Malgré le crunch imposé aux équipes, les projets n'avancent pas au rythme imposé dans les contrats, et les éditeurs gèlent leurs financements, mettant instantanément Park Place Productions à cours de liquidités. Le 30 décembre 1993, Michael Knox réunit ses 110 employés pour leur annoncer que près de 100 d'entre eux vont être licenciés. Les déboires de la société avaient déjà été ébruités, et peu de temps auparavant, un avocat travaillant pour Sony avait réuni plusieurs dizaines d'employés de Park Place Productions pour leur faire part des difficultés de leur entreprise et leur proposer un poste chez Sony Imagesoft, à prendre ou à laisser. Trente de ces employés ont démissionné et quitté la société avec armes, bagages, et le code source d'ESPN Baseball, le jeu qu'ils développaient pour Sony Imagesoft et qu'ils vont terminer dans une toute nouvelle filiale créée pour eux. Le phénomène n'est pas nouveau - plusieurs employés de Park Place Productions avaient été débauchés par Electronic Arts pour travailler sur leurs séries sportives quelques années plus tôt - mais les rumeurs de complot orchestré par Sony ont enflé. Pour ne rien arranger, les deux fondateurs de la société, Troy A. Lyndon et Michael Knox, se sont accusés mutuellement de l'état de leur entreprise, le premier ayant disparu de la circulation quelques semaines plus tôt. D'autres employés accusent Michael Knox de népotisme (son père, sa femme et son beau-frère travaillaient dans la compagnie) et d'élans mystiques (il aurait affirmé que Dieu lui a dit dans un rêve comment gérer sa société). Pour compléter ce tableau peu glorieux, peu après les annonces de licenciement, un fax anonyme a été envoyé à plusieurs contacts de la région, avec les noms de presque tous les trente employés renégats en les accusant de déloyauté envers leur employeur.

Trivia 1
Il est troublant de noter que deux éditeurs concurrents (SEGA avec Joe Montana et EA avec John Madden) s'adressent au même développeur et inversement, qu'un même développeur accepte de produire deux jeux qui seront en compétition sur les étagères des revendeurs.

Trivia 2
John C. Dvorak a été le chroniqueur le plus médiatique du magazine américain PC Magazine. Il adosse ici son nom à un logiciel, une mode maison depuis les jeux de football américain précédemment cités.

Trivia 3
Alors que Villa Crespo Software s'auto-proclame "leading publisher of casino gaming software" et que ses titres s'appuient sur les personnalités de Stanford Wong ou de Amarillo Slim, Beat the House s'appuie sur l'expertise et le renom d'Avery Cardoza.
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