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News Découverte
Le jeu vidéo a t-il le droit de faire rire ?
Par Reggio
06/03/2022
0 commentaire
Bonjour à tous,
Cette vignette est directement reprise d'un dessin satirique paru dans Joystick, à l'occasion de la preview de Panty Raider, un jeu parodique développé par Hypnotix .
Hypnotix, c'est le nom d'un studio qui a développé le Hit Wetlands ou le succès pour les enfants Sabrina l'apprentie sorcière .
Mais ce groupe est surtout réputé pour avoir intégré cinq copains de fac autour d'une bonne envie de déconne : le studio a forgé sa réputation avec les jeux parodiques. Et comme vous allez le constater, cela n'a pas été du goût de tout le monde au pays de Bill Clinton et de Bush Jr.
Le premier fait d'armes date de 1998 : l'éditeur Simon and Schuster a accepté d'épauler le jeu qui va égratigner le succès surprise des derniers mois : Deer Hunter. Cette simulation de chasse est non seulement un succès hors-norme, avec des dizaines de milliers d'opus vendus, mais également à l'internationale, notamment en Europe. L'engouement ne s'arrêtera pas là, comme si la chasse aux cerfs et aux sangliers permettait d'oublier les vraies guerres qui allaient ensanglanter le monde au détour du 11 septembre 2001.
Dans ce contexte, Michael Taramykin et ses copains d'Hypnotix, ont lancé "Deer Avenger" (littéralement "la vengeance du cerf").
Le jeu est une grosse blague potache, avec un cerf nommé Bambo (le clin d'oeil à Sylvester Stallone est à peine voilé) décidé à venger ses congénères en traquant les chasseurs.
Le jeu bascule dans la parodie acerbe, avec Bambo qui utilise des appeaux contre les chasseurs (de la bière fraîche, des revues porno) pour les flinguer à coups de crottes séchées.
Le jeu s'est vendu à des milliers d'exemplaires (on parle même d'un million d'exemplaires sur des magazines d'époque). Et le jeu va connaître trois suites, de plus en plus cruelles et de moins en moins subtiles, avec des meurtres de masse qui ont alerté les mouvements anti violence, dans ce pays où l'amalgame entre la violence et les jeux vidéo reste une question ouverte ( cf Bowling for Columbine) .
Mais la blague a été plutôt bien comprise, et l'équipe a pu donner un jeu équivalent pour les pêcheurs, Bass Avenger (la vengeance du Bar).
La plaisanterie a ensuite ciblé les jeux télé (Who wants to Beat Up a Millionnaire ?"), et il ne vous aura pas échappé que l'on parle ici de "Qui veut rouer de coups un millionnaire".
Le nouveau scandale est plutôt venu du projet de l'an 2000, toujours sous le patronage de l'éditeur Simon and Schuster qui comprend le second degré, avec Panty Raider (chasseur de dessous) : Une histoire farfelue, où trois extra-terrestres deviennent accro à un catalogue terrien de dessous féminins : ils TE chargent de leur donner de nouvelles photos, et te procurent un flingue qui déshabille les femmes, ceci afin de les photographier.
Il va de soi que sans photos, ils détruiront la terre. Et le tout dans un style cartoon qui laisse place au grand éclat de rire de l'ado prépubère ou du jeune adulescent mal dans sa peau.
Alors là, on atteint la ligne rouge !
Les ligues féministes, puritaines et ultra chrétiennes sont montées au créneau au printemps 2000. Dans Deer Avenger, les ligues de défense LGBT avaient dénoncé la présence d'un lutin efféminé en jupe rose qui intervenait. Ces mêmes ligues s'associent pour descendre le jeu, avant sa parution, et en dépit de la promesse de ne montrer aucune nudité. Et le projet de développer un jeu similaire, avec inversion des rôles, cela n'a pas entamé la détermination des associations de défense.
Le jeu est sorti. Les ventes ont plafonné à 25 000 et Simon and Schuster a retiré son contrat pour les développements à venir.
Avec MTV, Hypnotix a relancé sa carrière autour de la parodie de jeux de sport. Cette nouvelle saga, intitulée "Outlaw", avec le Golf, le tennis ou le volley ball, c'est l'apologie de la sexualité et de la violence au coeur d'une simulation de sport : le caddy du golfeur devient une arme, le lad peut encaisser vos coups quand la rage vous accable après un chip mal inspiré.

Le style cartoon est inspiré des parodies précédentes, et le succès est réel. Mais la série Outlaw reste décriée par les ligues bien pensantes. Les investissements de la société Hypnotix tardent à rendre des profits, et en juillet 2005, Electronic Arts rachète l'entreprise, avec plus de la moitié des 60 salariés. Les cinq copains vont rester ensemble chez EA Tiburon, et à l'heure où ces lignes sont écrites, ils continuent de déconner ensemble, à la tête de Hypgames, un studio indépendant où la liberté de créer est leur leitmotiv.
N'hésitez pas à aller lire la fiche de Hypnotix, qui a été rédigée ces derniers jours, et on se retrouve dans un mois pour une incursion à Londres. Et merci à Mobygames à qui j'ai emprunté les captures d'écran des jeux évoqués.
Portez-vous bien !
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