Infiltrator

Introduction

En 1987, les PC sont encore à la traîne face aux Atari et Amiga. La puissance des machines est limitée et tant au niveau graphique que des sons, les performances s'en ressentent.

Aussi, lorsque l'on a à tester un jeu d'action aussi ancien, il faut opter d'emblée pour une certaine indulgence. Les graphismes qui ont résisté au temps ne sont guère légion. Un jeu comme Defender of the Crown fait figure d'exception. L'intelligence artificielle est aussi à des années lumières des productions actuelles.

Le jeu

Sur quels critères juger Infiltrator ? Tout d'abord le scénario. Celui-ci est épais comme un ticket de métro. Vous êtes Johnny, agent infiltré, chez des grands méchants (le boss s'appelant Mad Leader...) et ayant pour objectif de photocopier des plans ennemis. Qui dit infiltration dit utilisation minimale de la violence. La chose n'est pas commune dans les jeux d'action de cette époque. C'est donc un bon point. Le jeu est scindé en trois portions : le pilotage, l'infiltration extérieure puis intérieure de la base.

La partie simulateur est plaisante quoi qu'inférieure en tous points à Battle Hawks 1942 paru une année plus tard.

La partie d'infiltration extérieure n'offre que peu d'intérêt que ce soit au niveau des animations des personnages qui sont représentés sous forme de fils de fer ou bien l'intérêt intrinsèque : vous devez surtout présenter vos papier (faux) pour entrer dans la base ennemie.

La dernière partie offre des graphismes en EGA conformes aux productions de l'époque et rappelant par leur caractère parfois disproportionné des visages de Quest for Glory. C'est dans la base que vous devez vous employer au maximum. A vous d'endormir les gardes, d'éviter qu'ils ne déclenchent une alarme... Tout les classiques des systèmes de défense étaient déjà présents. Une fois remplie votre mission, vous devez reprendre votre hélicoptère jusqu'au débriefing avant de passer à la mission suivante (il y en a 6 au total). L'ensemble est soumis à un temps limite, aussi vous faudra-t-il sans doute plusieurs parties le temps de trouver la stratégie adéquate.

Conclusion

Se battant sur le même terrain que Metal Gear, Infiltrator lui est néanmoins inférieur, notamment sur l'utilisation de la discrétion. Véritable précurseur des FPS lents, il avait anticipé la plupart des évolutions du genre. Voilà un vénérable ancêtre à (re)découvrir.

Lancement

Utilisez DOSBox ou D-Fend Reloaded pour exécuter le jeu.

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