Red Baron

Le contexte

A la fin des années 80, des progrès fulgurants avaient été enregistrés tant dans les performances graphiques que dans la fluidité des animations. Les programmeurs avaient bien compris qu'en alliant les deux, on pourrait obtenir de très bonnes simulations aériennes. Un exemple magistral nous en avait été donné avec la seconde guerre mondiale dans BattleHawks 1942.

La philosophie du jeu

Red Baron, c'est son pendant pour ce qui concerne la première Guerre Mondiale mais il va plus loin dans la simulation. Red Baron ? C'est le baron rouge, alias Manfred Von Richtofen, l'as le plus titré de la première guerre mondiale. On notera dans ce titre un grand souci factuel. Une encyclopédie nous est proposée même si elle est parfois sommaire. Qu'importe ! Pour Red Baron, l'essentiel était d'offrir une trame solide afin de favoriser le sentiment d'immersion. Preuve en est l'accès aux tableaux des As. Il vous est donné de voir les états de services de ceux qui furent considérés comme les plus grands pilotes. Si le coeur vous en dit, vous pouvez ensuite en un clic les affronter en mission ! Les créateurs du jeu se sont fortement inspirés des titres déjà parus et y ont apportés des améliorations : de meilleurs graphismes, de meilleures modélisations... Mais là où le titre se singularise, c'est par le degré de liberté laissé au joueur. Il vous est possible de tout paramétrer y compris si vous souhaitez que votre avion puisse être touché ou pas. C'est un comble quand on connaît la fragilité des avions de l'époque ! Pour les grandes lignes, le topo est le même que les autres titres de l'époque. Vous avez le choix du mode carrière ou solo. Le mode solo apparaît toutefois plus une manière d'appréhender les différents types de missions qui vous attendent dans le mode carrière. De ce point de vue, les concepteurs nous ont particulièrement gâtés puisque pratiquement aucun aspect n'a été oublié. A vous de chasser les ballons et les avions... Les missions sont variées et évoluent au fil de votre avancement dans la guerre. Vous pouvez aussi comme dans les simulations (sous) marines demander votre transfert pour évoluer sur un autre théâtre d'opération vous laissant ainsi le choix d'aller où ça barde ou au contraire de rester relativement à l'abri et tenter de survivre ! De 1916 (date de votre entrée dans le conflit) à l'armistice, vous aurez souvent l'occasion de vous illustrer.

Que les graphismes furent beaux...

Les qualités graphiques du jeu furent indéniables et unanimement saluées à sa sortie. Il vous faudra toutefois quelques minutes d'adaptation pour admettre que le gros pâté jaune dans le ciel c'est bien le soleil et que les nuages sont des tâches grises gênant la visibilité. Pour les sons, une fois de plus, ce sont les grands oubliés des jeux des années 90, faute de place disponible sur les supports de jeu.

Conclusion

Si la première Guerre Mondiale a profondément marqué l'Europe, il n'en a jamais été de même avec les créateurs de jeux. Ces derniers préférant se concentrer sur la seconde Guerre Mondiale et notamment sur le Front Russe. La thématique délaissée a été largement comblée par Red Baron. Preuve de l'attachement des joueurs à ce titre, des suites ont été produites et l'on trouve toujours des sites de fans. Il faut dire que le jeu ne manque pas d'atouts à faire valoir ! Son caractère très complet permettant un mode simulation ou arcade, l'attachement que vous développez vis-à-vis de votre pilote, le rendu des avions et la qualité des animations, tout concourait à faire de ce titre l'un des meilleurs de sa catégorie !

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