Rappel<br><br>Ce jeu n'est pas abandonware. LucasArts ne souhaite pas voir ce jeu en libre distribution. Cette fiche ne proposera donc pas le téléchargement de celui-ci.<br><br>
Scénario<br><br>Zak McKracken est journaliste. Enfin, journaliste, c'est vite dit. Disons qu'il travaille au National Inquisitor, une feuille de choux à ragots de San Francisco. Zak a d'autres ambitions : écrire un livre et, rêvons un peu, remporter le prix Pulitzer. Son patron lui accorde quelques congés, une fois qu'il aura écrit un article sur un écureuil a deux têtes aperçu à Seattle (NB : Ron Gilbert semble être fasciné par les animaux multicéphales). Sans le savoir, Zak va découvrir que sous leurs grands chapeaux et leurs moustaches postiches, les employés de la compagnie de télécommunication du coin sont des extraterrestres qui se servent des ondes téléphoniques pour abrutir la population terrestre afin de l'asservir. Il va devoir enrayer ce complot avec l'aide d'Annie, une chercheuse, et deux de ses étudiantes parties sur Mars avec un van spatial de fortune suite à un de leurs rêves !<br><br>
Présentation<br><br>
Zak McKracken est rarement cité dans les jeux
LucasFilm les plus marquants, sans doute parce qu'il est ancien et n'a pas eu droit à une suite officielle mieux réalisée. Il mérite pourtant bien mieux. Chronologiquement, c'est le deuxième jeu d'aventures de
LucasFilm après
Maniac Mansion, mais le premier sur 16 bits. Les possesseurs d'Amiga et de ST purent ainsi découvrir ses graphismes pour le moins bruts (je n'ose pas dire "grossiers") mais ô combien attachants, ses animations minimalistes, son interface déjà très novatrice mais encore un peu lourde, son curseur particulièrement lent (un bon conseil : dans les passages qui nécessitent des actions rapides, utlisez plutôt les raccourcis clavier et les flèches diagonales qui amènent directement le curseur dans un coin de l'écran)...<br><br>L'une des qualités principales de
Maniac Mansion était la possibilité de choisir son équipe de départ et d'avoir ainsi plusieurs fins possibles. Ce n'est plus le cas ici : il n'y a qu'une fin, avec un solution plus figée (mais quelques alternatives sont laissées par-ci par-là), et toujours plusieurs personnages à contrôler à tour de rôle.
Zak McKracken se rattrape sur d'autres points. Par exemple, les concepteurs se sont visiblement amusés à faire des expériences sur leur interface SCUMM. Si vous êtes capturé par les extraterrestres, vous subissez une lavage de cerveau qui fait disparaître tous les verbes d'action ! Heureusement, dans les minutes qui suivent, la mémoire vous revient, les verbes réapparaissent au fur et à mesure. Le cristal bleu, une fois reconstitué, permet de rentrer dans la peau d'un animal quelques minutes, la barre d'actions change en conséquence. Un animal marin ne peut que "nager", "ramasser" et "donner", un oiseau peut voler, et le yack peut... Vous verrez bien !<br><br>
Zak McKracken contient tous les ingrédients d'un grand jeu d'aventure made in
LucasFilm : de l'humour burlesque, des références aux jeux précédents de l'éditeur, des scènes mythiques (la neutralisation de l'hôtesse de l'air dans l'avion, le vaisseau spatial dans les Bermudes), des petits détails poilants... Pour n'en citer que quelques-uns, le douanier qui engueule le joueur qui n'a pas saisi le bon de code de protection ou la compagnie aérienne "Divine Winds Tours". Un détail qui a son importance : comme dans
Maniac Mansion, on peut mourir ou coincer si un objet est perdu (cela peut arriver dès la première minute de jeu). De plus, on trouve trois gros labyrinthes dans le temple aztèque, le Sphynx et sur Mars. Il ne sont pas complètement illogiques (leurs plans forment des carrés), mais ce genre de casse-tête est souvent irritant;? heureusement,
LucasFilm n'en abusera plus par la suite. C'est sûrement le gros point faible de
Zak McKracken and the Alien Mindbenders : les allers-retours. On perd beaucoup de temps soit dans les labyrinthes, soit dans les aéroports à saisir la protection, soit pour ré-approvisionner sa carte de crédit, soit sur Mars pour aller remplir sa bouteille d'oxygène. C'est le prix à payer pour avoir la possibilité de voyager sur toute la planète (et dans l'espace), et visiter des sites ayant une forte dimension ésotérique comme Stonehenge, le triangle des Bermudes ou le Sphynx !<br><br>En dépit de ces défauts et de son aspect "rustique",
Zak McKracken and the Alien Mindbenders est passionnant. Il n'est pas facile à terminer, les personnages sont sympathiques, les gags fourmillent... Pour tout dire, je le préfère à
The Secret of Monkey Island - c'est mon avis et je le partage !
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