The Walls of Bratock

Un shareware sinon rien !

Au cours des années 90, une génération d'amateurs isolés se lança dans le codage et la distribution de jeux plus ou moins ambitieux. La plupart de ces jeux s'inspiraient des mécanismes de leurs devanciers et étaient distribués sous forme de sharewares. Il suffisait d'envoyer quelques dollars pour recevoir la version complète, sinon il fallait se contenter d'une partie de l'aventure. Dans certains cas, pourtant, le jeu partagé était complet, son enregistrement apportant d'autres avantages. Walls of Bratock est de ceux-là et nous vous proposons donc un jeu complet.

Pour information, les goodies qu'apporte l'enregistrement (atlas de l'île de Bratock ou mode triche notamment) sont présentés dans un écran fixe de trente secondes au début du jeu et dans le manuel présent dans l'archive.

Le retour des RPG en vue de dessus

Walls of Bratock est un jeu de rôle en vue de dessus, ce qui n'était déjà plus si fréquent, sans avoir totalement disparu, au milieu des années 90. Il emprunte surtout au gameplay de la série des Ultima de la décennie précédente. Il est au tour par tour dans un monde-semi ouvert et, en cela, il s'apparente à des productions antérieures ou contemporaines du type Space 1889 ou Daemonsgate.

L'histoire est assez convenue : au début du jeu, vous, habitant (indéterminé puisque l'introduction a lieu avant le tirage des caractéristiques de votre avatar) du monde d'Akistar, faites un rêve. Une scène horrible s'impose à vous. Vous vous réveillez sans forces. Sagement, vous consultez le magicien du coin qui vous informe que vous avez eu la vision d'un soldat de la garde de Bratock abattant une créature humanoïde. S'agit-il d'un rêve prémonitoire ? d'un piège ? Après plusieurs nuits sans sommeil, vous prenez la résolution de vous rendre au-delà de l'océan.

Votre destin vous attend au moment où vous mettez pied à terre sur le quai du royaume de Bratock. L'aventure commence...

L'avis

Doté de mécanismes lorgnant résolument vers le passé et de graphismes datés pour l'époque, le titre ne pouvait vraiment convaincre sur un plan technique.

L'histoire est conventionnelle mais bien construite et les amateurs pourront se lancer sans crainte dans ce jeu de rôle correct.

Le grain de sel de Stamparade :

Œuvre d'un jeune programmeur de vingt ans qui y a consacré plus de deux ans de travail et de réflexion, Walls of Bratock m'a agréablement surpris. Le jeu se déroule au sein d'un univers détaillé, conçu avec beaucoup de soin et un souci remarquable de richesse et de cohérence des détails. Bien sûr, la réalisation rappelle plus Ultima V qu'Ultima VIII, son contemporain, mais c'est bien fait et les moyens utilisés ne sont pas si ridicules que ça pour l'époque, d'autant plus que les joueurs potentiels n'avaient pas nécessairement des ordinateurs de dernière génération. Et au fond, nous les aimons bien ces vieux jeux auxquels on ne pouvait jouer qu'après avoir lu attentivement un épais manuel et appris toutes sortes de commandes... Alors ? Alors oui, j'ai pris plaisir à essayer Walls of Bratock et je me propose d'y rejouer à l'occasion et même d'essayer de le terminer. Sans cheat et sans hints ! (Hé oui, malheureusement, ce jeu écrit par un francophone n'est qu'en anglais...)

Lancement

Le jeu se lance très facilement grâce à la version automatique que nous vous proposons. N'hésitez pas, c'est le bon choix.

Sinon, vous pouvez aussi le lancer directement avec Dosbox ou D-Fend Reloaded. Mais, dans ce cas, il vous faudra procéder à quelques manipulations si vous tenez à avoir la musique et les voix.

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