Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde
Titre anglais
London Racer : World Challenge
Titre allemand
Autobahn Raser : World Challenge
Date de sortie
Genre
Développement
Systèmes
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titre Introduction

Davilex Games est un studio nééerlandais de développement et d'édition de jeux-vidéos, notamment connu pour être à l'origine de la saga de jeux de courses A2 Racer, distribuée uniquement dans son pays d'origine. Cette saga, initiée en 1997, a été adaptée au marché français en 2000 avec Paris-Marseille Racing, jeu très semblable mais avec des voitures et des circuits français. Studio réputé pour ses jeux médiocres à petits budgets, Davilex nous livre ici un jeu bancal et dépassé techniquement, mais au moins relativement jouable et agréable.

Deux ans plus tard, et après une refonte des moteurs physique et graphique, sort la suite intitulée Paris-Marseille Racing II, un titre d'une qualité abyssale, toujours aussi bugué et faible d'un point de vue technique, mais avec en plus de sérieux problèmes de gameplay, la conduite dans ce jeu étant incroyablement rigide et désagréable.

A peine un an plus tard, Davilex récidive avec Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde, un titre basé sur le précédent et qui aurait pu (aurait dû) corriger les nombreux problèmes de son prédécesseur. Au lieu de ça, ce titre n'est qu'une copie du précédent affublé de circuits supplémentaires tirés des autres titres de Davilex, et qui ne corrige en rien les nombreux problèmes de gameplay, de maniabilité, d'intelligence artificielle et de technique hérités de Paris-Marseille Racing II. C'est donc parti pour un test pénible d'un jeu exaspérant, qui accumule tellement les problèmes sur tous les plans que Davilex conforte avec lui sa réputation de développeur de mauvais jeux, réputation qui va ne faire que s'enraciner dans les années à venir après la sortie de ce jeu.

titre Principe du jeu

Comme évoqué dans l'introduction de ce test, Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde est en réalité Paris-Marseille Racing II affublé de circuits tirés de Autobahn Raser IV, USA Racer et London Racer II, d'autres jeux de courses Davilex distribués dans d'autres pays. Ainsi, en dehors du contenu étoffé du jeu, ce titre est strictement identique au précédent.

Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde propose donc au joueur de courir dans des circuits urbains et ruraux localisés dans 4 pays différents.
  • France (Paris-Marseille Racing II) : Paris, Lyon, Marseille
  • Royaume-Uni (London Racer II) : Londres (West End), Londres (les quais), Edimbourg
  • Allemagne (Autobahn Raser IV) : Berlin, Munich, Hambourg
  • Etats-Unis (USA Racer) : Washington DC, New York, Chicago, Miami, Las Vegas, Nevada, Yellowstone, Yosemite
Les courses sur ces différents circuits proposent de courir contre trois adversaires dans un nombre de tours donnés, tout en faisant attention au traffic et à la police.

titre Modes de jeu

Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde comporte 4 modes de jeu, l'un d'entre eux étant l'équivalent d'un mode carrière, les autres relevant du jeu libre.
  • Championnats : 24 championnats comportant des courses et des épreuves contre-la-montre, où le but est d'atteindre l'objectif fixé par le jeu (exemple : remporter le championnat, arriver dans les deux premiers, battre le temps de référence...) afin de débloquer le championnat suivant. Les voitures sont souvent imposées, et le joueur devra piloter des voitures de plus en plus rapides au fil de sa progression dans ce mode qui fait office de carrière.
  • Course libre : Une course sur un circuit donné avec une voiture choisie. Il est possible de régler le traffic, la police, le nombre de tours, l'heure de la journée et la gestion des dégâts.
  • Contre-la-montre : Une épreuve où le joueur pilote seul sur un circuit choisi et essaye de réaliser le meilleur chronomètre possible.
  • Duel : Un mode à deux joueurs où ces derniers s'affrontent sur une course libre.
titre Graphismes

Après cette brève présentation du jeu, passons désormais au premier aspect du titre qui saute aux yeux lorsque le joueur lance une course : les graphismes. Tout d'abord, Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde n'est pas très beau, la modélisation des voitures et des bâtiments étant franchement en deçà des standards de l'époque. De plus, les effets de lumières et d'ombres semblent en effet quasiment inexistants, et pour une raison inconnue, les voitures du traffic brillent beaucoup, comme si elles avaient été lustrées. Rien de rédhibitoire, mais les graphismes du titre trahissent son origine et son manque de budget.

Ensuite, la plupart du temps, le jeu ne présente pas trop de bugs graphiques. Mais parfois, et a priori lorsque le jeu tourne depuis longtemps, ces derniers apparaissent et rendent les courses encore plus pénibles qu'elles ne le sont déjà. En effet, il est arrivé au cours de ce test que la texture du ciel ne s'affiche pas, ou que des polygones étranges apparaissent de manière aléatoire sur l'écran, et même encore pire, que les flèches oranges qui délimitent normalement le tracé ne s'affichent pas, le joueur n'ayant en conséquence aucun moyen autre que sa mémoire de savoir où aller, sous peine de se prendre un mur invisible. Tous ces bugs peuvent se montrer handicapants par moments, et il est vraiment pénible de piloter lorsque l'écran n'affiche pas ce qu'il est censé afficher.

Et dernièrement, les distances d'affichage sont ridiculement proches. Tout l'arrière plan du jeu semble dissimulé dans un brouillard de plus en plus opaque afin de cacher au joueur les éléments lointains. Ce procédé était utile au milieu des années 1990 au début de la 3D, lorsque les ordinateurs n'avaient pas la puissance nécessaire pour tout afficher, mais pour un jeu de 2003, ça ne fait pas vraiment sérieux. Et enfin, les voitures du traffic apparaissent souvent quelques dizaines de mètres devant le joueur seulement, et forcent ce dernier à slalomer pour ne pas provoquer une collision avec une voiture venant de clipper devant lui. Réellement agaçant par moments.

titre Sons et musiques

Si le titre n'est pas un plaisir pour les yeux, il n'en est de même pas un pour les oreilles. Les bruitages du jeu sont tous de médiocre qualité, que ce soient les sons des moteurs, les bruits de dérapages, les sirènes de police, les klaxons, etc. En particulier, les voitures adverses appuient de manière insistante sur le klaxon dès qu'elles veulent dépasser le joueur ou une autre voiture, ce qui résulte en une cacophonie inaudible franchement désagréable et même fatigante au bout de plusieurs heures de jeu.

Côté musiques, de même que dans Paris-Marseille Racing II, les musiques traditionnelles en course ont été abandonnées au profit de radios à la Grand Theft Auto. Ainsi, chacune des destinations propose une radio unique, et qui plus est souvent en accord avec la destination en question. Ainsi, la radio de Miami propose de la musique latino, les radios de Yellowstone et Yosemite proposent de la musique country, et les radios allemandes de la techno. De plus, chaque disc-jokey parle dans la langue du pays en question, les radios françaises étant en français, les radios allemandes en allemand, et les radios britanniques et américaines en anglais.

Malgré ce bon point au niveau des radios, ces dernières se révèlent très vite insupportables. En effet, les boucles des radios ne durent que 5 minutes environ, et l'on réentend inlassablement les mêmes musiques et les mêmes messages de manière extrêmement répétitive au cours d'une course. De plus, impossible de profiter de la musique tranquillement, le DJ interrompant cette dernière toutes les 30 secondes pour discuter ou pour prendre un appel d'un auditeur. Ainsi, si les radios semblent sympathiques au début du jeu, elles deviennent réellement insupportables au fur et à mesure de l'avancement du joueur, et l'on finit par les connaître par coeur et à ne plus avoir envie de les écouter.

Mention déshonorable pour les trois radios françaises (Paris, Lyon, Marseille) avec une écriture fainéante et un disc-jokey visiblement pas investi. En effet, l'acteur qui joue le DJ semble n'être ni un DJ ni un acteur tellement son timbre de voix est monotone et tellement son jeu est mauvais. Au moins, les radios allemandes, britanniques et américaines semblent avoir bénéficié de véritables acteurs, qui eux au moins essayent un peu de reproduire les DJs des radios du monde réel.

titre Maniabilité

Si Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde ne brille pas sur la forme, c'est sur le fond que le titre devient réellement colossalement mauvais. Le principal défaut du jeu réside en effet dans sa maniabilité calamiteuse, et les sensations de pilotage atroces que le titre propose.

En effet, Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde propose, avec les jeux qui lui servent de base, probablement les pires sensations de conduite et la pire maniabilité jamais vues dans un jeu de course. Les voitures semblent n'avoir aucune masse, elles n'ont aucune inertie dans la direction, et ont souvent à faible vitesse des mouvements frénétiques de gauche à droite lorsque le joueur tente de corriger la trajectoire. Lorsque l'on tourne, les voitures freinent d'elles mêmes sans que l'on ait besoin d'appuyer sur la touche de frein. Les sensations de vitesse sont pratiquement absentes, et bien que le compteur de vitesse indique 300 km/h, on a l'impression d'être coincé à 110 km/h maximum. Il n'y a aucune différence entre les textures du sol, les sensations sont les mêmes sur asphalte que sur herbe ou sur terre, et lorsque l'on fait une course sur un circuit rural, les creux et bosses sur le bord de la route semblent faire décoller la voiture du joueur à chaque fois. Certains trottoirs acceptent d'être montés dessus, mais d'autres arrêtent la voiture clair et net, sans qu'il soit possible de les distinguer. La conduite est proprement misérable, et c'est réellement un combat de chaque instant de maintenir sa voiture sur la route.

Et de pair avec cette maniabilité désastreuse, les collisions sont tout simplement lamentables. Lorsque le joueur percute une voiture du trafic, les deux voitures rebondissent comme des balles en caoutchouc et s'envolent plusieurs mètres dans les airs en faisant des figures et des saltos étranges. Chaque collision induit donc une perte de temps considérable dans la course, et provoque un carambolage où les voitures adverses viennent également s'écraser.

Et enfin, certains éléments du décor sont destructibles, et d'autres ne le sont pas. Les éléments destructibles peuvent être arrachés et envoyés dans les airs sans que la voiture ne perde une once de vitesse, tandis que les autres arrêtent net cette dernière. Et il n'y a aucun moyen de distinguer ce qui est destructible de ce qui ne l'est pas, forçant le joueur à utiliser sa mémoire pour savoir où est-ce qu'il est possible de rouler et où ce n'est pas possible.

Tous ces défauts rendent le jeu extrêmement pénible à jouer, et autant la maniabilité désastreuse n'est que désagréable au début du jeu avec les voitures les plus lentes, autant elle devient réellement handicapante à la fin du jeu avec les voitures les plus rapides, poussant le titre à la limite de l'injouable.

titre Intelligence artificielle

Production Davilex oblige, les intelligences artificielles de la police et des voitures adverses ne sont pas non plus le point fort du jeu. Tout d'abord, la police est tout bonnement incapable de rouler aussi vite que le joueur pour le suivre, et les voitures de police se contentent donc de rouler tranquillement sur le circuit et de se jeter sur le joueur lorsque ce dernier les croise. Bon point cependant, la police tente également d'arrêter les voitures adverses, et ne se focalise pas toujours sur le joueur. Quoi qu'il en soit, cette dernière ne représente pas un grand danger, et il est aisé de terminer une course sans s'être réellement fait gêner par la police.

Le pire cependant réside dans l'intelligence artificielle des voitures adverses. En effet, celles-ci semblent programmées pour foncer le long du circuit, sans prendre en compte le trafic et les autres coureurs, et sans se soucier de ramasser les items sur la route. Ainsi, les IA provoquent un nombre incalculable d'accidents et de carambolages, car elles n'arrivent tout simplement pas à ne pas foncer sur tout ce qui se trouve sur la route.

Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde a beau avoir une maniabilité exécrable, les intelligences artificielles aux fraises de la police et des voitures adverses rendent le titre très aisé. En effet, votre serviteur a réussi les 24 championnats du premier coup sans spécialement bien piloter, le jeu n'offre donc un challenge que très limité.

titre Bonus

Sur la route sont disséminés deux types de bonus : la réparation (en vert) et la nitro (en bleu), chacun de ces items étant disponibles en version petite et en version grande.
  • Réparation : Le titre propose en effet une gestion des dégâts cosmétique, et ces bonus servent tout simplement à vider la jauge de dégâts. Cependant, cette jauge étant très longue, il est tout bonnement impossible de détruire entièrement sa voiture sans le faire exprès. La gestion des dégâts paraît donc totalement accessoire, celle-ci n'étant jamais un danger pour le joueur en course.
  • Nitro : Le joueur débute une course avec une jauge de nitro remplie, et ces items servent tout simplement à la remplir de nouveau lorsque de la nitro a été utilisée.

titre Conclusion

Paris-Marseille Racing : Édition tour du monde part d'une bonne intention, celle de réunir les jeux français, allemands, britanniques et américains de Davilex pour en faire un jeu unique. Malheureusement, autant le contenu a été amélioré par rapport à Paris-Marseille Racing II, autant le gameplay souffre toujours des mêmes problèmes incessants qui rendent la conduite dans le jeu extrêmement désagréable.

Graphismes datés, distance d'affichage ridicule, problèmes de clipping avec le trafic, bugs graphiques, radios qui tournent sur des boucles de seulement 5 minutes, bruitages de mauvaise qualité, maniabilité calamiteuse, collisions caoutchouteuses, intelligences artificielles aux fraises, gestion des dégâts purement accessoire et challenge aux abonnés absents, ce titre accumule les griefs qui le rendent tout simplement insupportable.

Avec ce titre fainéant qui ne fait que recycler les jeux précédents du studio sans en corriger les problèmes majeurs de technique et de gameplay, Davilex s'enfonce dans sa réputation de mauvais développeur et éditeur, et prépare sa chute qui arrivera deux ans plus tard, lorsque la maison-mère décidera d'arrêter le carnage tellement leurs jeux se seront fait descendre par la critique. Une bien triste fin pour ce studio qui faisait pourtant à l'origine des jeux passables dans les années 1990, mais qui a pêché à force de sur-recycler leurs jeux et de couper les budgets.

titre Lancement du jeu

Le jeu ne ce lancera pas sans y ajouter un Crack NoCD, de plus sur Windows moderne l'utilisation de DgVoodoo est indispensable pour ne pas avoir des saccades durant les courses, un comble pour un jeu de 2003. La version automatique corrige ce problème mais le rétroviseur est alors inutilisable et donne un écran noir. Il est possible de le retirer dans les options du jeu en désactivant l'option "Miroir" . Oui même la traduction dans les menus est bancale.



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