X-Men vs. Street Fighter

Introduction

"Je t'en prie, nous avons besoin que tu réussisses à espérer encore"

Cette citation est ma préférée dans le film X-Men Days of Future Past. Même si je ne suis pas un fan inconditionnel des X-Men, je les aime beaucoup. J'ai été en effet conquis par l'apparition de Wolverine dans la série Spiderman des années 90. A suivi ensuite le film de Bryan Singer en 2000 qui a achevé d'asseoir la popularité des X-Men dans le coeur de tous les fans de comics. Des jeux X-Men, il y en a eu une floppée, et la qualité n'était pas toujours au rendez-vous. Sauf avec X-Men : Children of the Atom qui a fait un sacré carton même s'il n'était pas facile du tout. Imaginez maintenant Magneto remettant en place Mr Bison. Sachez que Capcom a réalisé ce rêve avec X-Men vs. Street Fighter. Bien entendu, ce titre était cantonné à l'arcade et aux consoles 32bits (j'ai nommé la Psone et la Saturn), mais c'était sans compter la Corée qui a sorti ce titre sur nos chers bons vieux PC.

1) Le pitch et le Principe

X-Men vs. Street Fighter est un des premiers, voire LE premier, cross-over entre les persos de l'écurie Capcom et ceux de l'univers Marvel. Il n'y a donc pas vraiment de scénario tant l'univers de Street Fighter et celui des X-Men sont éloignés artistiquement parlant. Il s'agit aussi d'un des premiers jeux à intégrer un mode "Tag". Entendez par là que vous formez une équipe de deux personnages ("Toujours par deux. Un maître pour incarner le pouvoir et son apprenti pour le convoiter", oups désolé coach c'était hors sujet) et vous pouvez changer de perso à tout moment durant le combat. Eh oui, Namco n'a rien inventé avec Tekken Tag. Donc ce jeu consiste en des affrontements à deux contre deux en un seul round. En effet, une fois les deux persos d'une équipe vaincus, le combat se termine. Notons que le boss final est Apocalypse, un des vilains de l'écurie X-Men (Eh oui Ryoups. Ici, Mr Bisonnours n'est qu'un porte flingue).

2) La Réalisation Graphique et Sonore

Cette version PC de X-Men vs. Street Fighter n'est pas vraiment une adaptation mais plus une émulation de la version arcade du titre. Le travail n'est pas trop mal dans l'ensemble. Les décors sont très jolis et assez bien animés, mais c'est surtout sur les persos que notre regard se porte. Pour la partie X-Men, pas mal de persos sont recyclés de X-Men : Children of the Atom, à l'exception de Rogue, Gambit, Dents de Sabre, et bien entendu Apocalypse. Du côté de Street Fighter, tous les persos viennent de l'opus Alpha 2. Les combattants sont bien animés mais il y a un bug d'émulation qui n'a pas été corrigé : en effet, sur certains mouvements, une partie des sprites des persos s'effacent (Fais gaffe Kennouille, y a ton bras qui est parti avec ton Crado-Ken ! Ah bah en fait non, il est bien revenu). Pour ce qui est du son, c'est très bien émulé, donc excellent. Les bruitages et la voix du commentateur en délire sont très bien rendus (Faites-lui une piqûre de sédatif, coach, on s'entend plus se faire bastonner !). Mais c'est surtout au niveau des musiques que ce jeu casse la baraque. En effet, il y a un thème pour chaque perso, et ces thèmes sont très fidèles aux univers des dits persos.

3) La jouabilité et la Durée de vie

Titre de Capcom oblige, et exploitant une partie du roster de Street Fighter de surcroît, X-Men vs. Street Fighter est basé sur le modèle de maniabilité de la saga Street Fighter. Vos persos ont donc trois niveaux de coups de poing et trois niveaux de coups de pied. Après, ce jeu n'a pas une jouabilité identique à celle de Street Fighter. En effet, vient s'ajouter une fonctionnalité qu'on a vue la première fois dans X-Men : Children of the Atom : les air-combos. Comme son nom l'indique, elle permet d'enchaîner des coups dans les airs. On en arrive donc au principal problème de ce jeu : c'est cent fois trop dur ! Même en facile et dans le premier combat, l'IA vous envoie des air-combos à plus de dix coups (Hé, j'ai pas signé pour me battre contre un clown à dix bras qui fait des jongleries, coach !), c'est aberrant ! Paradoxalement, le combat contre le boss final (j'ai nommé Apocalypse) est cent fois plus facile car ce boss fait des attaques puissantes certes, mais relativement lentes (Salut Godzilla, prépare-toi à bouffer le tapis !), un comble ! Pour ce qui est de la durée de vie, c'est du même niveau que l'arcade, et c'est surtout dépendant de la solidité de votre boîte crânienne. En effet, entre deux Game Over, vous allez en passer du temps à vous taper la tête contre les murs ! (Fais gaffe Ryoups, t'as pas le front en adamantium comme Wolverine).

Conclusion

X-Men vs. Street Fighter est loin d'être un jeu horrible et ce portage PC de sa version arcade n'est pas trop mal. C'est juste que c'est beaucoup trop dur. Après, certains diront que c'est la marque de fabrique des jeux Capcom de la fin des années 90, que c'est exigeant mais pas insurmontable et qu'il faut s'entraîner pour réussir. Pour ma part, les jeux de combat nerveux qui vous mettent sur les dents pire qu'un requin à qui on déboîte la mâchoire, eh bien ça ne me plaît pas beaucoup.

Anecdote intéressante

Comme dit plus haut, X-Men vs. Street Fighter a été porté sur Saturn et Playstation. Ce que vous ignorez peut-être est que la version Saturn était techniquement identique à la version arcade, ce qui n'était pas le cas de la version Playstation. En effet, peu de gens savent que les capacités 2D (J'ai bien dit 2D pas 3D, on est d'accord) de la Saturn étaient supérieures à celles de la Playstation. Du coup l'adaptation de ce jeu sur la console de Sony s'est faite avec des compromis, dont le plus radical : enlever la possibilité de changer de perso pendant le combat. Notons qu'il y a le même problème avec les versions Playstation de Marvel Super Heroes vs Street Fighter et Marvel vs Capcom premier du nom. Ce qui signifie que cette version PC de X-Men vs. Street Fighter est plus intéressante à jouer que la version Playstation.

Technique

Jeu testé avec succès sur Pcem avec Windows 98. Il faut émuler une machine suffisamment puissante, au moins 200 Mhz, montez l'iso du jeu dans l'émulateur et mettez la résolution du bureau de votre machine virtuelle en 800x600 afin que l'autorun s'affiche bien.
Bien entendu, le menu d'installation est en coréen, mais il est assez simple. Dans l'autorun, le bouton de gauche (celui de Cammy) installe le jeu sans que vous n'ayez rien à faire, le bouton du milieu (celui de Ryu) permet de lancer le jeu une fois qu'il est installé, enfin le bouton de droite (celui de Chun-Li) permet de quitter l'autorun.
Enfin, le préchargement du jeu est un peu long, c'est à cause de la machine virtuelle qui est largement moins puissante qu'un PC récent, mais ça marche sans trop lagger.

Commandes en clavier AZERTY et manette de jeu ( Xbox360 sur le test)

F2 = Accéder au menu de configuration
F3 = Redémarrer le jeu

Configuration Joueur 1 .......... Configuration Joueur 2

Clavier ................................. Manette

1/& = Start .......................... 2/é = Start
5/( = Ajouter une pièce ......... 6/- = Ajouter une pièce (si option activée)

Q = Poing léger ..................... Y = Poing léger
S = Poing moyen .................. LB = Poing moyen
D = Poing fort ...................... RB = Poing fort

W = Pied léger ...................... A = Pied léger
X = Pied moyen .................... B = Pied moyen
C = Pied fort ......................... X = Pied fort

D+C changer de perso ........... RB+X changer de perso

Echap quitter le jeu

1/& + Q = Retour arrière

Bigjim (Jeu, scan CD-ROM)

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