Redcat : Superkarts

Il était une fois Redcat

Redcat est un personnage créé par le studio néerlandais Redcat Software qui sera édité par Davilex durant les années 90 puis qui sera utilisé sur les jeux éducatifs toujours édités par Davilex comme "Redcat Basisschooltrainer: Groep 7 Rekenen" ou bien "Redcat Kleurboek".

Pour une carrière débutée en 1994 avec deux jeux de plates-formes (comme un certain plombier moustachu), très peu de jeux de cette licence sortiront du lot. Le premier à se démarquer est "Redcat Spookkasteel", un jeu d'aventure en 3D sorti en 1997 et s'inspirant des modèles du genre (comme un certain plombier moustachu), et le second est celui que nous abordons aujourd'hui "Redcat: Superkarts" surfant également sur le succès d'un .... oui vous l'avez deviné.

Un Mario Kart like sauce chat rouge

Redcat: Superkarts est un Mario Kart like sorti à une époque où ce type de jeux avait le vent en poupe sur PC comme les Turbo Schtroumpf : Mon premier jeu de course, Lego Racers, Walt Disney World Quest: Magical Racing Tour et j’en passe. Redcat: Superkarts nous envoie à travers l’Europe afin de gagner les tournois proposés tout en humiliant les différents pilotes nationaux. Pour cela vous aurez un large choix de pilotes reprenant les personnages de l’univers "Redcat", à savoir Redcat lui même, Brutus, Max et Whizzkitty qui sont des personnages récurrents provenant des jeux éducatifs de la licence.

Chat voyage

Six pays européens serviront de terrain de jeu pour des courses endiablées :

- Pays-Bas
- Allemagne
- France
- Espagne
- Italie
- Angleterre

Les différents circuits à parcourir ont chacun un thème reconnaissable : pour l’Angleterre vous passerez d'un château moyenâgeux au monstre du Loch Ness en passant par des studios de cinéma (sûrement en référence aux fameux studios de la Hammer). Chacun de ces circuit aura son adversaire à battre, son style sera celui du pays en cours et vous n'échapperez pas aux clichés, par exemple le pilote français moustachu ou le pilote allemand blondinet.

Que serait un jeu de course cartoon sans ses objets à collecter ? Le chewing-gum qui arrête directement la personne passant dessus ou le lance missile pouvant être utilisé contre un concurrent pour l'envoyer valdinguer.

Le chat veut faire carrière

Le mode tournoi est découpé en quatre sections bien distinctes :

- Le mode "course simple" : Le premier arrivé en ressort vainqueur.
- Le mode "contre la montre" : Comme dans les jeux de rallye, il faut passer chaque check point avant la fin du temps imparti mais, les circuits étant courts, il est impossible de perdre.
- Le mode "étoile européenne" : Relativement difficile, il s'agit de récupérer toutes les étoiles du drapeau européen avant de finir la course et, malheureusement, le premier circuit étant le plus ardu, cela rend l'expérience très rebutante pour les débutants.
- Le mode "duel" où vous serez seul face au pilote adverse, votre objectif étant bien sûr d'arriver en tête.

Les côtés obscurs du chat

Là où le bât blesse, c’est au niveau technique ; en effet le jeu étant à destination des plus jeunes, le style graphique possède un aspect assez cartoon et coloré. Malheureusement cela en fait un des Davilex les plus laids des années 2000 car les textures ne sont pas nettes et très peu détaillées. Nous passerons de circuits à l'esthétique tout juste acceptable à certains tracés aux couleurs baveuses et non adaptées à la cohérence globale, mais le public visé n'y prêtera guère attention.

Le second gros problème du jeu c’est le mode carrière, illogique dans sa difficulté ; en effet, nous commencerons certains modes de jeu par le circuit le plus difficile pour enchaîner sur d'autres bien plus faciles ; de plus, un autre gros problème du mode carrière est que nous ne pouvons débloquer aucun pilote supplémentaire, seuls quatre autres circuits le peuvent.

Quant aux quelques musiques du jeu, elles ne sont vraiment pas marquantes et les bruitages sont dignes des jeux du même genre de cette époque.

La maniabilité est par contre très classique, les différents protagonistes se manient de façon identique et ne possèdent aucune statistique unique (contrairement aux moustachus en karting), ce qui fait que finalement vous ne choisirez votre coureur qu'à son apparence.

Conclusion

Redcat: Superkarts est un Davilex qui sur le papier était assez inédit, à savoir un Mario Kart like pour enfant, mais qui tombe dans les travers des productions à bas coût, à savoir une technique bâclée avec une difficulté inexistante et qui, de surcroît, devient le Davilex le moins poussé techniquement ainsi que l'un des moins complets de 2000.

Malgré tout, cela reste un jeu sympathique à faire durant une après-midi pluvieuse tout en restant un jeu assez correct pour nos chères têtes blondes n'ayant pas notre degré d’exigence de joueurs confirmés.

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