RIPCORD GAMES

1996 2009PuceÉtats-Unis Santa Clara (voir sur l'atlas)
Ripcord Games est le label d'édition de Panasonic Interactive Media.

La compagnie a connu deux périodes bien distinctes dans son histoire éphémère :

1996 - 1999 : Un éditeur audacieux

Au cours de ce laps, la société connaît un démarrage plus que prometteur, avec des choix éditoriaux osés : un shooter spatial pour donner un coup de pouce à un petit studio, le mésestimé Forced Alliance : The Glorious Mandate, en 1997, et surtout le glauque Postal, précédé par une campagne de publicité choquante, sorte de chronique annoncée d'un massacre de masse.

L'éditeur de Postal se fait un nom et peut se lancer dans d'autres projets, grâce à des ventes spectaculaires du simulateur de tueries de masse que constitue ce titre. Space Bunnies Must Die ! , sorte de compromis entre un MDK et un Redneck Rampage. Le titre n'a pas le succès escompté, mais Spec Ops fait oublier le flop du premier et une suite est rapidement annoncée.

Mais la société mère est en train de s'écrouler, en 1999, notamment après la faillite de l'un de ses plus notables clients, Southpeak Interactive, et doit se débarrasser de son label d'édition de jeux PC, qui est la partie rentable de l'entreprise. Ce sont deux cadres de Panasonic qui rachètent Ripcord Games : John Peterson et Lou Viveros .

1999 - 2001 : un crash spectaculaire

Peterson et Viveros sont des gestionnaires, pas des directeurs artistiques. Les choix qui guident le lancement de la société recapitalisée, baptisée Ripcord Games LLC, mise non pas sur le PC mais sur les consoles de la sixième génération, l'ère des 128 bits.

Après la déferlante de Sony et de sa Playstation, une nouvelle vague de machines s'apprête à envahir les marchés japonais, nord-américain et européen.

Ripcord Games parie sur la Dreamcast de Sega, avec un prix de lancement ultra compétitif de 199 $. Ce sera la première console à permettre de se connecter sur des serveurs multiplayers via un modem 56kbits.

Des accords sont signés avec Sega, et les studios de prédilection comme Ronin Entertainment peuvent se lancer dans un développement avec frénésie. Pas moins de six projets sont donc lancés, la plupart avec une sortie pour la console assortie d'un portage pour PC.

Oui mais...Sony a anticipé son déséquilibre commercial ( lancement de sa console PS2 à 399 $ (le double de la Dreamcast) en misant sur une campagne publicitaire qui arrache tout.

En quelques mois, le match est plié, Sony va vendre 150 millions de consoles PS2 dans le monde, et les concurrents Xbox (lancement avec le jeu Halo qui est une réussite en soi pour l'entrée de Microsoft dans l'univers impitoyable des consoles) et Gamecube de Nintendo vont résister au choc.

Sega ne se remettra jamais de ce K.O. et Ripcord non plus : les jeux en développement traînent en longueur et le label annonce en mars 2001 que les jeux sont définitivement annulés. Le mois suivant, Ripcord ferme ses portes. Une année supplémentaire s'écoule avec un service après vente online qui se poursuit. Et il faudra attenre 2009 pour avoir confirmation de la fin de ce label qui ne donnait plus signe de vie depuis 2001-2002.

R.I.P.

Adresse de la société :

Ripcord Games

4701 Patrick Henry Dr. Bungalow Number 13

Santa Clara, CA. 95054-1863

USA
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