Présentation

Lucasarts... Lucasarts... A la lecture de ce nom, une seule chose va en général se passer : une belle mine extatique. Il se peut qu'on ait trouvé de temps à autre des têtes horrifiées. Mais on s'en souvient plus parce que nous, on était aux anges. Entre les aventures de pirates, les leçons d'archéologie, les lapins violents, les tentacules dominantes, et tant d'autres, ne manquait plus que l'aventure au pays des morts. Soit.

Manuel (Manny) Calavera, un vendeur de voyage pour l'au-delà. Au Pays des morts, toute une société s'organise en parallèle du monde vivants. Alors que Manny vient de trouver un nouveau client, voilà que celui-ci ne peut, comme toute sa clientèle, prétendre au voyage en express en 4 mintues jusqu'à l'au-delà qui l'attend : il devra prendre une canne pour traverser toute la contrée à pied pendant 4 ans jusqu'à l'au-delà. Anguille sous roche, le collègue rival de Manny ne récolte que les bons plans, des voyages en express, et tout le blé des primes qui va avec. Intolérable. Bien décidé à éclairer l'arnaque qui vient de plus haut, Manny va commencer à mener sa petite enquête et prendre de l'avance sur son collègue concurrent. C'est alors qu'il vient chercher Mercedes Colomar, une nouvelle cliente, censée répondre à toute les caractéristiques d'un voyage en express, mais qui ne prétend alors qu'au voyage de 4 ans selon le programme de la société de voyage. Etrange, voilà qui va mener nos protagonistes vers la piste d'une aventure pleine de rebondissements. Avec Eva, une secrétaire très spéciale, et aux côtés de Glottis, le monstre orange plus mécano qu'intello, un long voyage au pays des morts est sur le point de commencer.

Grim Fandango n'est autre qu'un Lucasarts conçu par Tim Schafer (Full Throttle, Psychonauts...) et paru en 1998 sur les ordis. Le titre est de type point & click, avec des décors 2D et des personnages en 3D temps réel. Il met en scène des personnage sous forme de squelettes qui ne manque pas de répartie et d'humour, dans un univers assez écléctique et assez jazzy. L'aventure démarre dans une inspiration fête des morts mexicaine. Les différents personnages sont hauts en couleurs, aussi bien dans leur caractère, que dans leur façon de s'exprimer. Pour progresser, il faut déplacer les personnages dans les décors, et utiliser les différentes actions plutôt classiques : prendre, utiliser, combiner, regarder, parler... L'inventaire sous forme de veste, qui s'utilise directement depuis Manny, et des actions à effectuer en interaction avec le décor.

Graphiquement le jeu tient bien la route : des décors colorés, des personnages en polygones plus ou moins fins selon qu'on utilise l'accélération 3D, personnages stylés parpaing, esthétique à laquelle on s'habitue vite, et avec des décors détaillés et colorés : dans l'ensemble c'est OK. L'animation reste fluide, d'autant que les machines d'aujourd'hui n'auront pas de mal à supporter le travail polygonal proposé. La jouabilité au clavier peut demander un petit temps d'adaptation, notamment pour déplacer le personnage, et utiliser les bonnes touches pour les actions, mais reste bonne dans sa généralité : une fois qu'on a compris le truc, c'est facile. Dommage, souris non prise en charge - en revanche, le jeu à la manette est possible.
Les mélodies qualité cd, entre folklore et jazz, parfois plus énigmatiques, collent parfaitement à l'ambiance du jeu, et les doublages restent superbes et efficaces : le ton et l'humour immergent le joueur dans la partie, et la voix de Manny, charmeuse et accentuée à l'italienne, rejoint celle des autres protagonistes qui ne manquent pas de caractère non plus. Côté durée de vie, comptez un bon paquet d'heures sans soluce, avec une difficulté aléatoire mais équilibrée : des énigmes simples côtoient d'autres qui demande un peu plus d'attention. Finalement, la patte Lucasarts se ressent de bout en bout du titre, avec de l'humour, de l'action, des énigmes à tout-va, un véritable bonheur qui vaut largement son pesant de cacahuètes.

Grim Fandango possède un univers particulièrement accrocheur. Une mise en scène qui met en avant des personnages plein de caractère, et surtout une mission point & click réussi. Reste que la jouabilité au clavier, ça change de la souris, mais finalement on s'y fait assez vite - d'autant qu'on n'a pas besoin de bourriner les touches, ce n'est pas un FPS. Avec une réalisation qui tient la route autant sur le plan graphique que sonore, et un scénario rebondissant avec une histoire assez originale, qui pourrait ne pas craquer. Abandonware d'Or, si si.

Astuces pour l'utilisation sous XP et Vista

Si vous possédez ce merveilleux jeu mais qu'il refuse de s'installer ou de se lancer correctement sous XP ou Vista (surtout sur les versions 64 bits de ces OS). Vous trouverez dans les liens de téléchargement des liens vers les "installeurs" et les "launchers" du prolifique et excellent "Quick & Easy". Si le son se coupe après être passé par le menu du jeu (F1), il faudra appliquer la compatibilité Windows 98 sur l'exécutable du jeu (C:/Program Files/LucasArts/Grim/Grim.exe), et relancer le jeu.

Lancement de la Demo

Pour lancer, la version de démonstration, exécutez le fichier GRIMDEMO.EXE.

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