GT Legends
Date de sortie
Genre
Age recommandé
Systèmes
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titre Introduction

Quand on pense jeux de course des années 2000, on a évidemment en tête les grands noms des titres arcade ayant marqué toute une génération, avec les Need for Speed, FlatOut, Midnight Club et autres Burnout, nous proposant de piloter à une vitesse ahurissante des bolides ultra-modifiés au milieu de la ville, le tout avec une physique et une maniabilité plus pensées pour l’amusement immédiat et la sensation de vitesse que pour la technicité, le réalisme et la précision de la conduite. Cependant, les fans hardcore de trajectoires idéales, de circuits réels, d’interminables séances d’essais libres et de qualifications, et de réglages de la pression des pneus et de la longueur de la boîte de vitesse, peuvent quant-à-eux s’essayer au monde parallèle des simulations, où l’accent est cette fois-ci mis sous le signe du réalisme et du perfectionnement d’une conduite plus exigeante et pointue que jamais, avec des titres comme rFactor ou GTR.

Ce dernier, paru en 2005 sur PC et développé par SimBin Studios, propose au joueur de participer au championnat de voitures de grand tourisme organisé par la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile), et capitalise à fond sur son aspect simulation poussée, avec de nombreux réglages et une conduite précise ne tolérant pas les erreurs. Si le jeu est très bien reçu à sa sortie et est encore joué aujourd’hui, on pourra regretter qu’il ne mette en scène que des véhicules actuels dans le championnat en cours, chose que SimBin va tenter de corriger avec la sortie de GT Legends plus tard dans l’année, souvent abrévié GTL et étant également une exclusivité PC. Place alors aux Mini Cooper S et aux Ford Mustang, dans un championnat historique se déroulant à notre époque, contrairement à des titres comme Grand Prix Legends qui eux se passent dans le passé avec les tracés d’antan. Faites donc vos réglages et présentez-vous sur la ligne de départ, car le test de GT Legends va commencer.

titre La Cup Challenge

Comme évoqué dans l’introduction de ce test, malgré le fait qu’il s’agisse de voitures anciennes, le jeu se déroule bien à notre époque, avec les tracés actuels et des voitures légèrement modifiées pour se plier aux exigences du championnat historique de la FIA (arceaux de sécurité, modifications de l’instrumentation, etc.). Si cela peut paraître perturbant au début, de mêler ancien et nouveau, et si l’on peut être frustré de ne pas courir sur les tracés d’époque, on s’y fait finalement assez vite après avoir complété quelques courses, et cela relève de toute manière plus d’un parti pris par les développeurs que d’un véritable défaut.

Le joueur devra donc s’attaquer à la ‘’Cup Challenge’’, un ensemble de championnats plus ou moins longs, mettant en scène les voitures de tourisme et de grand tourisme des années 1960 et 1970. Au début, on ne prendra le volant que de modestes montures dans des courses plutôt courtes visant à se familiariser avec le titre, et au fil des victoires engrangées et des trophées remportés, on récupérera des crédits servant à acquérir de nouvelles voitures, plus rapides, dans le but de participer à des championnats plus relevés. Il y a en tout cinq niveaux de difficulté, et plus le niveau est élevé, plus la coupe remportée sera prestigieuse et la prime importante. Il est également à noter que beaucoup de championnats ont des restrictions sur les voitures qui peuvent y être engagées, et qu’il sera donc nécessaire pour le joueur de maîtriser un panel vaste de bolides ayant tous des comportements différents, en particulier avec le contraste entre les voitures légères et agiles mais peu puissantes, et les grosses cylindrées très puissantes mais lourdes et pataudes dans les virages.

Il y a en tout 23 trophées à remporter et 95 voitures à acheter avec les crédits du jeu, chaque monture étant en réalité un châssis différent des autres du même modèle. Il est à noter que certaines montures ne peuvent être achetées et qu’il est nécessaire de remporter des championnats bien précis afin de les débloquer. Ce mode carrière est par ailleurs réparti entre cinq catégories, les quatre premières introduisant le joueur aux différents modèles avec des courses à restriction nous forçant à piloter de nombreuses voitures différentes, et la dernière catégorie, beaucoup plus longue, nous permettant de participer aux championnats historiques réels de la FIA, avec des durées de courses très allongées, en particulier lors des épreuves d’endurance.

Avant chaque course, le joueur va se voir proposer de participer à des essais libres pour mieux connaître le circuit, et à des séances de qualifications permettant de déterminer la grille de départ de la course. Il est tout à fait possible de louper ces séances afin d’aller directement à la course, mais l’on commencera alors celle-ci en fond de grille, ce qui peut être un problème dans les modes de difficulté les plus élevés. Par ailleurs, le joueur peut effectuer tout un tas de réglages sur sa voiture afin d’optimiser ses performances au tracé en cours. Pression des pneus, longueur de la boîte, sensibilité de la direction et des freins, et rigidité des suspensions seront autant de paramètres à régler afin d’obtenir la configuration parfaite. D’autre part, il sera également possible (et même parfois obligatoire) d’effectuer des arrêts aux stands pendant la course, afin de refaire le plein de carburant, et de changer ses pneus lorsque ceux-ci deviennent trop dégradés et que les temps aux tours augmentent. Les réglages d’avant course et la gestion du carburant et des pneus seront donc tout aussi primordiaux que la conduite en elle-même si l’on veut triompher de ses adversaires dans les 23 championnats du mode carrière.

En plus de la ‘’Cup Challenge’’, il sera bien évidemment possible de s’essayer aux courses uniques et aux épreuves de contre-la-montre, une fois les différents circuits et voitures débloqués. On pourra ici modifier l’heure de départ de la course, le nombre de tours, le nombre d’adversaires, la position sur la grille de départ, et les différentes voitures pouvant participer à l’épreuve. GT Legends propose en tout 11 circuits du monde réel sur lesquels piloter, à savoir Anderstorp en Suède, le Nürburgring et Hockenheim en Allemagne, Magny-Cours et Dijon-Prennois en France, Donington au Royaume-Uni, Mondello Park en Irlande, Spa-Francorchamps et Zolder en Belgique, et enfin Monza et Imola en Italie. Il est toutefois dommage de constater l’absence de certains grands circuits européens (Silverstone, Brands-Hatch, Zandvoort, A1-Ring, etc.). Entre le mode carrière et les courses uniques, il y a malgré tout de quoi s’occuper pendant un bon moment.

titre Gameplay

Revenons toutefois à l’introduction de ce test, car comme il y est évoqué, la principale caractéristique de GT Legends est son aspect simulation poussé à l’extrême, avec notamment une conduite technique, précise et exigeante ne pardonnant aucune erreur. Ici pas de place aux dérapages et à la nitroglycérine pour doubler ses adversaires, il faut au contraire maîtriser chaque circuit, soigner au mieux son allure et ses trajectoires, connaître par cœur ses points de freinage, et conduire rapidement mais avec autant de doigté que possible tant les différentes voitures peuvent se montrer capricieuses à piloter. On appendra donc à accélérer et freiner doucement et en ligne droite afin de ne pas être sanctionné par un tête-à-queue, à ne pas trop monter sur les vibreurs afin de ne pas perdre en stabilité dans les virages, à construire ses dépassements sur plusieurs virages en évitant ainsi toute précipitation pouvant être fatale, mais également à planifier ses arrêts aux stands, et à économiser son carburant lorsque c’est nécessaire en décélérant tôt avant de freiner, mais sans toutefois perdre du temps. Un tout autre monde que les jeux de courses arcade qui eux, laissent plus la place à la vitesse pure et à la tôle froissée dans la manière de remporter les courses.

Côté difficulté, il a été évoqué plus haut la présence de cinq niveaux de challenge influant notamment sur le réalisme des dégâts, la proéminence des aides à la conduite, et la rapidité et la compétence des intelligences artificielles adverses. Ce test a été réalisé en difficulté moyenne (niveau ‘’amateur’’), et force est de constater que si les IA adverses sont plutôt aptes et efficaces, elles ne sont pas non plus des plus combatives et présenteront souvent un moindre danger pour le joueur que la maniabilité et la physique du titre. En difficulté supérieure, elles sont toutefois plus véloces et incisives, et le titre devient alors vraiment difficile lors de certaines épreuves. Quoi qu’il en soit, ces dernières sont parfois assez impressionnantes, avec leur positionnement intelligent sur la piste, et cette capacité à attaquer ou défendre leur position contre le joueur, ce que l’on ne voit pas forcément dans tous les jeux de courses. Quelques accidents sont tout de même à déplorer, notamment avec cette difficulté qu’elles ont parfois à laisser passer les voitures des catégories plus rapides qui peuvent arriver par derrière et tenter de leur mettre un tour.

Hélas, on pourra également évoquer des petits problèmes d’équilibrage, avec notamment le fait que les intelligences artificielles adverses semblent beaucoup plus rapides sur certains circuits que sur d’autres, mais également au volant de certaines voitures plutôt que d’autres. Certaines courses seront ainsi plus ou moins des balades remportées in fine avec plusieurs dizaines de secondes d’avance, tandis que d’autres seront une bataille de chaque instant remportées sur le fil du rasoir. Cela apporte un côté déconcertant au mode carrière, et peut malheureusement dissuader de tenter les modes de difficulté les plus élevés, tant les adversaires peuvent parfois appuyer sur le champignon sans raison particulière alors qu’ils traînent un peu la plupart du temps.

Enfin, un autre aspect du titre pouvant être rebutant pour les moins initiés consiste en la longueur démesurée du mode carrière, avec pour ce test un peu moins de 39h (!) pour remporter les 23 championnats, la toute dernière course durant 3h à elle seule, le tout en allant directement à la course sans passer par les essais libres et les qualifications. Une épreuve gargantuesque nécessitant beaucoup de patience et de résilience, d’autant plus que le titre est globalement assez répétitif. Alors certes il y a de nombreuses voitures à piloter, chacune avec un comportement différent sur la piste, et les 11 circuits présentent de nombreuses variantes, mais le gameplay ne change pas pour autant du tout au tout d’une course à l’autre, et l’ennui peut s’installer assez rapidement pour les moins perfectionnistes ne souhaitant pas forcément aller au bout du mode carrière. Trop longue et trop répétitive, la ‘’Cup Challenge’’ ne ravira pas tout le monde, et les moins patients ne pourront donc pas débloquer certaines voitures et certains circuits, réduisant encore la variété proposée par le jeu.

titre Graphismes et sons

Visuellement, GT Legends est un titre très soigné, avec des modèles de voitures fidèlement reproduits et fourmillant de détails que les passionnés ne manqueront pas de repérer, tant à l’extérieur que dans la vue cockpit, modélisée individuellement pour chacune des voitures du titre. Par ailleurs, la lumière est splendide et le jeu propose durant les courses une évolution en temps réel de l’heure de la journée et de la couverture du ciel, ce qui est plutôt impressionnant pour l’époque, et garantit une évolution visuelle du circuit lors des courses les plus longues. De même, les traces de pneus sur l’asphalte sont de bonne facture, et de la fumée s’échappe de ces derniers lorsqu’ils montent en température lors d’un freinage un peu brusque. Il est par ailleurs possible d’effectuer des courses de nuit, ce qui augmente encore l’impératif de ne pas trop cogner les autres voitures sous peine de perdre ses phares et de se retrouver dans la pénombre. Il est toutefois dommage que seul l’un des championnats du mode carrière se déroule de nuit tant l’épreuve d’encre rajoute une difficulté et un danger supplémentaires intéressants à gérer pendant la course.

De même, il est assez surprenant de constater l’absence de pluie dans le jeu, condition climatique qui est pourtant l'incontournable du genre, en particulier dans les simulations. Ainsi, pas de piste mouillée et de flaques traîtres, pas de changements d’adhérence, pas d’arrêts aux stands pour chausser d’autres types de gommes, et pas de visibilité réduite sur la piste. Une véritable lacune qui figure parmi les reproches les plus souvent adressés à GTL, et qui ternit un peu l’expérience plutôt qualitative jusqu’alors, surtout pour les puristes qui vont se sentir lésés d’avoir un titre incomplet entre les mains. Enfin, les menus sont quant-à-eux fonctionnels et plutôt jolis, avec une esthétique rétro des années 1960 et 1970 qui rappelle la thématique du jeu.

Côté sons, les bruits des moteurs sont également propres à chaque voiture, et sont au global de fort belle qualité, en particulier avec la caméra cockpit qui nous rapproche de la source de tout ce vacarme. Si dans les courses les plus longues on baissera le son au bout d’un certain temps à entendre le moteur rugir au fil des tours de circuits, cela reste tout de même un aspect très réussi du jeu qui participe à la qualité générale de la présentation du titre. Enfin, GT Legends possède une bande-son originale de cinq morceaux acoustiques instrumentaux, encore une fois dans la veine de l’époque que le jeu est censé représenter, ce qui est un ajout sympathique et finalement assez peu envahissant en course.

titre Conclusion

GT Legends est donc un titre de qualité qui réussit son pari de transposer les simulations automobiles pointues de SimBin aux voitures de la grande époque du grand tourisme. Exigeant, réaliste, avec une présentation très soignée, des graphismes de qualité, une conduite très précise et technique, un panel de voitures variées à piloter, chacune ayant un comportement et un son uniques, des intelligences artificielles plutôt compétentes et parfois impressionnantes, un cycle jour/nuit en temps réel, la possibilité de participer à des essais libres et des qualifications, ou encore d’effectuer des réglages sur sa voiture avant chaque séance, la complexité des stratégies en course et de la gestion des pneus et du carburant, etc., autant de mécaniques de jeu et d’arguments en faveur de GTL qui vont ravir les passionnés de vieilles automobiles et de simulations de courses.

Toutefois, si le tableau final est plaisant, il manque encore un peu de finition. Le mode carrière est bien trop long et répétitif, ce qui risque de rebuter les joueurs plus occasionnels, l’absence de pluie va quant-à-elle être critiquée par les joueurs les plus chevronnés désireux d’affronter un challenge plus grand avec des conditions plus réalistes, certains circuits légendaires manquent à l’appel, et les intelligences artificielles manquent d’équilibrage tant leur compétence semble varier en fonction du circuit et de la voiture qu’elles pilotent. Autant d’aspects qui auraient gagné à être retravaillés afin d’offrir une expérience encore plus qualitative. Cela reste toutefois une relative réussite, et les passionnés y trouveront globalement leur compte.

L’année suivante, SimBin sortira GTR 2, une suite surpassant l’original à tout point de vue, et ouvrant la voie à toutes les simulations de courses plus modernes qui auront pu ravir les puristes au cours de ces dernières années, telles que les Project Cars, Assetto Corsa et autres iRacing qui viendront sérieusement enrichir et différencier l’offre de jeux de courses sur PC. Alors certes les Burnout et compagnie permettent d‘atteindre des niveaux d’amusement très élevés, mais une fois de temps en temps, une bonne simulation technique et exigeante permet de varier un peu l’expérience qu’un joueur peut vivre sur la piste.

titre Installation

Monter l'ISO et installer le jeu normalement. A la fin de l'installation, ne surtout pas démarrer le jeu !
Télécharger et installer le patch de mise à jour vers la version 1.1 du jeu.
Télécharger et copier/coller tout les fichiers du crack de protection dans le dossier d'installation du jeu (autoriser la copie sur les fichiers existant)
Pour finir, exécuter le fichier DECOMPRESS.BAT situé dans le dossier d'installation (longue mise à jour des fichiers du jeu, patience)
Vous pouvez lancer le jeu. (GTL.exe)



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