Rival Realms

Introduction

Rival Realms est un jeu de Stratégie en Temps Réel (ou STR) sorti en 1998, et sur lequel trouver des informations s’est révélé étonnamment difficile. Ce que je peux dire de source sûre, c’est que le titre est sorti chez nous en 1998, qu’il est développé par Activ Pub Studios dont Rival Realms semble être le seul et unique jeu, que l’édition française est assurée par Titus Interactive (que je connais à titre personnel pour leur abominable FPS Robocop sorti en 2003) et qu’il est sorti en Europe avant l’Amérique du Nord.

Les informations disponibles sur la genèse du jeu, son studio de développement ou une quelconque anecdote croustillante sont donc extrêmement peu nombreuses, et tout cela ne fait que renforcer le caractère très obscur de cette production. Alors, pépite oubliée ou navet oubliable ? Voyons cela ensemble !

Warcraft 2 chez les clowns

Pour les amateurs de STR sur le site, peut-être vous souvenez-vous de Lords of Everquest, ce jeu très anecdotique sorti en 2003… Et bien, reprenez la fiche, reprenez tout ce que j’ai dit mais en remplaçant Warcraft III Reign of Chaos par Warcraft 2 : Tides of Darkness et vous aurez globalement un bon résumé de ce qu’est Rival Realms ! … Bon, pas tout à fait, parce que plusieurs points diffèrent entre Rival Realms et Lords of Everquest, mais le constat de base est le même : on a affaire ici à une copie carbone du classique du STR de fantasy développé par Blizzard Entertainment, et comme dans Lords of Everquest, on se trouve en présence de trois races jouables : Les Humains, les Elfes (accompagnés, et c’est suffisamment étonnant pour être noté, par des nains), et les Peaux-Vertes, la race maléfique par excellence.

… Quoi ? Des différences de Gameplay entre les différentes factions qui permettent l’implémentation d’un style de jeu propre à chacune d’elles et donc un gameplay asymétrique innovant et intéressant ? Mais vous vous croyez où, dans un bon jeu ? Non non non, cher lecteur, ici vous êtes sur Rival Realms, un jeu sorti en pleine frénésie du STR où tous les éditeurs vomissaient leurs titres tous plus fades les uns que les autres dans l’espoir de grignoter quelques parts de marché aux géants déjà bien implantés. Rival Realms ne fait pas vraiment exception à la règle, et nous offre un univers de fantasy générique au possible, avec un scénario tellement bateau qu’il n’est même pas mentionné dans le manuel, et ce malgré ses 53 pages bien tassées. On peut cependant noter quelques traces de tentative d’humour, comme par exemple la description d’une des unités volantes des Elfes, apparemment inventée par un certain Vincel Vah’Gorrel ! Haha, vous avez compris ? Vincel Vah’Gorrel, ça ressemble à Vincent Van Gogh !... Oui, bon, ok, c’est vraiment pas glorieux, d’autant plus qu’il aurait été plus approprié de plutôt faire référence à Léonard de Vinci, connu pour ses croquis de machines volantes, plutôt que de Van Gogh qui ne faisait que de la peinture, mais passons.

Niveau Gameplay, comment ça se joue, Rival Realms ? Comme dit précédemment, on est sur un terrain connu : ramasser des ressources diverses, construire une armée, tabasser l’ennemi, tout ça tout ça, si vous avez joué à un STR dans votre vie vous connaissez la chanson. Bon, est-ce que Rival Realms propose au moins un ou deux éléments qui lui permettent de sortir de la masse ? Et bien, à l’instar d’un Command & Conquer, les unités gagnent en expérience quand elles combattent, gagnent des niveaux et devenant plus efficaces au fur et à mesure. Toutes les unités peuvent également ramasser des objets sur la carte, leur offrant des bonus divers et variés, et peuvent échanger des objets entre eux. Certaines unités peuvent lancer des sorts, sorts qui sont exclusifs à chacune des trois races (mais ne rêvez pas trop, c’est bien le seul élément qui différencie les factions entre elles, les unités remplissant les mêmes rôles). On peut cependant noter le tutoriel assez complet du jeu, fait, je cite, pour les gens qui n’aiment pas lire les manuels, et c’est vrai qu’il est suffisamment bien fait pour complètement se passer de la lecture dudit manuel.

Par contre, ce qui est beaucoup moins bien fait, ce sont les doublages. Je ne sais pas qui était le responsable du mixage sonore chez Titus, mais les voix sont beaucoup plus fortes par rapport au reste de la musique et cassent très rapidement les oreilles. Et les répliques… Bon, je ne vais pas vous ressortir le discours du “Ohlala, mais c’est vraiment pas bien, on se croirait sur Empire Earth 3 ou Rising Kingdoms”, mais franchement, les répliques sont à pleurer, et n’ont même parfois aucun sens (le cavalier des peaux-vertes qui crie “Demande à ta mère !” par exemple… Ok mon gars, mais quel rapport avec la choucroute ?? Niveau graphismes on est dans le bas du panier des jeux de l’époque, c’est pas moche mais on a clairement fait mieux à l’époque.

Conclusion

Les notes de Rival Realms sont très espacées, oscillant entre 79% avec PC Gamer et le 1/10 avec PC Accelerator. Côté presse française c’est le néant, je n’ai trouvé aucun test dans la presse spécialisée. Un jeu obscur, moyen, et qui n’a jamais bénéficié d’une ressortie sur les plateformes modernes. [NDLR : Generation 4 et Joystick ont testé et noté le jeu dans les numéros de janvier 1999].



Lancement



Le jeu bénéficie d'une version automatique qui vous permettra de lancer le jeu sans souci : téléchargez, installez et jouez !

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