Introduction

Rally Championship Edition 2000 est le cinquième jeu de la série Rally, édité par Europress. Cette société anglaise d'édition de magazine de presse a racheté Mandarin Software, éditeur du 1er jeu Lombard RAC Rally. Elle a poursuivi la saga avec différents développeurs dont Magnetic Fields qui avait déjà travaillé sur le troisième jeu, Network Q RAC Rally Championship et le quatrième, International Rally Championship.

Rally Fighter II Turbo Alpha Championship Edition

Petite explication des différents noms des jeux de la saga, aussi compliqué à suivre qu'un Street Fighter ! Les trois premiers jeux étant basés exclusivement sur la reproduction de la manche Britannique comptant pour le championnat du monde des rallyes, ils ont pris l'appellation officielle du Sponsor de l'époque: Lombard (Société de financement) RAC (Royal Automobile Club) Rally puis Network Q (Concessionnaire Vauxhall) RAC (Société d'assurance et d'assistance routière en 1998 suite au rachat de ces services au Royal Automobile Club) Rally. Le 4ème jeu s'ouvrant à d'autres pays, il prend la dénomination d'International Rally Championship. Ce 5ème jeu revient exclusivement en terre d'Albion mais il délaisse la manche du championnat du monde pour se concentrer sur le championnat national des rallyes du Royaume-Uni, sponsorisé à l'époque par le pétrolier Mobil, d'où le nom de Mobil 1 Rally Championship en anglais et Rally Championship Edition 2000 chez nous.

5...4...3...2...1...Go...200 mètres sur long gauche 1 !

Parlons chiffres: 6 rallyes aux parcours reproduits fidèlement, situés en Écosse, Angleterre, Pays de Galles, Ulster et Ile de Man. Un rallye se divise en plusieurs ES (Étapes Spéciales). Dans ce jeu, la plus petite fait 3,25 Km et la plus longue mesure 42,82 km ! 11 marques de voitures différentes et jusqu'à 90 adversaires au classement.

Rally Championship édition 2000 propose 5 modes de jeu:

Contre la Montre et Étape Simple permettent le mode multijoueur à 2 sur le même écran ou jusqu'à 4 en alternance sur le même ordinateur.

Chaque rallye est composé de 6 ES. Un rallye se déroule en enchainant 1, souvent 2 ou jusqu'à 3 ES d'affilée entrecoupées d'assistance pour réparations et réglages. Les assistance sont limitées à 15 ou 30 minutes, un temps souvent inférieur aux travaux de réparation. Si un organe est trop endommagé, il faut obligatoirement le changer, sous peine d'exclusion pour l'accès à la prochaine ES, donc synonyme d'abandon sur le rallye. Mais le temps étant limité, il est parfois impossible de tout réparer, même en prenant des pénalités. Il vous faudra prendre soin de la voiture sur l'ES suivante si vous ne voulez pas être mis hors course par manque de temps de réparation.

En mode simulation, si vous enchainez 2 ou 3 ES d'affilée, il est impossible de sauvegarder la progression entre ces ES. L'utilisation de la boite manuelle ou semi-automatique vous obligera à enclencher la 1ère après le décompte de départ, sinon ce sera un faux-départ et 10 secondes de pénalités. Les dégâts sont localisés et un message vous indiquera le problème: Surchauffe (il faudra lever le pied), moteur endommagé (perte de puissance), boite de vitesse (un rapport ne passera plus), crevaison (voiture qui roule en crabe), etc...

Chronomètre et temps de passage

Rally Championship édition 2000 a travaillé l'ambiance de ses spéciales, vous entendrez le bruit de sifflet que font les commissaires à l'approche des voitures de rallyes comme en vrai, l'applaudissement des spectateurs sur votre passage, là ou ils sont les plus nombreux, les différences sonores selon le revêtement des routes qui peuvent être en goudron, gravier, recouvertes de neige ou de boue. Les conditions climatiques comme la pluie, la neige, la nuit ou le brouillard sont correctes. Les flashes d'appareil photos, on s'y croirait ! Les notes annoncées par votre copilote sont dans l'ensemble bien dosées excepté certains enchainements à haute vitesse qui arrivent parfois trop tard (un petit coup d’œil sur la carte, en bas à droite n'est pas inutile, parfois).
La conduite est par contre loin des standards de simulation automobile qu'on rencontrait déjà à la même époque pour les jeux de course sur circuit comme Sports Car GT ou Grand Prix 3. Pas désagréable mais très typé arcade avec peu de sensations de transfert de masse et une gravité particulière entre plume et enclume, selon l'accident.
Enfin, la sauvegarde des replays est disponible avec quelques possibilités de montage de séquence et un choix de 47 configurations d'angles de caméra.

Alors ? C'est du Sébastien "Loeb" ou du Colin "McCrash" ?

Ce jeu est particulier. Pour les aficionados du rallye, ils trouveront leur bonheur dans son exigence sans concession sur la gestion d'un rallye, entre prise de risque pour être le plus rapide à la fin d'une ES et la gestion des assistances pour ne pas être mis hors jeu, l'équilibrage est parfait. La conduite n'est pas réaliste mais reste amusante, c'est l'essentiel, surtout quand le temps de conduite et de concentration est de 15 minutes en moyenne.
Le revers de la médaille, c'est que ce n'est pas un jeu très fun sur la durée. Les paysages Britannique finissent par tous se ressembler malgré les variations de régions et reproduire des tracés identiques à la réalité n'est pas forcément gage d'amusement au final.

Fonctionnement

Jeu testé sous Windows 7 avec compatibilité Windows 98 et dgVoodoo obligatoire: il y a un bug qui crash le jeu sur certaines ES (la 2ème ES du 2ème niveau arcade, par exemple). Dans la configuration dgVoodoo -> onglet Direct X, à Filtering, il faut "Force Trilinear" + mettre l'Antialiasing (MSAA) au maximum + dans Miscellanneaous, cocher "force vSync".

Trivia

En feuilletant le manuel, on trouve des noms connus du monde du rallye: Remerciements à Alister McRae, frère du regretté Colin, champion du monde des rallyes 1995. On ne présente plus les jeux éponymes.
Ils ont participé comme consultants: Derek Ringer, ancien copilote de Colin McRae et Gwyndalf Evans, pilote Gallois, multiple champion britannique des rallyes et père de Elfyn Evans, vice champion du monde 2020 des rallyes et pilote Toyota en WRC, à l'heure d'écrire ce test (2024).

Dudujones