Mafia
Titre anglais
Mafia : The City of Lost Heaven
Date de sortie
Age recommandé
Développement
Systèmes
systeme systeme systeme systeme systeme systeme




#1930 #crime #decors3dtext #etatsunis #explor #objets3dtext #scrollmulti #ville #voiture #vuedos

titre Introduction

Avez-vous déjà rêvé de faire partie de la mafia italienne, et de découvrir les secrets de ces organisations criminelles si secrètes et mystérieuses ? Datant de la seconde moitié du XIXème siècle, ce terme désigne des groupes criminels infiltrés dans la société civile et dans les institutions afin de faire valoir leur loi, et exerçant en parallèle des activités illégales afin d‘acquérir de l’argent et du pouvoir. Si les premiers mafiosi vivaient dans les années 1860 en Sicile, la mafia italienne est surtout connue du grand public comme sévissant dans les grandes villes américaines de l’entre-deux-guerres et de la Prohibition, avec des figures célèbres comme Don Vito ou Al Capone, pour ne citer qu’eux.

Forte d’une aura mystique, la mafia italienne aura eu son lot de films basés sur son histoire, et les films de gangsters deviendront un genre à part entière, tel que l’a été le western pour un temps. "Le Parrain", "Scarface", "Les Affranchis", "Casino" ou "The Irishman" sont autant d’exemples qui montrent l’engouement du grand public pour ces organisations occultes. Côté dixième art, on pense évidemment à Grand Theft Auto ou à Driver, mais d’autres titres sont par ailleurs des adaptations des films précédemment nommés, tels que Le Parrain ou Scarface : The World Is Yours. Au milieu de tout ça, un petit studio de développement tchèque, Illusion Softworks, tentera d’avoir sa part du gâteau, avec leur titre de 2002 intitulé Mafia : The City of Lost Heaven (ou simplement Mafia en français), édité par Gathering of Developers, et sorti uniquement sur PC dans un premier temps, puis sur PS2 et Xbox deux ans plus tard.

Mafia est donc un jeu d’action-aventure en monde ouvert, se déroulant dans les années 1930 à Lost Heaven, une ville fictive assez librement inspirée de Chicago, et suit les aventures de Thomas ‘’Tommy’’ Angelo, un chauffeur de taxi embarqué plus ou moins par hasard dans une organisation mafieuse, et qui nous narre son ascension puis sa chute au sein de la famille, sur fond de Grande Dépression, de prohibition, de pauvreté et de lutte entre les mafias et la police pour le contrôle de la ville. Tel Grand Theft Auto III sorti un an avant sur consoles, et la même année sur PC, le joueur devra donc alterner entre conduite et tir à la troisième personne afin de triompher de diverses missions permettant de retracer le parcours de Tommy à Lost Heaven entre 1930 et 1938. C’est donc parti pour le test de Mafia, qui on va le voir, n’est pas tout à fait un clone de Grand Theft Auto III dont les itérations pullulaient à cette époque.

titre Bienvenue dans la famille

À l’aube de la Grande Dépression, la vie était dure et chère aux États-Unis, a fortiori dans les classes moyennes et populaires, qui luttaient chaque jour pour conserver leur emploi et pour être logés et nourris, dans des conditions parfois dramatiques. C’est dans ce contexte difficile qu’exerce Tommy Angelo comme chauffeur de taxi, un homme sans histoire, mais satisfait d’avoir un emploi en ces temps troubles. Une nuit de 1930, deux gangsters armés qui viennent de perdre leur voiture à cause de leurs poursuivants prennent Tommy et son taxi en otage, et le forcent à les ramener en vitesse au bar de Don Salieri. Comprenant qu’il venait malgré lui d’avoir rendu un service à la mafia, Tommy se jure qu’il restera un homme honnête, et ce malgré les billets versés par Salieri pour la course et dont il avait bien besoin.

Or quelques temps plus tard, les poursuivants qui avaient été semés reconnaissent le taxi de Tommy, le détruisent et pourchassent ce dernier dans les rues, qui ne devra son salut qu’à l’intervention de Sam et Paulie, les deux bras armés de Don Salieri qui avaient réquisitionné l’aide de Tommy un peu plus tôt. Sans véhicule pour exercer et avec une cible sur la tête, Tommy comprend alors qu’il n’a pas le choix que de s’impliquer dans les activités de Salieri s’il veut rester en vie, et c’est ainsi que commence son périple de huit ans dans les coulisses de cette organisation secrète…

Toute l’histoire est racontée ensuite, car on apprend vite qu’en 1938, le protagoniste a perdu le respect et la protection de Don Salieri, pour une raison que l’on ignore pour le moment, et que sa seule chance de survie consiste à tout balancer à la police afin d’obtenir les services de protection des témoins pour lui et sa famille, tout en mettant derrière les barreaux tous ses anciens collègues mafieux, et ainsi recommencer une nouvelle vie ailleurs en sécurité.

Ainsi, le joueur se retrouve embarqué dans un périple de huit ans à Lost Heaven, qui retrace les principales activités criminelles qu’a exercées Tommy pour le compte de Don Salieri. Une fois intégré à la famille et après y avoir rencontré tous ses membres éminents, Salieri le boss, Frank le comptable et bras-droit, Sam et Paulie les hommes de mains, Vincenzo le maître d’armes, Ralphie le mécanicien et Luigi le cuisinier, Tommy va exercer toutes sortes d’activités illégales que le boss va lui intimer de faire, dans le but de récupérer argent et pouvoir. Ainsi, parfois seul et parfois accompagné de ses deux acolytes, le protagoniste, à la morale sans cesse questionnée, va s’adonner à des fusillades, des règlements de comptes, de l’extorsion, du trucage de paris sportifs, des cambriolages, de la contrebande, des intimidations, du racket de commerces, des vols de voitures, des attentats à la bombe, des assassinats et toutes les autres joyeusetés que Don Salieri va juger nécessaires pour mettre la main sur la totalité de la ville, et mettre hors-jeu Don Morello, le principal rival de Salieri.

Après plusieurs années d’exercice, Tommy va cependant commencer à rencontrer des problèmes avec la famille, et ne cessant de se questionner sur ses actes, son destin va prendre un tour tragique imprévu, fait de mensonges, de divisions, et de trahisons…

titre Visite à Lost Heaven

L’une des grandes forces du titre réside dans son monde ouvert dans lequel le protagoniste évolue, avec la ville de Lost Heaven, figurant un Chicago art-déco de l’entre-deux-guerres. En plus de sa taille très correcte, ce qui fait la puissance de ce théâtre des opérations reste sa richesse, sa densité, sa variété et son ambiance si caractéristiques. La métropole possède en effet plusieurs quartiers, chacun avec son rôle et son identité, et dont l’ensemble vise à représenter au mieux une grande ville américaine de cette époque. Entre les immeubles et les gratte-ciels de Downtown et de Central Island, la zone industrielle de Works Quarter, l’exotique Chinatown, les quartiers plus ou moins malfamés de Little Italy et de New Ark, le ghetto de Hoboken, le quartier aisé et pavillonnaire de Oak Wood et la colline des millionnaires de Oak Hill, sans compter les zones excentrées, telles que l’aéroport et le circuit de courses, Lost Heaven propose une richesse et une variété impressionnantes qui participent à l’immersion du joueur.

En plus des lieux, ce sont aussi les costumes, les armes et les voitures de l’époque qui ont été retranscrits avec passion et fidélité. En effet, pas de fusil d’assaut ou de lance-roquettes, ici les mafieux se battent avec des pistolets, des Colt, des fusils à pompe, des fusils à lunette, des battes de baseball ou encore de bonnes vieilles mitrailleuses Thompson. De même, l’attention portée à la confection de voitures d’époque est sidérante, tant dans les visuels que dans la conduite. Mafia possède ainsi une soixantaine de véhicules fictifs (certes très inspirés de modèles réels), allant des tacots lents et peu puissants du début de la décennie, aux cylindrées plus rapides et plus aérodynamiques apparues par la suite. Encore une fois, la variété et la richesse priment dans ce titre qui vise à être le plus immersif possible afin de nous plonger dans cette époque que nous n’avons pas connue.

De manière générale, les détails fourmillent en ce sens, avec nombre d’inclusions très bien pensées qui certes, ne changent pas drastiquement l’expérience de jeu, mais participent au réalisme et à la crédibilité de Lost Heaven. Les automobilistes mettent leurs clignotants quand ils tournent, les voitures peuvent tomber en panne d’essence et doivent régulièrement être ravitaillées à la pompe, les piétons traversent la rue parfois dans les clous et parfois non, et prennent peur lorsque l’on manque de les renverser, le protagoniste peut prendre le train aérien ou le tramway pour se déplacer, et la police ne manque pas de faire respecter le code de la route, le joueur pouvant se faire prendre en chasse si pris en délit d’excès de vitesse, de refus de priorité à un feu rouge, ou de piéton renversé. Autant d’ajouts bienvenus, qui contribuent à l’ambiance folle que le joueur va expérimenter à Lost Heaven.

titre Quelques missions secondaires

En plus de l’histoire principale, le joueur va avoir l’occasion de faire quelques missions secondaires afin d’enrichir l’expérience. Premièrement, Tommy va rencontrer un certain Lucas Bertone au cours d’une mission, un garagiste travaillant en secret pour la mafia en marge de ses activités légales. Moyennant un service rendu, Bertone va apprendre à Tommy à crocheter les serrures de nouvelles voitures, que le protagoniste va devoir aller voler aux quatre coins de la ville afin d’enrichir sa collection. Des missions purement facultatives, mais qui ont le mérite de rallonger un peu l’expérience de jeu et de permettre au joueur de pouvoir voler et posséder l’intégralité des véhicules présents dans Lost Heaven.

Secondement, une fois l’histoire principale terminée, le joueur va débloquer le mode ‘’circulation ultra-libre’’ (Freeride Extreme en anglais), un mode à part et n’ayant pas place dans l’histoire, et qui consiste à réaliser des défis, majoritairement en véhicule, afin de débloquer des véhicules fantaisistes, comme des hot-rods, une voiture blindée, une voiture à réaction ou encore un véhicule alien. Ces défis sont relativement variés et amusants, et permettront au joueur de tester si ce dernier se sent capable de traverser la ville avec un réservoir percé, de désamorcer des bombes aux quatre coins de la ville, de faire la course avec un avion ou une soucoupe volante, de conduire un camion plein de nitroglycérine à toute vitesse, d’échapper à des explosifs lancés sur la route, ou encore de sauver une jeune femme d’un monstre marin. Loin de l’immersion de l’histoire, il s’agit ici surtout de s’amuser avec des missions loufoques n’ayant pas leur place dans le jeu principal.

Enfin, le joueur pourra également se lancer dans le mode conduite libre, où il n’y a rien de particulier à faire que d’explorer la ville à son rythme, tout en faisant des cascades en voiture ou des courses en taxi afin de gagner de l’argent. Dans les menus, il sera dernièrement possible de visiter l’encyclopédie, une sorte de galerie présentant tous les véhicules du jeu, dans toutes les versions possibles (berline, coupé, roadster, camionnette, etc.), et d’avoir des informations techniques sur ces derniers (puissance, masse, vitesse maximale, cylindrée, etc.). Encore une preuve de la passion des développeurs pour ces sublimes voitures du passé.

titre Graphismes et sons

Visuellement, le titre reste dans les standards de son époque, même si un jeu d’une telle ambition aura des graphismes moins acérés qu’un titre plus petit et plus modeste. En effet, certaines textures sont brouillonnes, les effets de lumière sont basiques, et il aurait été appréciable d’avoir des effets de particules lorsque l’on roule dans l’herbe ou dans la terre. De même, si la pluie est plutôt bien rendue, on ne la croise que dans une seule mission, le temps étant sec tout le reste du temps. Malgré cela, les modèles de personnages et de voitures sont de bonne facture, les animations, et en particulier celles du visage, sont assez avancées pour l’époque, les textures sont variées et correspondent à chaque quartier dans lequel on se trouve, et surtout les cinématiques qui parsèment l’histoire sont d’une qualité exceptionnelle et s’approchent fortement d’un rendu cinéma dans leur réalisation. Un titre visuellement entre deux eaux, mais qui ne choque pas quand on connaît son âge, et reste fort plaisant si l’on est habitué aux graphismes de ces temps-là.

Côté sons, ces derniers participent de même à l’immersion du joueur dans l’aventure. Les crissements de pneus, les coups de feu et les aboiements des chiens au loin, les mouettes qui braillent près du port et près du phare, la clochette du tramway qui prévient les piétons imprudents, les sons des vieux moteurs de l’époque, le claquement du train qui file sur les rails, le grincement des portes métalliques, les bruits de pas des passants, etc.; tout est fait pour contribuer à l’ambiance générale de la ville, et l’ensemble des bruitages reste d’assez bonne qualité, des sons des moteurs aux coups de feu des différentes armes.

En français, les doublages sont également de bonne facture, avec des acteurs impliqués et ayant la voix collant au caractère de chaque personnage. Que ce soit une voix pleine d’assurance comme celle rauque et fumante du vieux Salieri, ou au contraire une voix de benêt comme celle de Ralphie, chaque personnage est crédible dans sa manière de s’exprimer, et les différents acteurs ayant travaillé sur le doublage français y sont pour beaucoup, à une époque à laquelle les Grand Theft Auto étaient encore en anglais sous-titré.

Enfin, les musiques composées expressément pour le titre sont d’une excellente qualité, et collent parfaitement à l’ambiance de gangsters sévissant dans les années 1930, avec des airs délicieusement rétro rappelant les films présentés en introduction de ce test. De plus, Mafia possède également quelques morceaux à licence, avec de beaux noms à l’affiche, tels que Django Reinhardt et Duke Ellington. Gros bémol cependant, là où Grand Theft Auto : Vice City brillait par ses différentes radios à écouter en voiture, chacune avec un style et un présentateur différent, Mafia ne propose pas cette option et se contente juste de passer une piste différente à chaque changement de quartier. Dommage de voir que le titre n’est sur ce point pas au niveau de la concurrence, mais tous les studios n’ont pas les moyens financiers de Rockstar pour offrir au joueur une bande-son aussi mémorable qu’à Vice City dans les années 1980.

titre Gameplay

Jusqu’ici, on pourrait se dire que Mafia est un jeu qui frôle la perfection, tant ses qualités ont été ici énumérées. Hélas, clavier et souris en main, on ne peut malheureusement que constater que le titre d'Illusion Softworks a vieilli, et pas forcément en bien. Si l’histoire, les cinématiques, la ville de Lost Heaven et l’ambiance générale du titre sont au panthéon du dixième art, le gameplay a quant à lui de nombreux défauts qu’un joueur qui découvre le titre plusieurs décennies après sa sortie pourrait trouver rebutants.

Premièrement, la conduite ne pourrait pas réellement être qualifiée d’agréable, même si les sensations au volant visent à retranscrire au mieux celles des conducteurs de cette époque. Les voitures sont lentes, lourdes et peu maniables par rapport à leurs homologues de près d’un siècle plus jeunes. De plus, pas de direction assistée, pas d’assistance au freinage, et toutes les voitures sont des propulsions; gare au tête-à-queue si l’on accélère trop brusquement dans un virage. D’un point de vue simulation tout ceci est très bien, mais d’un point de vue amusement, c’est un peu moins agréable, et il sera nécessaire d’observer un temps d’adaptation avant de pouvoir pleinement mettre le pied sur l’accélérateur.

Deuxièmement, le tir n’est franchement pas beaucoup mieux, voire même pire. Les armes sont imprécises, offrent parfois une grande dispersion ou un recul très prononcé, Tommy ne tire pas toujours au centre du réticule, surtout de près, les boîtes de collisions sont brouillonnes, et les contrôles de tir sont un peu confus. En effet, il n’y a pas de touche pour viser, Tommy gardant son arme près du corps en permanence et le joueur devant appuyer une première fois sur la touche de tir pour mettre l’arme en joue, puis une seconde fois pour tirer la première balle. Ce n’est que quand Tommy est accroupi qu’il vise en permanence devant lui et qu’il est possible de faire feu avec une seule pression du bouton. Un choix étrange et handicapant, qui va à l’encontre des réflexes de bon nombre de joueurs.

Troisièmement, le combat au corps à corps est une calamité, les affrontements aux poings ou à la batte de baseball tournant très vite à la mêlée sans cohérence dès que les ennemis sont un peu nombreux. En comptant les problèmes de boîtes de collisions, et en sachant qu’il n’y a ni d’esquive ni de parade aux coups portés par les adversaires, il arrive très souvent de perdre énormément de santé dans ce genre d’affrontement, et de devoir tout recommencer avec énervement et frustration. Si le tir ne brille pas, on rêve pourtant de pouvoir utiliser des armes à feu dans les missions qui nécessitent de ne pas en utiliser, tant le combat à mains nues est raté.

Côté difficulté, Mafia est un titre relativement exigeant, mais qui serait pourtant bien équilibré et plus agréable à parcourir avec des intelligences artificielles moins stupides et un système de sauvegardes moins archaïque, en plus des problèmes évoqués précédemment. En effet, si les missions à faire seul ne posent pas de problème particulier, les missions avec des alliés contrôlés par des ordinateurs se finissent souvent tragiquement lorsque l’un d’eux décide subitement d’ignorer des flammes ou des explosions étant éminentes à son niveau, ou tout simplement lorsqu’ils paniquent et sont incapables de trouver une couverture contre les tirs ennemis. Ainsi, même en faisant tout ce qu’il faut, il sera souvent nécessaire de recommencer une mission, tout en pestant au passage contre les pensées suicidaires de ses IA alliées.

Ensuite, le titre ne propose pas de sauvegardes manuelles ou de sauvegardes rapides, seulement des sauvegardes automatiques à certains points clés des missions, ces derniers pouvant dans certains cas être trop espacés, et nécessitant de recommencer tout un pan de la mission en cas d’échec. Un système obsolète et frustrant, qui force le joueur à revenir parfois loin en arrière en cas de problème, ce qui n’arriverait pas si on pouvait tout simplement sauvegarder lorsque l’on souhaite. Tout ceci couplé à une maniabilité rigide et aux éternels soucis de caméra caractéristiques des jeux en 3D de cette époque, font de Mafia une expérience sensationnelle à vivre, mais difficile à jouer, a fortiori si l’on est habitué à des titres plus récents ayant fait des progrès sur les différents problèmes de jouabilité que rencontre le titre d'Illusion Softworks.

Seul véritable point positif côté gameplay, la durée de vie du titre est relativement honnête, sans non plus verser dans l’interminable. Avec vingt missions scénarisées pour l’histoire principale, sept missions secondaires à faire pour Lucas Bertone, et dix-neuf missions du mode conduite ultra-libre à compléter une fois le reste terminé, sans compter l’encyclopédie des véhicules et la possibilité de se balader librement dans la ville afin de l’explorer, Mafia offre un contenu relativement généreux qui tiendra le joueur en haleine pendant quelques temps, sans non plus le porter à saturation.

titre Quelques conseils

Pour les joueurs désireux de compléter Mafia à 100%, il sera nécessaire de terminer l’histoire (évidemment), mais également l’intégralité des missions de Lucas Bertone et des missions du mode conduite ultra-libre. Pour ces dernières pas de soucis, elles sont de toute manière débloquées seulement après avoir terminé l’histoire, mais pour les missions de Bertone, celles-ci ne sont plus disponibles si l’on avance l’histoire au lieu de les faire dès leur déblocage. Ainsi, afin de ne pas en manquer, il faudra donc toutes les compléter dès leur obtention, sans quoi le joueur va se retrouver bloqué (‘’softlock’’) pour le 100%.

Ensuite, si l’on se questionne quant à la difficulté de la mission ‘’Céleste Bomb Escape’’ du mode conduite ultra-libre, c’est parfaitement normal, puisque ladite mission est impossible à terminer sur un PC moderne faisant tourner le jeu de 30 à 60 fps, les bombes explosant d’autant plus tôt que le jeu affiche un nombre d’images par seconde élevé. Afin de compléter cette mission, il suffit simplement de baisser la cadence d’affichage jusqu’à 15 fps environ, ce qui donnera une image très saccadée, mais une mission parfaitement jouable et possible à terminer.

titre Conclusion

Toutes choses considérées, Mafia : The City of Lost Heaven est un titre remarquable de par plusieurs aspects, et un incontournable pour qui aime les jeux à forte narration, les mondes ouverts crédibles à l’ambiance très marquée, ou encore les histoires de gangsters entre courses poursuites et fusillades. Avec une histoire prenante, des missions intenses et marquantes, des cinématiques de haute volée, une magnifique collection de voitures d’époque, une ville de Lost Heaven riche, variée et crédible, une bande-son et des doublages de qualité et un final poignant qui ferait verser une larme au plus dur de tous les durs, Mafia a su se hisser parmi les grands classiques du jeu d’action-aventure en monde ouvert à la troisième personne.

Malgré cela, le titre a également vieilli, et même plutôt mal vieilli sur plusieurs aspects. Le tir est brouillon et imprécis, il n’y a pas de touche dédiée à la visée, le combat au corps à corps est confus et frustrant, les intelligences artificielles sont grandement améliorables, même pour l’époque, le système de sauvegardes est archaïque et punitif, la maniabilité à pied ou en véhicule est très rigide et lourde, et il faut être particulièrement vigilant à compléter à temps les missions secondaires, faute de quoi le joueur va se retrouver bloqué s’il souhaite terminer le titre à 100%. Autant de défauts qui peuvent s’avérer très frustrants, et qui viennent quelque peu ternir l’expérience offerte par un jeu qui brille dans son histoire, son level-design et sa narration. Malgré cela, Mafia vaut le détour, et saura contenter tous les curieux et les amateurs de jeux narratifs qui sauraient faire fi de l’âge du titre et lui donner une chance aujourd’hui, plus de deux décennies après sa sortie.

Après une version console sortie en 2004 et qui comprenait en plus un mode courses de rues, absent de la version PC pour cause de manque de temps de développement, Mafia : The City of Lost Heaven va connaître deux suites, Mafia II en 2010 et Mafia III en 2016, se déroulant respectivement à Empire Bay et à New Bordeaux, des villes fictives inspirées de New York et de La Nouvelle-Orléans. Viendra ensuite un remake en 2020, simplement intitulé Mafia : The Definitive Edition, et qui va à la fois tenter de corriger les problèmes de jouabilité du jeu d’origine, tout en l’adaptant à des graphismes et à une réalisation modernes, cahier des charges qui sera relativement bien respecté, le remake ayant été salué par la critique. Dernièrement, un préquel à la trilogie originale, Mafia : The Old Country, a été annoncé pour 2025, et se tiendra dans les années 1900 en Sicile. Autant de projets qui n’auraient pas vu le jour sans le succès critique du jeu original, preuve supplémentaire de sa grande mais relative qualité.



titre Complétez cette fiche

Vous avez des screenshots, un avis personnel, des fichiers que nous ne possédons pas et qui concernent ce jeu ? Vous avez remarqué une erreur dans nos textes ?
Dans ce cas, aidez-nous à améliorer cette fiche : en nous contactant via le forum.

titre Des questions ? besoin d'aide ?

Vous pouvez trouver de nombreuses informations et vous pourrez poser des questions à la communauté en allant sur notre forum : Abandonware Forums.

    Informations diverses
    Médias
    Avis & Commentaires (0)
    Astuces (0)

    Screenshots (37)
    Covers (1)
    Scans disques (3)

    Télécharger le jeu
    Divers
-IceTea- (Jeu, commentaire, screenshots, manuel, Scans boîte (VF))














Vous pouvez aussi faire un don via Paypal :


Partenaires : Hébergement web - WoW - Association MO5 - Megatest.fr - Emu-France - Association WDA - Another Retro World - Planète Aventure