Midnight Racing
Date de sortie
1999 ()
Genre
Développement
Systèmes
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titre Introduction

Si les jeux de courses existaient déjà aux ères 8-bits et 16-bits, le milieu des années 1990 a vu l’apparition d’une part du support CD et d’autre part des cartes accélératrices 3D permettant de simuler des environnements entièrement en 3D polygonale, ce qui a eu pour effet de multiplier les titres faisant la part belle aux courses de voitures. Pléthore de grandes sagas du genre ont vu le jour dans cette décennie, ou bien ont profité des avancées technologiques pour se réinventer (Sega Rally, Midtown Madness, Need for Speed, Test Drive, TOCA, Screamer, etc.). Si certains de ces jeux sont entrés dans la postérité et sont encore joués aujourd’hui, d’autres ont tenté leur chance à l’époque comme tant d’autres, mais la sauce n’a pas pris, condamnant le titre à sombrer dans l’oubli, comme par exemple le soft de ce présent test.

Midnight Racing est ainsi un énième jeu de courses de rues paru à la fin des années 1990, développé par IncaGold, édité par Brightstar Entertainment, et paru en 1999 uniquement sur PC. Développé par une petite équipe avec un petit budget, le titre nous propose de prendre le volant de voitures de sport dans des courses de nuit à toute vitesse et au milieu du trafic, sur une autoroute faite de longues lignes droites et de grands virages. Si le principe de base semble prometteur, le petit budget, la piètre réalisation du titre, et une distribution quasi-confidentielle des CDs du jeu auront raison de ce soft qui sera condamné à errer dans l’oubli pendant des années, jusqu’à ce que des sites de jeux abandonware s’y intéressent de nouveau. Mais à quel point Midnight Racing a-t-il loupé le coche ? C’est donc parti pour le test de ce soft qui, soyons francs, ne va pas révolutionner le genre.

titre Press forward

Comme évoqué dans l’introduction de ce test, Midnight Racing propose au joueur de prendre le volant de voitures de sport afin de s’adonner à des courses illégales de nuit sur une autoroute. Le titre proposera ainsi cinq voitures jouables, dont trois déverrouillées au lancement du jeu, à faire courir sur trente circuits dans deux modes de jeux différents, la course simple et le mode championnat. Si le nombre de circuits peut paraître élevé, il ne faut pas se leurrer pour autant, ces derniers sont tous sur cette maudite autoroute, et sont de simples copiés-collés les uns des autres avec seulement la longueur et la forme du tracé qui varient. Ainsi, l’on s’efforcera de rouler sans cesse sur cette même autoroute qui serpente dans la campagne, avec ici et là des ponts, des tunnels, des petites falaises ou encore des zones industrielles. Un décor d’une tristesse et d’une monotonie qui va vite faire bailler le joueur au bout de quelques courses.

Le mode course simple propose à ce dernier de courir sur n’importe lequel des circuits du jeu, tandis que le mode championnat consiste à effectuer l’intégralité des courses dans leur ordre de numérotation, ce qui autrement dit revient quasiment au même. Les premières courses comportent un nombre limité de concurrents pour un tracé d’environ cinq kilomètres, tandis que les suivantes permettent d’affronter quinze adversaires en même temps sur des courses de près de vingt kilomètres. À la fin de chaque tracé, le jeu nous indiquera notre classement de la course, notre temps, notre vitesse maximale atteinte, notre vitesse moyenne (ou plutôt "mouenne" d’après la traduction française), et… c’est tout. Dans le mode championnat, à aucun moment il n’est possible de consulter le classement général afin de savoir si l’on s’en sort bien ou non face à nos adversaires, et donc s’il est intéressant de continuer ou s’il vaut mieux recommencer. Un comble pour un mode de jeu qui propose un nombre aussi important d’épreuves, et qui donc peut prendre un certain temps à compléter.

Comme on le comprendra ainsi assez vite, Midnight Racing propose un contenu très réduit, avec seulement deux modes de jeux très semblables, des circuits copiés-collés dans un décor sombre, triste et fade, et une austérité générale qui n’invite pas vraiment à l’aventure. Malgré cela, on en retire tout de même un peu d’amusement à foncer à 250 km/h sur l’autoroute en évitant les voitures et camions du trafic, et en essayant de ne pas être pris dans les carambolages créés par les voitures adverses. Mais passée la découverte initiale et malgré les bonnes sensations de vitesse, on se lassera tout de même très vite de ce titre donc le pitch pourrait tenir sur un post-it.

titre Graphismes et sons

Visuellement, les graphismes à proprement parler sont dans les standards de l’époque, tout du moins en ce qui concernent les textures et la modélisation des différents véhicules. Cependant, la direction artistique du titre plombe un peu l’ambiance. Des courses de nuit sur une autoroute dans la campagne, eh bien forcément ce n’est pas très vibrant et coloré, plus de 90% de l’écran étant noir ou gris pendant une course. On en revient encore à ce qualificatif d’austérité, en plus du fait que la quasi-absence d’éclairage dans le jeu soit également difficile à gérer lorsque l’on doit éviter des obstacles en roulant à plus de deux fois la vitesse limite. Nombre de fois au cours de ce test, des crashs ont été provoqués car une barrière ou un poteau n’étaient pas visibles dans la pénombre, ce qui nuit pas mal à la jouabilité du titre.

Côté menus, ce n’est pas beaucoup mieux, ces derniers étant fonctionnels mais sans plus. On pourra accéder aux courses, consulter les meilleurs temps pour chaque circuit, les crédits, et aller dans les options, voilà tout. En course, l’affichage pour le joueur indique la position, la durée de la course, la distance à la ligne d’arrivée, le compteur de vitesse, le classement et la distance aux différents adversaires, ainsi qu’une mini-carte permettant d’anticiper les virages à venir. Une interface un peu chargée, mais ce n’est pas très gênant, car ce n’est pas comme s’il y avait un décor splendide à admirer en arrière plan.

Au niveau des bruitages, l’austérité frappe encore un grand coup, avec seulement un son de moteur générique, le bruit du vent, les crissements de pneus, les impacts de tôle froissée, et certains bruits tellement étranges qu’il n’est pas certain de quoi ces derniers sont censés représenter. La bande son du titre se compose de deux morceaux plutôt fades d’inspiration rock, l’un pour les menus et l’autre pour les courses. Dans tous les cas, que ce soit au niveau des bruitages ou des musiques, ces derniers sont tellement agaçants et irritants qu’on finit très vite par couper le son au bout de quelques courses afin de préserver nos oreilles.

Fait remarquable cependant pour un jeu de cet âge-ci, Midnight Racing propose non seulement une gestion des dégâts à la fois cosmétique et mécanique, mais également une gestion localisée, puisque les dégâts sur la carrosserie apparaissent là où nous avons subi un impact. Ainsi, si nous subissons trop de dégâts, notre voiture s’arrête et il faudra alors la faire réapparaître intacte manuellement, et de même si nous avons eu une collision importante à certains endroits bien précis, notre voiture perdra alors une roue et deviendra quasiment impossible à contrôler. Il est d’ailleurs assez amusant de voir à la fin d’une course l’état dans lequel est notre voiture, et de se demander comment une telle ruine peut-elle encore se mouvoir d’elle-même. Un bon point dans un jeu qui en manque cruellement.

titre Gameplay

Si Midnight Racing est pour le moment loin d’être une œuvre aboutie, ou même encore un jeu de course décent, le bilan s’aggrave lorsque nous sommes au volant d’une des voitures du jeu. La maniabilité est extrêmement rigide, les voitures ont tendance à sous-virer, et il est parfois très difficile d’éviter une voiture ou un camion du trafic que nous avons pourtant bien vu en amont sur la route. Plus qu’une voiture de sport, on a l’impression de piloter une brique tant les contrôles sont lents et rigides. Pire encore, les zones de collision autour des véhicules du trafic sont immenses, et il n’est pas rare de se voir passer complètement à côté de l’un de ces derniers et de pourtant tout de même provoquer un accrochage et un tête à queue.

De manière plus générale, le titre est truffé de bugs de collision de ce genre, au point même parfois qu’il est nécessaire de recommencer une course tant les problèmes techniques peuvent nous ruiner notre partie. À l’inverse des zones de collision autour des véhicules du trafic qui sont bien trop grandes, certains objets sur la route n’ont pas d’existence physique, ce qui a pour effet de pouvoir passer à travers (certains piliers sous les ponts, et les buissons sur le bas-côté notamment). De même, des collisions particulièrement violentes ont pour effet d’encastrer deux voitures en elles, les rendant ensuite impossible à manœuvrer et nécessitant alors de recommencer la course.
Lors de ce test, il aura également été l’occasion de rouler sous la route après avoir chuté en dehors de la carte, ou au contraire dans le ciel après avoir pris une bosse à très grande vitesse. Comble de ces incessants problèmes de collision, il aura même été possible d’être éjecté à plus de 1000 km/h dans les airs après un mauvais accrochage, et de gagner ainsi la course, le jeu téléportant la voiture du joueur sur la ligne d’arrivée lorsque cette dernière s’aventure trop loin en dehors des limites de la carte.

Côté difficulté, tous ces problèmes ont également leur incidence puisqu’ils rendent le titre assez difficile du fait qu’il est nécessaire de réussir une course propre pour avoir un bon classement. Le jeu propose trois niveaux de difficulté, à savoir facile, moyen et difficile, et ce test a été réalisé en difficulté moyenne. Entre les problèmes de collision et l’intelligence artificielle idiote et suicidaire qui roule à fond sans se préoccuper du trafic ou des voitures adverses, les carambolages sont légion, et il sera nécessaire de faire preuve de grands réflexes (et de chance) pour s’en sortir, à défaut de quoi nous sommes stoppés tous les 500 mètres dans un accident que l’intelligence artificielle aura provoqué. Ce calvaire dure en plus assez longtemps, puisque la durée de vie du mode championnat correspond à environ un peu moins de 3h de course contre ces bots écervelés qui manifestement ne tiennent pas trop à la vie. Bref, un pur moment d’agacement pour venir à bout de ce titre, dans le cas d’ailleurs assez improbable où l’on n’abandonne pas le jeu d’ennui après les quelques premières courses.

titre Conclusion

Il faut tout de même être honnête, la promesse de départ de Midnight Racing a la vertu de susciter l’intérêt, car en effet peu de jeux jusqu’alors permettaient de réaliser le fantasme de rouler comme un dingue de nuit sur l’autoroute en faisant fi du trafic et du danger afin d’arriver en première place à la ligne d’arrivée. Mais malheureusement, ce concept assez aguicheur sera gâché par une exécution et une réalisation médiocres et très en deçà de ce à quoi nous pouvions espérer. Si le titre comporte quelques qualités, comme par exemple la modélisation des dégâts en avance sur son temps, ou encore les sensations de vitesse grisantes à près de 300 km/h sur l’autoroute, force est de constater que les défauts s’accumulent en bien plus grand nombre que les qualités du soft de IncaGold.

Avec un contenu famélique, des circuits sur-recyclés, des décors fades et monotones, une direction artistique sombre et austère, des bruitages et des musiques de piètre qualité, un éclairage et une visibilité très insuffisantes, une maniabilité en berne, des problèmes et des bugs de collision à foison, une intelligence artificielle stupide et suicidaire, et une difficulté artificielle seulement créée par les problèmes précédemment cités sont autant de griefs qui viennent plomber Midnight Racing et l’empêcher d’être un jeu de course ne serait-ce que passable. Si l’amusement est présent durant les premières courses, l’ennui et l’irritation nous gagnent très vite, et il devient alors difficile de persévérer dans un jeu qui ne nous apporte pas beaucoup plus que lassitude et frustration. Après sa sortie, le soft restera passablement anonyme, et nous ne verrons plus vraiment de titres semblables à celui-ci paraître dans les années à venir. Le devoir de mémoire fait alors son effet, puisque Midnight Racing ne doit pas sombrer dans l’oubli, mais à jouer, mieux vaut se tourner vers la concurrence, avec des titres bien plus amusants, agréables et aboutis.



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