Présentation

Ravage D.C.X. fait partie de la famille des Rail-shooters dont le plus connu est Rebel Assault. Développé par Rainbow Studios entre The Hive et Deadly Tide. C'était pendant une période charnière du jeu vidéo avec l'arrivée de plus en plus grande des jeux de tirs comme Doom et les environnement en 3D associés à des sprites 2D garantissant une liberté de déplacement fabuleuse, pour l'époque, mais une qualité graphique encore "grossière" à comparer aux jeux de tir sur rail, souvent bien plus jolis, dans des décors précalculés, mais à la jouabilité limitée.

Introduction

Quand on n'a pas de gameplay, on a du scénario ! Voici l'histoire qui vous attend*:

Un programme de recherche officiel top secret, connu sous le nom de Projet Vortex, a changé définitivement le monde. Les scientifiques qui y ont participé étaient des visionnaires cherchant à supprimer toutes les barrières entre les Dimensions. Malheureusement, ils ont ouvert la boîte de Pandore. Une autre race, celle des Nécrons, a réussi à franchir les dimensions et à passer d'un monde à l'autre. Ils s'emparent de tout ce qui s'y trouve. Quand le projet Vortex réussit à ouvrir la première barrière, les Nécrons ressentirent certaines perturbations et remontèrent droit à la terre.

Aujourd'hui, presque toute la population terrestre a été capturée et reconditionnée de façon à accepter les Nécrons comme gardes. Ils ont même été transformés et ne sont plus humains. Vous êtes le soldat de première classe Eugène Jenkins et vous faites partie de la résistance humaine. Vous êtes le seul survivant d'une opération dénommée Black Out. Vous êtes basé dans le labo travaillant sur le projet Vortex, sous les égouts de Washington DC. Lors des précédentes missions il est apparu que les Nécrons ne peuvent atteindre directement la Terre: ils doivent passer par d'autres mondes capturés avant de nous atteindre. C'est pourquoi leurs ressources militaires s'y trouvent. La mission Black Out consiste à détruire les générateurs vortex des Nécrons dans ces mondes et à couper les renforts et les files d'approvisionnement reliant le territoire Nécron à la Terre.

Jouabilité

Le jeu commence dans le laboratoire. Après une petite cinématique, vous pouvez pivoter le regard sur 360 degrés. Il y a un ordinateur à droite censé renseigner sur les missions et un autre à gauche sur les scores et statistiques, mais ça, c'est d'après le manuel, car quand je les active, il y a un message "no signal" et rien d'autre...Pivotons de 180 degrés, vous faites face à des placards encadrés par une porte ronde blindée de chaque côté. La porte de gauche vous envoie dans la salle du vortex pour accéder aux 6 planètes à visiter, équivalant aux 6 missions pour détruire les portails Nécrons. La porte de droite correspond à la 7ème et dernière mission pour évacuer le labo et s'échapper de Washington DC.

Bien qu'on ne déplace pas son personnage, le jeu alterne entre une vue imposée où il faut juste déplacer le curseur de visée pour tirer et, à d'autre moment, la possibilité de pivoter sur 360 degrés toujours en déplaçant le curseur de visée pour changer son angle de tir. C'est une variation intéressante mais rien ne nous indique ce changement d'état de commande ce qui corse une difficulté déjà horrible. Je vais être franc, je n'ai pas fini le jeu. Et même les deux seules missions que j'ai pu terminer, je me demande encore si ce n'était pas un bug...
Le jeu n'est pas linéaire puisque la salle du vortex donne l'accès aux 6 planètes dans l'ordre de votre choix. Si j'ai bien compris, il faut réussir ces 6 missions avant de quitter le labo par la porte de droite. Bien qu'elle soit accessible, la fin de cette mission nous renvoie au labo tant que l'on a pas réussi les autres avant.

L'écran de jeu donne 3 infos: en bas à gauche, le niveau des munitions qui sont de deux types et que l'on alterne avec le bouton 2 du joystick (barre du haut, jauge de laser qui n'est pas illimitée et points en bas pour le nombre de grenades restantes). En bas à droite, la barre de vie qui se régénère automatiquement et enfin, en haut à droite, un petit radar pour visualiser les ennemis.

Vous serez placé sur différents engins (motos terrestre et aérienne, tourelle à canon d'un blindé, hélicoptère Apache) ou plus souvent à pied, aux sons de musiques et effets sonores typiques des ambiances militaires ainsi que de graphismes plutôt jolis pour l'époque, dans des environnements variés, au service du scénario. Le jeu consiste à viser et tirer sur des aliens et des véhicules, entrecoupé de cinématiques. C'est un "die & retry": la barre de vie est limitée mais le nombre d'essais est infini avec un ou deux points de sauvegarde automatiques dans chaque mission. Malgré cela, la difficulté est ardue et l'on sent une certaine scénarisation dans les actions du joueur avec des passages spécifiques où la mort est assurée si un ennemi précis n'est pas abattu dans les temps. A force de recommencer 100 fois la même mission, j'ai fini par abandonner, lassé de la répétitivité.

Si votre Ravage D.C.X. se rapportait à son plumage, il serait le Phénix des abandonwares...

Merci Mr Jean de la Fontaine 2.0 ! Les jeux entièrement en 3D comme Quake et Unreal rejetteront vite les rail-shooters aux oubliettes. Mais Ravage D.C.X. n'a pas été irréprochable non plus et comporte quelques bugs. Tout d'abord, il m'a été impossible de jouer avec la souris bien que ce soit possible d'après le manuel. Dès le 1er écran ou l'on pivote à 360 degrés, la souris est bloquée et il faut impérativement avoir branché un joystick pour déplacer le curseur sinon, l'accès aux missions est impossible.

Ensuite, le jeu tient sur 2 CD-ROM et les missions Wasteland, Death Cloud, et Darkland se lancent depuis le CD1. Si vous choisissez d'aller sur Red Mars, Moon Core, Ice Nest et la mission finale Washington DC, le jeu vous demandera d’insérer le CD2. Si par contre, vous voudrez revenir sur une mission du CD1, le jeu bloque car ils ont oublié l'écran "Insérez le CD1". Changer de CD suffit à débloquer le jeu, mais il faut le savoir !
Enfin, mais cela est secondaire, on trouve deux codes de triche sur internet: ATHENA pour la vie illimitée et THEO pour les grenades illimités. Malgré toutes mes tentatives, je n'ai pas réussi à les faire fonctionner, dommage car j'aurais aimé voir la cinématique de fin, ce qui me laisse à penser que ce n'est pas un mauvais jeu en fin de compte.

Fonctionnement

Jeu prévu pour Windows, il a été testé avec PCem Windows 95 configuré en Pentium 75. Le jeu installe très peu de fichiers et fonctionne principalement depuis le CD-ROM. Joystick obligatoire à configurer sur votre ordinateur avant de lancer PCem puis à configurer dans les options de PCem avant de lancer Windows 95.

Commandes:

Joy Bouton 1 pour tirer
Joy Bouton 2 pour alterner les 2 armes
Barre espace pour passer certaines cinématiques
F10 change l'affichage des cibles
F4 coupe le son.

*N'ayant pas de manuel, j'ai récupéré l'histoire dans le magazine PC Jeux Hors Série Numéro 2 du 12/1997. Vous trouverez plein d'infos sur ce jeu et il est consultable sur www.abandonware-magazines.org.

Dudujones