Machines

Erreur 404 : Introduction ne répond plus

Machines est un jeu vidéo de stratégie en temps réel (ou STR) sorti en 1999. Développé par le défunt studio britannique Charybdis Limited (a qui on doit le très bizarre Spud ! mais aussi le sympathique Magic & Mayem : Art of Magic) et édité par les américains de chez Acclaim Entertainment. J’espère que vous aimez les robots, parce que dans Machines, vous allez en bouffer, des boulons et du métal. En 1999, le genre de la stratégie en temps réel était florissant, avec la sortie la même année des mastodontes Age of Empires 2 : Age of Kings et Command & Conquer Soleil de Tibérium. Sauf que là où les deux jeux précédemment cités ont fait le choix de la 2D isométrique, Machines a fait le pari de la 3D intégrale, parce qu’après tout, les polygones faisaient vendre à l’époque. c’est surtout un bon moyen pour le titre de Charybdis de se différencier de ses concurrents, les jeux de stratégie utilisant la 3D n’étant pas encore la norme à l’époque, loin de là.

Intelligence (très) artificielle

Le scénario de base me fait tout de même sourire : Alors que les êtres humains vivent dans une paix largement méritée, ils décident de coloniser le système solaire. Pour cela, il a été décidé d’envoyer des gigantesques nacelles pilotées par une intelligence artificielle pour mettre en place des colonies avec pour but de terraformer les nouvelles planètes. Sur une de ces planètes, Eden 4, l’IA chargée de coordonner la terraformation, appelée le Contrôleur, attendit de nouvelles instructions censées arriver en même temps que les vaisseaux humains. Vaisseaux qui n’arrivèrent jamais, alors que le contrôleur continuait la terraformation d’Eden 4. Une fois les ressources de la planète épuisées, le contrôleur envoya d’autres nacelles sur les planètes environnantes pour les coloniser, le temps que les humains arrivent.

Sauf qu’à la place des humains (qu’on ne reverra jamais dans le scénario), le contrôleur d’Eden 4 va tomber sur un autre contrôleur en train de coloniser une planète. Les deux IA demandent à l’autre de se soumettre, chose que les deux refusèrent simultanément… Et la réponse est bien évidemment la BASTON. Les deux contrôleurs commencent la production de machines militaires en masse, et c’est à nous, joueurs, de contrôler ces machines pour détruire les bases adverses. Comme quoi, les machines, c’est parfois très limité. Machines est un STR dans la plus pure tradition de l’époque : récolter des minerais, construire des bâtiments, rechercher des améliorations, construire des unités, baffer l’adversaire jusqu’à ce que mort s’en suive, vous connaissez la musique. Mais le jeu a ses propres caractéristiques qui lui permettent de se différencier de ses concurrents, la première étant la possibilité de contrôler une unité en temps réel en vue à la première personne. Bon, on va être honnête, ce contrôle en temps réel est très gadget et contrairement à Dungeon Keeper 2 qui exploitait le même concept la même année, le gameplay de Machines ne s’adapte pas particulièrement bien à l’utilisation de ce mode de déplacement à la première personne, avec quelques situations spécifiques faisant tout de même exception.

La seconde différence concerne la récolte de ressources : pour construire bâtiments et machines, il va falloir du minerai. Mais ce minerai brut n’est pas utilisable en tant que tel, il faudra le convertir en BMU, la ressource unique qui permet de tout construire. Cependant, les gisements de minerai ne sont pas indiqués sur la carte contrairement à d’autres jeux, il faudra donc envoyer des localisateurs, des petits machines de détection pour découvrir l’emplacement des gisements avant de construire une mine sur ledit gisement, et ensuite envoyer des collecteurs faire la navette entre la mine et une fonderie, qu’il faudra construire. Au fur et à mesure des recherches effectuées, plusieurs types de robots localisateurs pourront être construits, c’est à cela que servent les différentes usines constructibles, mais un autre bâtiment sera également primordial pour l’expansion de la colonie : le Laboratoire. Divisé en deux catégories (le laboratoire civil et le laboratoire militaire), il faut y poster des robots pour rechercher les améliorations diverses et variées disponibles pour la base. Il convient de bien équilibrer recherche civile et recherche militaire afin de ne pas se trouver trop handicapé face à son ennemi, et ainsi pouvoir construire des robots plus puissants. Machines propose des affrontements terrestres mais aussi aériens, il faudra donc bien équilibrer les différentes troupes disponibles pour faire face à toutes les situations.

Petit point de qualité à noter également sur le jeu : la bande-son, très orientée sur la musique électronique mais qui à le mérite de ne pas être gonflante lors d'écoutes prolongées, et rappelle un peu ce que Pandemic Studios avait pu proposer avec Dark Reign 2. Les modèles 3D, visibles de près grâce à la possibilité du jeu de rapprocher la caméra au plus près des unités sont plutôt jolis pour l’époque, et témoignent d’un soin tout particulier qui leur a été apporté. En revanche, pour les effets visuels, on repassera… A noter que faire se combattre des robots, c’est bien pratique, parce qu’au moins, il n’y a pas de sang, ce qui rend le jeu accessible à un public plus jeune que certains autres STR (en tout cas, selon les recommandations officielles émises par le SELL à l’époque).

Conclusion

Machines recevra un accueil critique plutôt correct à sa sortie, recevant un joli 14/20 chez JeuxVideo.com, 82% chez IGN et 67% chez Joystick. Cependant, le jeu ne bénéficiera jamais d’une ressortie sur les plateformes de vente comme Steam ou GoG, le condamnant aux affres du marché de l’occasion retro… Du moins jusqu’en 2020, année où les détenteurs des droits du jeu, Nightdive Studios (responsable entre autres du remake de System Shock sorti en 2023) ont rendu le code source du jeu disponible en ligne, faisant un pas pour la préservation du titre au fil des années.

Lancement

Si vous ne voulez pas mettre les mains dans le cambouis, l'équipe technique a mis au point une efficace version automatique. Consommez-la sans modération !

Whitecoal (Commentaire, screenshots, Jeu, scans CD-ROM)

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