Braveheart
Date de sortie
1999 ()
Développement
Distribution en Espagne
Systèmes
systeme
Multijoueurs


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titre Wallace, arrête ton char(don) !

Avec cinq Oscars raflés en 1996, le film de Mel Gibson, Braveheart, est à classer parmi les films les plus importants de l'histoire du septième art. La licence est achetée par les studios, et ce sont des anciens de chez Gremlin, écossais de surcroît, qui développent le jeu avec quelques années de retard. Résultat ? Un jeu d'aventure-action digne des standards de l'époque (Outcast, Tomb Raider, Drakan, Silver) ? Raté, ce sera un jeu de stratégie et gestion avec quelques phases de wargames. On reste dans la chronologie (1280-1316) de la guerre d'Indépendance de l’Écosse. Mel Gibson sur la photo de la box, ce sera pour attirer les acheteurs, car le jeu ne reprend que le contexte historique (scénaristique plutôt) du long-métrage : on ne suivra pas les traces de Wallace pour former une armée de libération capable de bouter les Anglais du pays des chardons et du Loch-Ness : on suivra des clans lambda qui doivent prospérer et croître pour gagner la confiance des chefs de guerre. Stratégie, gestion, diplomatie, mais pas d'action à l'horizon.

titre 1999, année de la stratégie sur PC

A l'orée de l'année 1999, les références absolues en terme de stratégie sont Starcraft, Red Alert et Total Annihilation. L'apogée a été touché, semble t-il. Dans son numéro de janvier 1999, le 174éme, Computer Gaming World annonce une nouvelle vague de jeux de stratégie, et même un raz-de-marée. Alors que les quake-like ou les Tomb-like retiennent l'attention des magazines de jeux vidéo, une véritable révolution se profile dans le secteur du STR. Les cartes accélératrices 3D, particulièrement en vogue dans le jeu d'action, et même dans les jeux de plates-formes, vont entrer dans l'ère de la stratégie, favorisant des éditeurs de cartes musclés, des opérations complexes réparties entre le joueur et une IA sophistiquée. Et les jeux vont devenir hybrides, avec des phases de diplomatie ou d'échanges commerciaux entrecoupées de phases de guerre ou de bouleversements politiques, avec des cinématiques réalistes. De l'histoire à la science-fiction, gestion, stratégie, jeu tactique et simulation mêlée de wargame vont rivaliser de créativité. L'année 1999 reste marquée par l'apôtre du genre, Sid Meier, qui revient avec Alpha Centauri, tandis que Civilization II revient sous édition Gold et avec l'add-on Test of Time. En avril 1999, les fans de STR de l'Hexagone découvrent coup sur coup Warzone 2100, Civilization : Call to Power et Imperialism II ! Une année 1999 qui annonce Age of Empires 2 ou le premier grandClose Combat avec l'opus 3 qui se déroule sur le front de l'est. D'autres pépites vont entrer en phase de commercialisation ou de preview au cours de l'année 1999 : Populous 3 ,Seven Kingdoms II, Dungeon Keeper 2, Jagged Alliance 2, Homeworld ou encore Roller Coaster Tycoon, sans oublier un nouvel épisode de Warhammer, Shogun : Total War ou Total Annihilation : Kingdoms.

1999, année du renouveau pour le STR. J'ai presque envie de dire, année la plus prolifique du jeu PC, toutes catégories confondues, mais ce n'est que mon avis.

titre Un jeu hybride ?

Braveheart est un jeu protéiforme comme il en a fleuri au tempe de l'âge d'or des STR. Il est plus spécifiquement un jeu tactique en temps réel plutôt que de stratégie. Il se situe entre les sorties de Starcraft,Warcraft d'une part et d'autre part de Cossacks et Shogun Total War. La nuance est importante comme nous le verrons. En effet, si les premiers jeux de STR proposaient parfois une bonne mêlée d'unités prêtes à en découdre, le progrès des I.A. à partir de l'an 2000 permettait d'afficher des milliers d'unités. Braveheart a eu le malheur de se situer entre les deux : trop en retard pour son époque sur de nombreux points (surtout sur les combats), trop en avance sur la volonté de laisser gérer tous les (trop de) paramètres aux joueurs.

Explication : dans les jeux de stratégie en temps réel, la toile de fond est importante car c'est souvent ce qui donne le sentiment d'immersion. L’Écosse du XIVème siècle colle parfaitement aux règles (simples) du STR. Un affrontement sanglant qui décidera de la victoire ou de la défaite, des alliances plus ou moins pérennes et espérer s'imposer à la fin. Sur le papier donc, aucun nuage à l'horizon. A ceci prêt que le jeu ne pousse pas assez le côté historique, jouant la carte du produit dérivé de la licence du film. Si vous n'avez pas vu ou pas aimé le long métrage, il est inutile de pousser plus loin l'expérience. Car le logiciel se révèle être un STR des plus banals dans une ambiance historique.
Classiquement, on va retrouver les grands canons du genre avec la gestion des unités, d'un leader (qu'il faudra payer très cher) et puis l'affrontement, Voilà pour la partie tactique. Pour la partie gestion, c'est là encore du très traditionnel qui est mis en avant. Mais la complexité de l'ensemble fera que bon nombre de joueurs mettront l'économie sur pilotage automatique.Lorsque l'on commence le jeu, on est surpris de la bonne impression qui en émane avec une carte claire de l’Écosse (et pour toute dire assez jolie) dans un style que l'on retrouvera bien plus tard dans des jeux comme Colonial Conquest ou Heart of Iron III. Cela n'est pas non plus sans rappeler le découpage en provinces du légendaire Defender of the Crown. Voici un nouveau bon point.

Cela se complique avec un gameplay particulièrement peu inspirant. Pourtant vétéran des jeux de stratégies et des jeux de gestion, je m'attendais à des icônes simples et au pire une succession de menu façon Windows 3.1. Rien de tout cela ici. J'aurais du mal à synthétiser les différents éléments ou alors ceci nécessiterait une vidéo dans son ensemble pour savoir comment jouer. Le recours au didacticiel (pas exempt de bugs) ou le manuel sont des prérequis absolument indispensables. Rentrer dans Braveheart suppose de configurer le niveau de difficulté avec soit une économie plus ou moins simple (ce qui aura un impact sur vos ressources et donc votre capacité à gérer vos armées). Soit vous ajoutez plus de clans (c'est à dire des opposants), ce qui vous donne une carte risquée où votre bon positionnement de départ est un atout non négociable car les rencontres sont souvent peu amicales avec vos charmants voisins. S'il n'y a pas de brouillard de guerre comme dans certains jeux, la haute quantité des informations à gérer vous posera rapidement problème. De même, la complexité de la gestion laissera plus d'un joueur sur le carreau. J'aimerais vous dire que le principal est le combat et que de ce côté tout va bien. Hélas, Braveheart possède une I.A. lamentable qui sera vite pliée à condition de la prendre à défaut. Ce n'est pas bien compliqué si on investit dans une masse d'archers. Cela évitera le champ de bataille façon mêlée de rugby.

Les batailles sont donc simples mais répétitives et particulièrement ennuyeuses à la différence des jeux qui le suivront comme Cossack. Si l'on ajoute que le nombre d'unités est limité à 150, on aura vite fait le tour des possibilités. Il reste maintenant à voir comment gagner àBraveheart. Pour les joueurs ultra motivés, la diplomatie n'est pas une option viable pour rallier tous les clans. Si vis pacem, para bellum. Celui qui veut la paix prépare la guerre. Voilà une maxime qui colle parfaitement à ce STR.

titre Conclusion

Au total, Braveheart était un jeu plein de promesses mais qui n'exploite aucune de ses bonnes idées. Beau (pour un jeu de gestion et même de stratégie), il est en revanche trop superficiel sur la partie historique reléguant le logiciel au rang de production ordinaire. La trop grande complexité de son gameplay et une I.A. trop simpliste ruineront les belles ambitions de départ.

titre Lancement

Jeu à lancer dans un PC émulant Win 9x. Pour plus de facilité, utilisez la version automatique préparée par notre équipe technique, mais qui comporte des bugs d'époque et un mode fenêtré.



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