ARIOLASOFT

1983 1993PuceAllemagne Gütersloh (voir sur l'atlas)
Autres noms : Ariola UK, United Software
AriolaSoft, c'est le groupe qui a lancé la vague des jeux vidéo en Allemagne. Ni plus ni moins.
  • 1983- 1986 : un pionnier outre-Rhin
Issu de la holding Bertelmann (BMG), AriolaSoft ne se distingue pas, au début des années 1980, des activités du groupe Ariola. Cette division du groupe Bertelsmann vend des disques (AriolaDisques) et complète son activité en commercialisant les titres de l'Américain Activision sur Atari VCS 2600 à partir de 1983. Peu à peu, les locaux de l'entreprise, située dans le quartier d'Avenwedde à Gütersloh, deviennent le fer de lance de la distribution de jeux pour le C64. Broderbund et Electronic Arts n'ont pas encore de locaux en Allemagne, et AriolaSoft devient leur porte d'entrée au pays de Goethe.
  • 1986-1989 : l'ascension d'un leader
En 1986, une restructuration vient séparer les activités du disque de celles des jeux vidéo. Cette dernière activité est gérée par AriolaSoft GmbH. La société signe un accord de distribution avec Sega pour les jeux de la Master System. C'est une opération éclatante pour Hans-Joachim Krusche, le directeur de la division des jeux, qui lance son entreprise sur la voie d'un succès à l'international. Le groupe ouvre une filiale au Royaume-Uni et une antenne en France. Ces activités hors d'Allemagne sont gérées par Willi Carmincke en Angleterre. Pour la France, il y a toutefois une contrainte de taille : la loi ne permet pas la distribution de jeux sans manuel et jaquette traduites en français, ce qui impose des dépenses lourdes au groupe. En 1988, la maison-mère, qui ne croit guère au miracle des jeux vidéo, se sépare de son segment ludique, qui est racheté par Hans-Joachim Krusche.
  • 1989-1993 : avalé tout cru par une holding
Le 1er août 1989, la société est rebaptisée United Software GmbH, afin de couper le dernier lien avec Bertelsmann. Elle détient alors 45% des parts de marché du jeu vidéo allemand. En 1990, une nouvelle restructuration vient comprimer effectifs et investissements du groupe : l'aventure anglaise s'avère plus coûteuse que prévu, et l'expérience en France a révélé la difficulté à anticiper les orientations du public français en matière de supports (Amiga, Atari ST, NES...). La stratégie du groupe a entaillé ses actifs en raison d'une guerre des prix menée par les concurrents. La recherche des prix bas fait vendre des jeux quasiment à perte en raison des contraintes de traduction. Le groupe tente de résister mais finit par être acheté par la holding MicroProse Spectrum Holobyte GmbH en 1993. R.I.P.

Adresse : Bartholomäusweg 31, 33334 Gütersloh
Minifier le texte

Jeux (61)

Une erreur ? Un complément ? Rédiger un texte ? Contactez nous.